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Directoire

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Le Directoire est le nom donné à la dernière phase de la Révolution française du 4 brumaire an IV (26 octobre 1795) au 19 brumaire an VIII (10 novembre 1799). Il est établi par la constitution de l'an III, la première à être mise en application sous la Première république française. Le pouvoir législatif est partagé entre deux assemblées, le Conseil des Cinq-Cents et le conseil des Anciens. C'est le pouvoir exécutif qui définit le régime : il appartient à cinq Directeurs élus par les chambres et renouvelables par tirage au sort chaque année. C'est une tentative, qui n'a pas fonctionné, d'établir une république modérée pour stabiliser enfin la Révolution. Les marxistes parlent d'une république « bourgeoise » : les résultats des élections au suffrage censitaire montrent néanmoins qu'une grande partie de la « bourgeoisie » était hostile au régime.

Le Directoire n'a cessé d'être contesté tout au long de son existence, sur la droite par les royalistes, sur la gauche par les néo-jacobins nostalgiques de la Terreur. Les assemblées étant renouvelées par tiers toutes les années, il est impossible d'avoir une majorité durable. Du fait qu'il est impossible de gouverner, le coup d’État devient le principe de fonctionnement de la république : en 1797 (coup d'État de fructidor) pour empêcher les royalistes de l'emporter, en 1798 (coup d'État de floréal) contre les néo-jacobins. En 1799, les conseils forcent trois des cinq directeurs à démissionner. Les interventions de l'armée finissent par lui donner un rôle politique majeur : un général ambitieux, Napoléon Bonaparte, réalise un ultime coup d'État à la fin de l'année 1799 (18 brumaire) avec la complicité des directeurs Emmanuel Sieyès et Roger Ducos, à la suite duquel le Consulat est instauré.

Le Directoire a été marqué par de graves crises monétaires : inflation par l'expérience des mandats territoriaux puis déflation avec le rétablissement de la monnaie métallique, corruption politique très étendue (Barras était surnommé le "roi des pourris"), et même faillite de l'État puisqu'en 1797 le Directoire annule autoritairement les 2/3 de la dette ("banqueroute des deux tiers"). Sur le plan extérieur, c'est la guerre contre l'Autriche et l'Angleterre en Allemagne, en Italie, en Irlande et en Égypte. La campagne d’Égypte (1798-1801), conçue comme une manœuvre de diversion contre l'Angleterre, profite largement à l'image de Bonaparte en France, et lui ouvrira la voie du pouvoir, qu'il prendra lors du coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799).

Les Directeurs :

  • octobre 1795 : Barras, Carnot, La Revellière-Lépeaux, Letourneur, Reubell
  • 1796 : Barthélémy remplace Letourneur mais est écarté avec Carnot par le coup d'État de fructidor. François de Neufchâteau et Merlin de Douai sont leurs remplaçants.
  • 1798 : Treihard remplace Neufchâteau
  • 1799 : Gohier remplace Treilhard, La Revellière-Lépeaux et Merlin doivent démissionner, remplacés par Moulin et Roger Ducos, Sieyès remplace Reubell.


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