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Compagnies spatiales privées
Le fonctionnement du secteur spatial et principalement le marché des lanceurs repose historiquement sur une recherche fondamentale publique et des agences d'État travaillant en collaboration étroite avec des constructeurs privés (ou semi-privés). Le secteur des satellites de télécommunication fonctionne lui en secteur privé traditionnel.
Depuis les années 2010, voire avant, on assiste à l'émergence de sociétés privées voulant travailler de façon plus autonome. Cela peut s'expliquer en grande partie par la réussite de jeunes entrepreneurs d'une part venant de la haute technologie et donc attirés par le défi technique, et d'autre part ayant des possibilités financières compatibles avec les énormes budgets nécessaires. De plus, la rentabilité financière devient envisageable à moyen terme.
Les grands acteurs
Depuis quelques années le nombre d'acteurs a fortement augmenté : 36 équipes étaient inscrites au Ansari X-Prize (voir plus loin). On peut notamment citer :
- SpaceX (lanceurs et capsules spatiales) : deux lancements de tests prometteurs (bien que non complets). Projet lancé et financé par Elon Musk, le cofondateur de Paypal qui prend une part très active au développement.
- Armadillo Aerospace dirigée par John Carmack, le créateur des jeux vidéos à succès Doom et Quake.
- Blue Origin créée par Jeff Bezos, le fondateur du libraire en ligne Amazon. Le concept mis au point diffère radicalement des lanceurs classiques. Notons que l'écrivain Neal Stephenson est employé par cette société.
- Space Adventures qui propose des voyages à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS) à des touristes.
- Virgin Galactic de Richard Branson vise à emmener des passagers à 100 km d'altitude en apesanteur pendant 7 minutes (500 clients par an à terme).
- Spacehab : fabrication de petites stations spatiales.
- SeaLaunch : Cette société américaine créée par des investisseurs norvégiens, russes, américains et ukrainiens a transformé une ancienne plateforme pétrolière en un base de lancement nommée Ocean Odyssey. Cela permet notamment de se placer sur l'équateur (d'où des lancements plus économiques). De nombreuses difficultés techniques affectent la plateforme et un grave accident a eu lieu en 2007 la rendant inutilisable le temps des réparations (avec un report des lancements prévu vers d'autres opérateurs).
- EADS Astrium : la filiale de la société européenne EADS a annoncé en juin 2007 un projet d'avion-fusée qu'elle espère faire voler à partir de 2012. EADS est une société partiellement publique, mais ce projet devrait être géré indépendamment du CNES.
En 2024, on peut noter que les acteurs privés ont largement battu les acteurs semi publics, avec par exemple SpaceX devenu un acteur bien supérieur à Ariane Espace.
Les modes de financement
- Services à des millionnaires : exemple du tourisme spatial.
- Charité et concours : la X Prize Fundation de Peter Diamondis (Space Adventure) a financé un prix pour le premier vol habité réussi par une société privée (gagné en 2004 par Scaled Composites, devenu fournisseur de Virgin Galactic). Notons que l'épreuve a été renommée Ansari X-Prize suite à une donation de la famille iranienne Ansari et que la fondation s'est ensuite diversifiée dans d'autres disciplines.
En septembre 2007, Google s'est associé à la X Prize Fundation pour offrir 30 000 000 dollars au premier groupe privé qui fera alunir un véhicule robotisé (rover). Le projet se nomme Google Lunar X Prize.
- Appel d'offre type COTS (Commercial Orbital Transportation Services). Il s'agit de travailler avec une agence étatique de façon plus souple et non-exclusive. Dans le cas de COTS, la NASA fait un appel d'offre pour un certain type de mission et sélectionne plusieurs sociétés qui sont alors financées pour le développement du projet. À la fin, la NASA devient un des clients du gagnant.
Les relations avec les États
Même si les liens sont beaucoup plus ténus que dans le système classique, ces sociétés restent proches des États. Ces sociétés utilisent soit des bases de lancement militaires (SpaceX) ou demandent aux États le cofinancement du site (Virgin Galactic).
Informations complémentaires
Bibliographie
- 1983, Gary McGath, "Free Enterprise in Space", The Freeman, March, Vol 33, n°3, pp157-161 [lire en ligne] (L'auteur anticipe les perspectives passionnantes de l'entrepreneuriat spatial, malgré les obstacles posés par les États.)
Liens externes
- SpaceX
- Site officiel(en)
- Wikipedia(en)
- article dans Wired (en)
- Blue Origin
- Site officiel(en)
- Wikipedia(en)
- Virgin Galactic
- Site officiel(en)
- Wikipedia(en)
- article dans Wired(en)
- Sea Launch
- Site officiel(en)
- Wikipedia(en)
- Spacehab
- Site officiel(en)
- Wikipedia(en)
- Armadillo Aerospace
- Wikipedia(en)
- Ansari X-Prize
- Site officiel(en)
- Wikipedia (liens vers d'autres participants)(en)
- EADS Astrium
- Wikipedia (fr)
- COTS
- Wikipedia(en)
- The COTS Enigma (en)
- Rocketeers, un livre de Michael Belfiore (en)
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