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Édouard Laboulaye

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Édouard Laboulaye
Romancier, homme politique

Dates 1811 - 1883
Édouard Laboulaye
Tendance Libéral classique
Nationalité France France
Articles internes Autres articles sur Édouard Laboulaye

Citation « La liberté, l'ordre et le bonheur des peuples sont le but des associations humaines, les organisations politiques ne sont que des moyens et un républicain éclairé est beaucoup plus disposé à devenir un royaliste constitutionnel qu'un partisan de la monarchie absolue. Entre la monarchie constitutionnelle et la monarchie absolue, la différence est dans le fond. »
Interwikis sur Édouard Laboulaye

Édouard Laboulaye né le 18 janvier 1811 à Paris où il est mort le 25 mai 1883, est un écrivain et homme politique français représentatif d'un libéralisme républicain aux origines de la Troisième République.

Biographie

Juriste de formation, il obtient une chaire à l'Institut en 1845, avant d'enseigner au Collège de France la législation comparée à partir de 1848. À la fois continuateur de Benjamin Constant (dont il éditera les œuvres) et de Wilhelm von Humboldt, il professe un libéralisme républicain, qui doit beaucoup à sa passion pour les États-Unis.

En 1863 sortent coup sur coup L'État et ses limites et Le Parti libéral, son programme et son avenir, dans lequel il énumère les principes auxquels doit s'attacher, selon lui, tout programme politique visant à la liberté : aux éléments développés par les auteurs devenus classiques (droit de propriété, limitation de la souveraineté étatique, liberté de la presse, liberté de culte), il ajoute - à la suite de John Stuart Mill - le droit de coalition et le suffrage universel. Contrairement à Constant, il juge cette dernière réforme indispensable pour éduquer la majorité de ses compatriotes à la raison et à la liberté.

Opposant résolu à Napoléon III, il publie aussi un pamphlet cinglant et au succès retentissant : Le Prince caniche (1868).

Après la chute du Second Empire, élu député de Paris en 1871, il mène un combat en faveur de la liberté d'enseignement et en particulier contre le monopole universitaire. Élu sénateur inamovible en 1875, il est le rapporteur de la loi du 19 juillet 1875, qui instaure la liberté de l'enseignement supérieur. De même, son influence sera grande sur la Constitution de la Troisième République (1875). C'est également à son initiative que le sculpteur Bartholdi concevra la Statue de la Liberté pour célébrer l'amitié franco-américaine.

Publications

  • 1865, "L’état et ses limites", Paris: Charpentier
  • 1871, "Le Parti Libéral: son Programme et son Avenir", Paris
  • 1872, dir., "Benjamin Constant. Cours de Politique Constitutionnelle", Paris: Guillaumin

Littérature secondaire

Citations

  • « Nous ne nous sommes pas demandés si ces associations seraient religieuses ou laïques. Que des citoyens adoptent un genre de vie et un habit particulier, c'est là un engagement de conscience, un lien spirituel, absolument étranger à l'ordre civil et dont l'État n'a point à s'inquiéter, à moins que l'association n'ait un objet politique. La liberté religieuse n'est pas moins respectable que toute autre forme de liberté ; et nous n'avons aucun droit d'exclure de l'enseignement des Français et des citoyens, parce qu'ils s'y croient appelés par une vocation sacrée ».
  • « La liberté, l'ordre et le bonheur des peuples sont le but des associations humaines, les organisations politiques ne sont que des moyens et un républicain éclairé est beaucoup plus disposé à devenir un royaliste constitutionnel qu'un partisan de la monarchie absolue. Entre la monarchie constitutionnelle et la monarchie absolue, la différence est dans le fond ».
  • « Le temps n'est-il pas venu de comprendre enfin que la civilisation de la vieille Europe est homogène et qu'il est aussi déraisonnable d'inventer un régime politique exclusivement français, en repoussant tout ce que l'expérience a appris aux Américains et aux Anglais? Si l'industrie n'a pas de patrie, la liberté n'en a pas davantage; toutes deux sont l'héritage commun de la chrétienté. »
  • « La sagesse de l'État est une chimère; où donc prend-on ces sages administrateurs, sinon parmi ce peuple qu'à l'avance on déclare incapable et fou? Consultez l'expérience. Les hommes qui forment l'administration, si habiles et si clairvoyants qu'on les suppose, en savent toujours moins que l'intérêt particulier. Partout où l'État intervient, il empêche le travail de s'établir, ou, ce qui n'est pas moins nuisible, il favorise le développement de certaines industries qui ne sont pas viables. Que l'État fasse régner la paix et la sécurité, son rôle est rempli; dès qu'il sort de sa sphère, il porte le désordre et le trouble dans la société. Il n'y a de disette que dans les pays où l'État se mêle de régler les approvisionnements; les peuples les plus misérables sont toujours les plus protégés. »

Liens externes


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