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Automobile

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Une voiture automobile est un véhicule à roues propulsé par un moteur et destiné au transport sur route terrestre de personnes, de leurs bagages et de petits objets. L'automobile est un moyen de transport parmi les plus répandus, sa capacité est généralement de deux à cinq personnes mais peut varier de une à neuf places. L'usage limite l'emploi du terme automobile aux véhicules possédant quatre roues, de dimensions inférieures à celle des autobus et des camions.

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Les précurseurs de l'automobile

L'histoire de l'automobile est riche d'inventeurs visionnaires qui ont posé les fondements de cette révolution technologique. Parmi ces pionniers, trois figures émergent comme des précurseurs incontournables : Léonard de Vinci, Nicolas-Joseph Cugnot et Ferdinand Verbiest.

A. Léonard de Vinci et ses concepts préliminaires

Léonard de Vinci, célèbre artiste et inventeur de la Renaissance, a consacré une partie de son génie créatif à l'étude des machines et des mécanismes. Dans ses nombreux carnets de croquis, il a esquissé des concepts préliminaires qui préfiguraient l'automobile. Parmi ses idées les plus marquantes, on retrouve des dessins de véhicules à propulsion humaine, tels que des chariots à roues équipés de pédaliers actionnés par les passagers. Ces premiers croquis témoignent de sa vision avant-gardiste : il anticipait déjà la possibilité d'une machine capable de se déplacer sans l'aide d'un animal.

B. Nicolas-Joseph Cugnot et le premier véhicule automobile à vapeur

Au XVIIIe siècle, Nicolas-Joseph Cugnot, ingénieur français, a marqué l'histoire de l'automobile en construisant le premier véhicule automobile à vapeur. En 1769, il présenta sa création, connue sous le nom de Fardier à vapeur, devant un public étonné. Le Fardier à vapeur était un véhicule lourd et imposant, muni d'une chaudière et d'un moteur à vapeur, conçu pour le transport de marchandises. Bien que limité par sa vitesse et sa maniabilité, le Fardier à vapeur de Cugnot a ouvert la voie à l'utilisation de la vapeur comme source de propulsion pour les futurs véhicules automobiles.

C. Ferdinand Verbiest et le chariot à propulsion par vapeur

Le jésuite belge Ferdinand Verbiest fait partie des précurseurs méconnus de l'automobile. Au XVIIe siècle, il conçut un chariot à propulsion par vapeur, considéré comme l'un des premiers véhicules automobiles expérimentaux. En 1672, Verbiest présenta son invention à la cour impériale chinoise, où il se trouvait en tant que missionnaire. Le chariot de Verbiest était propulsé par une chaudière à vapeur et était capable de transporter plusieurs personnes. Bien que le chariot de Verbiest n'ait pas eu d'impact significatif sur le développement ultérieur de l'automobile, il est considéré comme un précurseur important, anticipant les avancées technologiques à venir.

Ces précurseurs, Léonard de Vinci, Nicolas-Joseph Cugnot et Ferdinand Verbiest, ont ouvert la voie à l'avènement de l'automobile telle que nous la connaissons aujourd'hui. Leurs idées et leurs inventions ont jeté les bases de la révolution industrielle qui a transformé la mobilité humaine. Leurs contributions remarquables témoignent de la perspicacité et de l'ingéniosité de ces précurseurs, qui ont su repousser les limites de la technologie de leur époque. Leurs concepts préliminaires, leurs véhicules à vapeur et leurs inventions novatrices ont ouvert la voie à l'ère de l'automobile, en posant les fondements de ce qui allait devenir l'une des industries les plus influentes du monde.

Grâce à leur vision avant-gardiste, ces précurseurs ont contribué à façonner le paysage automobile moderne. Leurs idées ont inspiré de nombreux inventeurs et ingénieurs qui ont continué à développer et améliorer les véhicules au fil des ans. Leur héritage perdure aujourd'hui dans les technologies de pointe, les moteurs plus performants, les véhicules électriques et autonomes, et l'ensemble des avancées qui ont révolutionné l'industrie automobile.

En conclusion, Léonard de Vinci, Nicolas-Joseph Cugnot et Ferdinand Verbiest ont joué un rôle essentiel dans l'évolution de l'automobile. Leurs contributions ont jeté les bases de l'industrie automobile moderne et ont ouvert la voie à des progrès technologiques considérables. Leur vision, leur ingéniosité et leur perspicacité restent des sources d'inspiration pour les innovateurs d'aujourd'hui, qui continuent de repousser les limites de la mobilité et de façonner l'avenir de l'automobile.

Transports et idéologie

Lors d’une conférence prononcée le 7 décembre 2001 à la Bibliothèque nationale de France, dans le cadre des Grandes conférences Del Duca, Régis Debray fait la remarque suivante :

« Si vous êtes philosophe et que vous voulez réfléchir sur l’automobile, votre première découverte, c’est que vous n’avez aucun classique, aucun texte de philosophie à citer. Ce qui, pour les professionnels, a quelque chose de paniquant »,

à laquelle il ajoute :

« Si un érudit de l’an 3000 n’avait à sa disposition, pour se faire une idée de ce qu’aura été notre civilisation, que les catalogues des bibliothèques de lettres et de sciences humaines, il en conclurait que l’automobile entre 1900 et 2000 fut une rareté assez marginale – et non l’objet-pilote et symbole du XXe siècle. »

Régis Debray est « médiologue » (discipline dont il est l’inventeur), et étudie les médias et les rapports qu’ils entretiennent chacun avec les autres. Reprenant l’idée de Daniel Bougnoux selon laquelle « les médias se pensent entre eux », il en vient à considérer que les véhicules eux aussi se pensent entre eux :

« Chacun [des véhicules] dévoile les avantages comparatifs de l’autre, et chaque mode de locomotion a sa vision du monde. La route valorise la liberté individuelle, et la libre entreprise. La voie navigable est du parti des terroirs et des saines traditions. Le rail pense organisation et discipline. L’avion pense mondialiste. L’avion transnational découvre en retour le chemin de fer comme « social-démocrate » ou collectiviste, face à quoi la voiture se pose en libérale, la péniche votant écolo. Un moyen de transport est une idéologie qui s’ignore. »

Voiture

À l’inverse, la voiture a un important degré de « latéralité » : elle peut se déplacer en largeur de plusieurs mètres en quelques secondes. Une plus grande liberté peut donc être accordée aux mouvements des voitures, la décision d’emprunter telle ou telle route n’ayant pas à se décider plusieurs jours à l’avance par rapport aux autres véhicules à l’échelle du territoire national. La voiture est donc en opposition directe avec le train[1] : aucune étatisation n’est justifiable.

Nombreux sont les libéraux qui ont à ce propos fait l’éloge de la voiture, comme formidable expression de l’individualisme. Dans son ouvrage Libéralisme, Pascal Salin s’enthousiasme :

« L'auto est un formidable instrument de liberté. Grâce à elle, l'individu peut parcourir le monde, aller où bon lui semble, au moment qui lui convient. Elle a transformé la vie en permettant aux hommes de se rencontrer, de se connaître, d'échanger leurs idées, de transporter les fruits de leur activité. Mais elle est aussi un espace de liberté. Bien protégé dans son automobile, chacun se sent chez soi. Personne d'autre que lui n'y a accès en dehors de ceux qu'il y invite. »[2]

Pascal Salin, qui par ailleurs met en garde contre « l’autophobie »[3] :

« À plusieurs reprises, la presse a relaté le cas d'hommes politiques, de gauche ou de droite, qui ont été verbalisés à Paris, parce qu'ils empruntaient les couloirs d'autobus au volant de leur voiture. Ils ont généralement réagi vigoureusement aux observations des agents de la circulation et ils ont cherché à justifier leur comportement en disant qu'ils étaient très pressés. Pressés, ils l'étaient certainement, comme la plupart de ceux qui roulent en voiture à Paris ou dans les grandes villes. Pourtant, s'ils ont précédemment eu l'occasion d'exercer le pouvoir, ils ont certainement entonné le refrain de la « priorité aux transports collectifs ». Mais ils supportent mal de redevenir de simples citoyens, démunis de voitures officielles et de gyrophares, obligés de subir les contraintes qu'ils ont imposées aux autres. Car dans ce domaine comme dans tant d'autres, les collectivistes imposent des tabous que presque personne n'ose dénoncer ou transgresser. Parmi ces tabous, la guerre contre la voiture individuelle tient une place éminente. »

Citons également les « ambulations automobiles » de François-René « Faré » Rideau :

« Remarque libérale incontournable : l'automobile, c'est un instrument de liberté individuelle ; pas étonnant que les étatistes veuillent l'interdire où ils peuvent, sinon la taxer, la règlementer, limiter son usage, réduire le plaisir de conduire, instaurer la peur, contrôler les routes, corrompre les usagers, les empêcher de s'organiser, etc.
« Remarque psychologique non moins incontournable : l'automobile, c'est aussi un plaisir qui remplace avantageusement les jeux vidéos d'arcade ; elle fait appel aux réflexes moteurs, à l'apprentissage de perceptrons-movitrons par boucle de rétroaction ; elle oriente l'action immédiate en lui donnant un sens précis à terme ; elle fait appel à l'attention périphérique et parfois aux mécanismes d'alarme, mais laisse sinon assez de latitude à l'esprit pour vaquer à diverses ruminations, écouter de la musique, etc. Bref, quand on conduit son automobile, on a plus besoin de tout l'opium du peuple dont nous abreuvent les uns et les autres.
« Remarque onirique (vœu pieux), tout aussi incontournable : mon rêve, c'est toujours le car-pooling en direct, pour rentabiliser au maximum l'automobile, faire des rencontres intéressantes au dernier moment tout en restant libre de ses mouvements ; peut-être la killer app pour la téléphonie mobile numérique ?
« Petit calcul statistique, pour faire rager les étatistes : faire perdre une minute par jour à chacun des 60 millions de Français, que ce soit en limitant leur vitesse sur la route, ou par toute autre contrainte administrative, c'est faire disparaître en moyenne 520 vies par an (avec une espérance de vie de 80 ans). Combien de morts sur les routes qu'on ne voit pas, à cause des limitations de vitesse ? »[4]

Notes et références

  1. Un train ne peut pas s’écarter des rails sur lesquels il évolue. Son degré de liberté de latéralité est donc nul. Si l'on ne peut prévoir ni décider de son mouvement en fonction du mouvement des autres trains, on prend le risque d’une collision avec un autre train. Les chemins de fer sont soumis à un monopole d’État dans de très nombreux pays. Certains analystes essayent de corréler la privatisation des transports ferroviaires, par exemple celle qui s'est produite en Grande Bretagne dans les années 1990 avec la hausse des collisions de trains sur ce territoire. Du fait que le train peut transporter un grand nombre de passagers, il est donc davantage disposé à être un transport public. En France, la SNCF est bien un monopole d’État.
  2. On peut se référer par exemple à ce billet de Vent d'Auvergne : Éloge de l'automobile
  3. in le Figaro, 12 février 2004
  4. Article de Faré

Citations

  • « La circulation est beaucoup plus libre dans la Grande-Bretagne, car les voies de communication y sont beaucoup plus nombreuses. Et savez-vous à quoi cela tient ? Tout simplement à ce que le gouvernement a laissé les particuliers construire des routes sans se mêler d’en construire lui-même. » (Gustave de Molinari au XIXe siècle)
  • « Dans la plupart des cas, la voiture permet de multiplier le nombre et la diversité des activités quotidiennes et de réduire massivement le temps perdu en déplacements. Elle est ainsi un vecteur essentiel de liberté et de qualité de vie de nos contemporains. [...] Quel que soit le critère employé, il apparaît [...] que les transports par route répondent à environ 95 % des besoins du pays et les transports ferrés et publics à 5 %. » (Christian Gerondeau)
  • « Si l’État s'était emparé de l'industrie automobile en 1920, aujourd'hui nous conduirions tous des modèles T, en disant "Sans l’État nous n'aurions pas d'automobiles du tout" ! » (Harry Browne)
  • « Sous le capitalisme, les gens ont davantage de voitures. Sous le communisme, ils ont davantage de parkings. » (Winston Churchill)
  • « La route, c’est la jungle primitive, l’homme civilisé mis à nu. Le tutoiement instinctif des conducteurs entre eux révèle cette soudaine égalité de loups, rendus à des rapports de force simples et immédiats. Roue contre roue, pare-chocs contre pare-chocs. La première des règles au volant, c’est de n’en respecter aucune. Pire, la survie dépend parfois de la désobéissance. » (Gaspard Koenig, Leçons de conduite, 2011)

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes


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