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Harry Binswanger
Harry Binswanger | |||||
Philosophe | |||||
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Dates | né en 1944 | ||||
Tendance | objectiviste | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur Harry Binswanger | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Harry Binswanger | |||||
Harry Binswanger est un philosophe et écrivain américain, né en 1944 à Richmond, en Virginie. Il a obtenu sa licence en sciences humaines et "en génie" au Massachusetts Institute of Technology [1] et son doctorat en philosophie à l'Université de Columbia en 1973. Sa thèse de doctorat, en philosophie de la biologie, présentait une nouvelle théorie téléologique de la vie, en opposition aux vues de l'un de ses conseillers de thèse : Ernest Nagel.
Il a enseigné la philosophie au CUNY (City University de New York) Hunter College de 1972 à 1979. De 1980 à 1987, il a publié et édité une revue bimestrielle "Le Forum Objectiviste", qui est maintenant publié en tant que collection : Le Forum Objectiviste. Il a enseigné l'épistémologie à New York ainsi qu'à l'Université du Texas, Austin durant un semestre en 2002. Depuis, il a donné plusieurs cours magistraux sur les théories métaphysiquee objectivistes, sur la philosophie de l'esprit et sur la philosophie de la science. Il est actuellement au conseil d'administration de l'Institut Ayn Rand, et professeur du Centre Universitaire Objectiviste.
L'objectivisme téléologique
Harry Binswanger fut l'ami d'Ayn Rand, d'où son influence philosophique objectiviste. Il a édité la deuxième édition du livre d'Ayn Rand, après sa mort, Introduction to Objectivist Epistemology, publié en 1990[2] et il contribue souvent à des publications sur l'Objectivisme. Il a également compilé une mini-encyclopédie des idées d'Ayn Rand sur quelques 400 sujets philosophiques. Son propre livre, les bases biologiques des concepts téléologiques fut publié en 1990. La téléologie est un concept qui a intéressé un grand nombre de libéraux, en commençant par Aristote, en passant par l'économiste tchèque, Karel Englis ou par l'épistémologue et économiste autrichien, Ludwig von Mises.
Harry Binswanger s'est concentré, en particulier, sur les entités (comme les plantes, le coeur, et les cellules), et il montre les principales caractéristiques qui unissent les actions conscientes et non conscientes orientées vers un but tout en les distinguant des mouvements qui ne sont pas orientés vers un objectif. Ainsi, en examinant les faits biologiques, il distingue l'action vivante des processus inanimés qui donnent lieu à des objectifs non-conscients (ou des faits "végétatifs"). Harry Binswanger construit une définition scientifique de "l'action orientée vers un objectif". Outre, cette définition, il analyse successivement le contexte de l'expansion des faits biologiques, où chaque étape provisoire est fondée sur des faits d'actions orientées vers un objectif ou non.
Cette nouvelle définition justifie une ontologie téléologique de tous les niveaux de vie que l'action soit délibérée ou automatique. En bref, Harry Binswanger montre que les hommes, les animaux et les plantes agissent dans l'intérêt d'obtenir certains objectifs. Mais, en revanche, certaines entités comme les roches, les rivières et les machines ne le font pas.
Le Défi des Défenseurs du Capitalisme face au principe d'équivocation
Dans le récit typique des défenseurs du capitalisme tel que le présente Harry Binswanger[3], le protagoniste se retrouve souvent engagé dans une discussion passionnée où il défend ardemment les principes du capitalisme. Cependant, au lieu d'être accueillis par une réception favorable, ses arguments sont souvent accueillis avec scepticisme, voire hostilité, par son interlocuteur. Ce dernier émet des objections telles que la nécessité de protéger les consommateurs contre le pouvoir des grandes entreprises ou l'affirmation selon laquelle la liberté est impossible dans un cadre capitaliste strict.
Ces objections, bien qu'apparemment variées, sont toutes fondées sur une même erreur logique : l'équivocation entre le pouvoir économique et le pouvoir politique. Harry Binswanger souligne que le pouvoir politique se réfère au contrôle exercé par le gouvernement, caractérisé par son monopole sur l'usage de la force physique. En revanche, le pouvoir économique se rapporte à la capacité de produire des biens et services et de les proposer à la vente.
Il explique que le pouvoir économique, contrairement au pouvoir politique, repose sur des actions positives telles que l'offre de valeur et de récompenses, tandis que le pouvoir politique est basé sur des actions négatives, telles que la menace de punition ou de coercition.
Binswanger insiste également sur le fait que le pouvoir économique des entreprises dépend des choix volontaires des consommateurs. Il souligne que les entreprises ne peuvent prospérer que si les individus choisissent librement d'acheter leurs produits, soulignant ainsi l'importance de la valeur que les consommateurs accordent à ces produits.
L'équivocation, tel que décrit par Harry Binswanger, est une erreur logique consistant à utiliser un même terme avec deux significations différentes dans un même argument. Plus précisément, dans le contexte du discours sur le capitalisme, Binswanger souligne que l'équivocation survient lorsqu'on confond le pouvoir économique avec le pouvoir politique.
Dans son analyse, il distingue clairement entre ces deux formes de pouvoir : le pouvoir politique se réfère au pouvoir du gouvernement, caractérisé par son autorité et sa capacité à utiliser la force coercitive pour imposer des règles et des lois. En revanche, le pouvoir économique se réfère à la capacité des entreprises et des individus à produire des biens et services et à les échanger sur un marché libre.
L'équivocation se produit lorsque les critiques du capitalisme assimilent le pouvoir économique au pouvoir politique, présentant ainsi les entreprises privées comme des entités coercitives similaires au gouvernement. Par exemple, lorsqu'ils affirment que les grandes entreprises exercent un pouvoir oppressif sur les consommateurs, ils confondent le pouvoir économique (basé sur la libre concurrence et le choix des consommateurs) avec le pouvoir politique (basé sur la coercition gouvernementale).
Harry Binswanger souligne que cette confusion entre pouvoir économique et pouvoir politique est une erreur fondamentale qui nuit à une compréhension précise du fonctionnement du capitalisme. Pour défendre efficacement le capitalisme, il nous invite à reconnaître et à corriger cette équivocation chaque fois qu'elle apparaît dans le débat public.
Documentations complémentaires
Notes et références
- ↑ où il a joué un rôle dans la mise en place d'un groupe d'étudiants "Les radicaux pour le capitalisme"
- ↑ La première édition fut publiée en 1979
- ↑ <"The Dollar and the Gun", texte de Harry Binswanger, posté le 1er juin 2015 sur son blog The Harry Binswanger letter, extr&it de l'ouvrage, "Why Businessmen Need Philosophy"
Publications
- Pour une liste détaillée des œuvres de Harry Binswanger, voir Harry Binswanger (bibliographie)
Liens externes
- Articles de Harry Binswanger sur Capitalism Magazine
- 2006,
- The Battle of Our Era, 9 octobre 2006
- 2007,
- On "Staying the Course" in Iraq, 7 octobre 2007
- Re-Importing Cheap Pharmaceuticals, 1er octobre 2007
- 2008,
- Fresh Start Conservatism, 14 mars 2008
- William F. Buckley, Jr.: The Witch-Doctor is Dead, 10 mars 2008
- 2006,
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