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Gary North

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Gary North
Économiste

Dates 1942 - 2022
Gary North
Tendance École autrichienne
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Gary North

Citation
Interwikis sur Gary North

Gary Kilgore North, né le 11 février 1942 et mort le 24 février 2022, est un économiste américain de l'école autrichienne d'économie. C'est une figure importante dans le domaine de l'économie et des idées politiques, connue pour ses contributions à la pensée économique, ainsi que pour son affiliation à l'Institut économique chrétien. C'est le gendre de Rousas J. Rushdoony, un des fondateurs de l'Église reconstructionniste chrétienne. L'association de ses idées économiques avec ses convictions religieuses a contribué à façonner sa vision unique et sa perspective particulière sur les questions économiques et sociales.

Biographie de Gary North

Gary North a poursuivi ses études universitaires à l'université de Californie de Riverside, où il a obtenu un doctorat en histoire économique en 1972. Sa thèse de doctorat, intitulée « Le concept de propriété dans la Nouvelle-Angleterre puritaine, 1630-1720 », a été un travail significatif dans lequel il a exploré la notion de propriété au sein de la société puritaine de cette période.

Dès 1967, Gary North s'est impliqué activement dans le mouvement libéral classique. Il a contribué à la revue libérale,The Freeman, où il a partagé ses idées et a participé aux débats intellectuels au sein de la communauté libertarienne. De plus, il a été invité à donner des conférences lors des séminaires organisés par la Foundation for Economic Education, une organisation qui promeut les principes de l'économie de marché et de la liberté individuelle.

Au cours de sa carrière, Gary North a occupé le poste d'économiste au Pacific Coast Coin Exchange. Son expertise dans le domaine de l'économie lui a permis d'apporter des contributions concrètes à cette entreprise spécialisée dans le commerce des pièces de monnaie.

Le parcours académique et professionnel de Gary North a joué un rôle essentiel dans le développement de sa pensée économique et de ses idées politiques. Son engagement dans le mouvement libéral, combiné à son expérience professionnelle en tant qu'économiste, a contribué à façonner sa perspective unique sur les questions économiques et sociales.

Pensée économique

A. Critique du système de crédit bancaire américain actuel

Gary North exprime une vive critique à l'égard du système de crédit bancaire en vigueur aux États-Unis. Il remet en question l'inflation générée par ce système et souligne ses conséquences néfastes sur l'économie et la stabilité monétaire. Selon lui, l'expansion du crédit conduit à une dévaluation de la monnaie, créant ainsi des distorsions économiques et une instabilité financière. Dans cette optique, il préconise un retour à l'étalon-or, considéré comme un mécanisme permettant de garantir la stabilité monétaire en ancrant la valeur de la monnaie à une référence tangible et limitant ainsi les pratiques inflationnistes.

B. Influence de ses convictions religieuses

Les convictions religieuses de Gary North, en particulier son affiliation à l'Église reconstructionniste chrétienne, ont une influence notable sur ses idées économiques. Cette église prône une approche fondamentaliste et applique les principes bibliques à tous les aspects de la société, y compris l'économie. North intègre ces convictions dans son analyse économique et considère que les principes chrétiens offrent des solutions pour guider les choix économiques et les politiques publiques. Son engagement dans l'Église reconstructionniste chrétienne a donc contribué à façonner sa vision économique et à donner une dimension morale et éthique à ses propositions.

Les idées économiques de Gary North reflètent ainsi à la fois une critique acerbe du système bancaire actuel et une approche influencée par ses convictions religieuses. Sa proposition d'un retour à l'étalon-or et son analyse économique basée sur des principes chrétiens témoignent de sa volonté de concilier ses convictions personnelles avec sa compréhension des enjeux économiques contemporains.

L'effet néfaste de l'offre subventionnée de biens publics

L'article de Gary North intitulé "Les biens publics et la peur des étrangers" a été publié en 1974, dans la revue The Freeman. L'article explore la peur de la croissance économique et de l'immigration dans les communautés locales, ainsi que les conséquences politiques de cette peur.

Il commence par évoquer la rhétorique de la campagne présidentielle de 1960 aux États-Unis, avec la promotion de la relance économique par l'augmentation des dépenses gouvernementales dans des domaines tels que les infrastructures, l'éducation et les soins de santé. Cependant, Gary North affirme que cette approche a été remise en question par des études économiques démontrant que la croissance économique soutenue ne peut être atteinte que par le biais de l'initiative privée plutôt que de l'ingérence directe du gouvernement.

L'auteur soutient que la croissance économique est souvent perçue comme une menace, notamment en raison de la crainte de l'épuisement des ressources nationales et des changements sociaux. Il affirme que cette peur est alimentée par ceux qui souhaitent préserver leur position monopolistique sur le plan social ou économique et qui influencent parfois les législateurs pour restreindre l'arrivée de nouveaux concurrents. Gary North critique également les lois antitrust, affirmant qu'elles ont souvent eu pour résultat la création de nouveaux monopoles plutôt que de les empêcher.

L'article aborde également la question de la croissance économique au niveau local et de la résistance à celle-ci en raison de la peur d'une hausse des impôts. L'économiste soutient que de nombreux résidents s'opposent à l'arrivée de nouveaux habitants ou de nouveaux logements car cela entraînerait une surcharge des infrastructures existantes, une augmentation des impôts et une détérioration de leur qualité de vie. Il affirme que les services publics subventionnés créent une demande pour plus de services subventionnés, ce qui entraîne une pression sur les budgets municipaux et une résistance à la croissance économique.

North propose que la solution à ces problèmes réside dans une réduction de l'intervention du gouvernement dans la fourniture de services municipaux gratuits ou subventionnés. Il suggère que si ces services étaient fournis par des entreprises à but lucratif, la concurrence et le profit inciteraient à l'expansion plutôt qu'à la restriction de l'accès aux biens et services publics. Il souligne que la question de la croissance économique et de l'accès aux ressources est en fin de compte une question morale et religieuse, impliquant le droit à la propriété et la responsabilité individuelle.

Expérience puritaine de la propriété commune : Les défis des biens communs et la transition vers la propriété individuelle

Dans un texte rédigé en 1974, dans la revue The Freeman[1], Gary North aborde l'expérience désastreuse de la propriété commune dans la colonie puritaine de Plymouth en 1621-1623. Nous examinerons d'abord l'expérience désastreuse de la propriété commune dans la colonie de Plymouth, où les colons ont rapidement réalisé les inconvénients de ce système et ont opté pour une propriété individuelle. Ensuite, nous nous pencherons sur les conflits socio-économiques causés par la diversité des approches des systèmes de propriété, mettant en évidence les défis de la gestion des biens communs. Nous explorerons également les problèmes économiques liés aux biens communs et la notion de "tragédie des biens communs". Ensuite, nous analyserons les défis de la cohésion sociale et de la gestion des biens communs dans les communautés puritaines. Nous aborderons ensuite la transition vers la propriété privée et la consolidation des terres, en soulignant les pressions politiques qui ont favorisé ce changement. Enfin, nous mettrons en évidence le rôle crucial du contrôle individuel des terres dans la colonisation puritaine de la Nouvelle-Angleterre. Ces différentes sections nous permettront de mieux comprendre les enjeux et les évolutions liés à la propriété commune dans cette période historique.

L'expérience désastreuse de la propriété commune à Plymouth

Searchtool-80%.png Article détaillé : colonie de Plymouth.

Initialement, les colons étaient contraints par les termes imposés par une compagnie britannique, qui exigeait un système de propriété totalement commune. Cependant, les colons n'étaient pas d'accord avec ces termes et souhaitaient plutôt avoir des terres individuelles. Finalement, sous la pression des circonstances, ils abandonnèrent le système de propriété commune et se virent assigner des parcelles de terre personnelles, ce qui les incita à travailler davantage dans les champs. Après plusieurs années, les colons réussirent à rembourser leur dette envers la compagnie britannique et à acquérir leurs propres terres.

Le texte soulève la question de la problématique des biens communs et de la propriété commune. Les colons de Plymouth ont expérimenté la propriété commune imposée par la compagnie britannique, mais ils ont rapidement constaté que cela entraînait une faible motivation au travail et une mauvaise gestion des ressources. Finalement, ils ont opté pour un système de propriété individuelle, ce qui a stimulé leur productivité. Cette expérience illustre les défis liés à la gestion des biens communs et met en évidence l'importance de l'incitation individuelle à travers la propriété privée. Au fil du temps, les colons ont également progressivement réparti les terres communes entre les familles, résolvant ainsi les problèmes liés à la gestion des terres communes.

Conflits socio-économiques en raison de la diversité des approches des systèmes de propriété

Le texte aborde les différents systèmes de propriété foncière présents dans les colonies anglaises et leur influence sur les biens communs dans la Nouvelle-Angleterre puritaine. Les colons apportaient avec eux des concepts variés de propriété foncière, allant des systèmes de propriété commune à des systèmes individuels. Les colons de Plymouth ont expérimenté la propriété commune imposée par la compagnie britannique, mais ont rapidement adopté un système de propriété individuelle en raison de sa meilleure efficacité économique. Le texte souligne également les problèmes liés à la gestion des biens communs, tels que les disputes territoriales et les inégalités de logement. De plus, il mentionne l'influence des considérations religieuses dans la prise de décision sur la propriété foncière et l'immigration. Finalement, les restrictions sur l'immigration ont évolué vers des préoccupations économiques liées aux charges sociales, avec la crainte que les nouveaux arrivants ne profitent des aides publiques.

Problèmes économiques des biens communs

Searchtool-80%.png Article détaillé : Tragédie des biens communs.

Gary North traite des problèmes économiques liés à la gestion des biens communs dans les colonies établies de la Nouvelle-Angleterre. À mesure que de nouveaux arrivants cherchaient à s'installer dans les villes, la pression sur les terres communes augmentait. Les résidents avaient un accès légal aux pâturages communs et à toute future division des terres, mais cela posait des problèmes de gestion et d'utilisation inefficace de ces ressources. L'absence de propriété privée empêchait d'évaluer avec précision les coûts et les avantages associés à l'utilisation des terres communes, conduisant à un gaspillage des ressources. Les dirigeants des colonies se sont retrouvés confrontés à des problèmes insolubles et récurrents, tels que les porcs errants et les coupeurs de bois clandestins.

À mesure que la population augmentait et que les terres communes diminuaient, les résidents cherchaient à protéger leur contrôle sur ces terres. Des règles ont été établies, exigeant que les étrangers achètent des droits d'accès aux terres communes auprès des habitants locaux. Cette évolution a renforcé l'importance de la propriété privée et du contrôle privé des terres.

La gestion des terres communes a été entravée par des problèmes bureaucratiques, tels que la nécessité de réparer les clôtures, de prévenir les coupes de bois illégales et de réglementer les cultures dans les terres communes. Les litiges et les conflits de responsabilité étaient fréquents, et les politiques publiques fluctuaient entre la responsabilité individuelle et la responsabilité de la communauté.

La tragédie des biens communs : Des conflits incessants

Chaque résident ayant accès aux biens publics avait une incitation à exploiter ces ressources sans restriction, tandis que les coûts de leurs actions étaient supportés collectivement. Les selectmen (responsables locaux) se trouvaient ainsi confrontés à des disputes sans fin concernant l'utilisation des terres communes, notamment en ce qui concerne les troupeaux d'animaux et l'évaluation des coûts économiques.

Une solution à la tragédie des biens communs a été trouvée grâce à l'attribution de droits de propriété individuels. En transférant la propriété de la communauté à des propriétaires privés, il est devenu nécessaire d'évaluer les coûts et les avantages de toute activité, évitant ainsi que les coûts ne dépassent les avantages. À la fin du XVIIe siècle, les dirigeants puritains ont également conclu à la nécessité de cette approche. Gary North souligne les différentes mesures prises pour réglementer l'utilisation des terres communes, telles que l'autorisation limitée aux résidents locaux, l'imposition de quotas sur le bétail et l'embauche de gardiens de troupeaux. Cependant, malgré ces efforts, les problèmes persistaient et les autorités locales ne parvenaient pas à trouver de solutions durables.

En fin de compte, la distribution des terres communes aux habitants locaux est apparue comme la solution la plus viable pour mettre fin aux conflits et à la confusion entourant la gestion des biens communs. Cependant, il a fallu du temps pour que ces changements soient pleinement mis en œuvre et que les modes de vie traditionnels évoluent.

Défis de la cohésion sociale et de la gestion des biens communs

Malgré les idéaux de cohésion sociale et de vie communautaire des fondateurs, les tensions autour des terres communes étaient incessantes et menaçaient l'harmonie des communautés. L'exemple de Sudbury est donné Par Gary North, où les querelles au sujet des terres communes ont conduit à la scission de la ville et à la création d'une nouvelle communauté, Marlborough.

La présence de terres non occupées dans la région facilitait les mouvements de population et érodait les anciens systèmes de tenure des terres communes. De plus, la centralisation du contrôle social nécessaire pour appliquer un tel système était difficile à maintenir en raison de la disponibilité des terres. Au fur et à mesure que la demande pour des terres plus productives augmentait et que les valeurs foncières se renchérissaient, les incitations à la distribution permanente des terres communes se renforçaient.

Il y avait également des incitations économiques à consolider les terres, ce qui a conduit à la décentralisation sociale. Les échanges de terres entre les villageois ont favorisé une dispersion de la population, et les artisans se sont installés au centre des villes tandis que les agriculteurs ont cherché à rationaliser leur production en consolidant leurs terres. La pression du marché foncier a donc contribué à la désintégration des anciens systèmes de propriété commune et à la dispersion des populations.

En conclusion, le texte met en évidence les tensions entre les idéaux de cohésion sociale et les incitations économiques qui ont conduit à la restructuration des terres communes et à la décentralisation sociale dans les villages puritains de la Nouvelle-Angleterre. La dynamique du marché foncier a joué un rôle clé dans ces transformations.

La transition vers la propriété privée : Consolidation des terres et pressions politiques

Au fil du temps, les politiques publiques ont encouragé les fermiers à concentrer leurs terres et à se débarrasser des parcelles éloignées en faveur de terres plus proches de leurs exploitations principales. Un marché actif pour les petites parcelles foncières s'est développé, favorisant la coalescence des exploitations privées. Ces changements ont conduit à la disparition du système des champs communaux, ainsi qu'à la diminution des décisions collectives et des interactions fréquentes entre les agriculteurs. Les régions les plus proches de Boston ont connu ces transformations plus rapidement, en raison de la proximité des voies de transport et de l'incitation à devenir plus efficace.

L'exemple de Cambridge est donné Par Gary North, où les terres communes ont été divisées à plusieurs reprises, aboutissant à l'émergence d'un système individualisé de tenure foncière. La transition vers la propriété privée a été renforcée par des pressions politiques, notamment l'arrivée de Sir Edmund Andros en tant que gouverneur général de la Nouvelle-Angleterre sous le règne de James II. Les politiques d'Andros ont suscité une opposition en remettant en question les droits des colonies et des villes à donner des titres fonciers légaux.

En conclusion, la transition vers la propriété privée et la consolidation des terres ont été influencées par des facteurs économiques et politiques dans les colonies puritaines de la Nouvelle-Angleterre. Les politiques publiques et les pressions politiques ont joué un rôle essentiel dans ce processus, qui a abouti à un système de propriété privée et à une évolution significative de la gestion des terres.

Le rôle crucial du contrôle individuel des terres dans la colonisation puritaine de la Nouvelle-Angleterre

Au fur et à mesure que les colons s'appropriaient individuellement les terres, les autorités locales transféraient progressivement les terres non occupées et les terrains communs aux citoyens des villes. Cette transformation de la propriété a marqué la rupture avec le système médiéval de propriété commune des champs ouverts. Les incessantes querelles autour de l'allocation du bois, des coupes de nuit, des troupeaux communaux, des salaires des bergers, de la réparation des clôtures et de la culture dans les champs communs ont finalement épuisé la volonté des autorités municipales. Il était plus facile de céder les terres, ce qui s'est avéré plus rentable pour les résidents de la ville dans la plupart des cas.

La tradition de l'agriculteur indépendant et propriétaire terrien a profondément marqué la philosophie politique américaine, notamment celle de Thomas Jefferson. L'idée selon laquelle les individus sont plus responsables de la gestion de la propriété que les organes de décision politique, qu'ils soient nommés ou élus, est devenue un principe fondamental de la vie américaine aux XVIIIe et XIXe siècles. La propriété privée des moyens de production, en particulier la terre, a été reconnue comme le moyen le plus efficace d'atteindre des objectifs chrétiens tout en étant économiquement profitable.

Cette première moitié du XVIIe siècle de la vie puritaine en Nouvelle-Angleterre a laissé un héritage essentiel à la vie américaine. Sans cette transition vers la propriété privée, il serait impossible de comprendre correctement la société américaine.

Informations complémentaires

Notes et informations

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres de Gary North, voir Gary North (bibliographie)

Littérature secondaire

Liens externes


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