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Ascenseur social
L'ascenseur social en France est ce qui permet à une personne d’une certaine catégorie sociale d’accéder à une catégorie considérée comme supérieure.
Situation de l'ascenseur social en France aujourd'hui
La situation générale de l'ascenseur social en France est généralement vue comme médiocre. Comme le notait l'OCDE dans une étude de 2019, « il faut plus de 6 générations en France à une personne du bas de la distribution des revenus pour en rejoindre la moyenne », ce qui fait de la France le deuxième plus mauvais élève de l'Union européenne (derrière la Hongrie). Si l'on s'intéresse à la profession, environ un Français sur deux pense avoir connu une ascension sociale ou une stabilité par rapport à ses parents, et un quart des Français se sent déclassé par rapport à son père (chiffres INSEE, 2014 - 2015[1]).
Éducation et ascenseur social
Connaissances et savoir-faire se transmettent de façon très variable en fonction des milieux sociaux, en fonction des décisions prises par les parents en matière de dépenses et de temps passé dans l’éducation de leurs enfants. Les statistiques officielles soulignent ainsi que 17 % des enfants de parents faiblement diplômés font des études supérieures, contre plus de 60 % des enfants de parents ayant étudié dans le supérieur.[2] Dit autrement, le système français actuel favorise les enfants de professeurs ou de classes éduquées, autrement dit ceux qui savent naviguer dans les arcanes du système éducatif français (carte scolaire, collège unique, etc.).
Loin des ambitions, le système de nivellement de l'éducation par le bas rabaisse les élèves venant des classes les plus fragiles, et laisse aux enfants de familles éduquées leurs avantages. Bloqué dans une vision bourdieusienne largement dépassée, une large partie de l'Éducation nationale en France cherche surtout à abaisser le capital social (en réduisant le niveau demandé) au lieu de tirer tous les élèves vers le haut, avec un apprentissage des classiques et des basiques. En conséquence, le résultat des études PISA insiste, année après année, sur les inégalités scolaires en France qui sont à un niveau record dans l'OCDE, 34 % au-dessus de la moyenne à 118 vs 88 pour la moyenne de l'OCDE[3].
Le libéralisme, meilleur ascenseur social
Le libéralisme, dans ses volets économiques comme politiques, est l'un des meilleurs garants de l'ascenseur social. D'une part par le respect de l'État de droit, et en particulier de l'égalité en droit pour tous : « le meilleur moyen d’aider les plus pauvres à emprunter l’ascenseur social est de leur offrir une éducation qui élève plus qu’elle n’abaisse, qui suscite, comme aux États-Unis, l’admiration du succès plutôt que, comme en France, la jalousie envers ceux qui l’ont gagné par leur travail et leur intelligence. Mais il faut aussi leur assurer un État de droit qui leur permette d’entreprendre leur parcours sans subir de discriminations liées à leur personne et abaisser le poids des réglementations et des charges fiscales qui sont autant de barrières à la montée de l’escalier social »[4].
Les résultats des études internationales soulignent ainsi que les pays riches, qui sont aussi les pays en moyenne les plus libéraux, sont ceux où l'ascenseur social fonctionne le mieux. Surtout, ce bon fonctionnement de l'ascenseur social est inversement lié à la dépense publique[4] :
« Ces résultats soulignent notamment que l’ascenseur social fonctionne mieux dans les pays riches que dans les pays pauvres et que son efficacité n’est pas nécessairement liée à l’importance de la redistribution publique : la moitié des pays dans lesquels le rattrapage à la moyenne des revenus se fait en quatre générations a des prélèvements obligatoires inférieurs à 35 % (chiffres OCDE) du PIB en 2021 (Australie, Canada, Japon, et Nouvelle Zélande). Les États-Unis, où il faut cinq générations, ont des prélèvements obligatoires de 28,58 % alors que la France, où il en faut six, a des prélèvements obligatoires de 45,15 %. »
— Jean-Philippe Delsol
Dans une étude de 2021, Vincent Geloso a ainsi montré que la liberté économique était positivement liée à, et indissociable d'une plus grande mobilité du revenu, bon proxy de l'ascenseur social en France[5].
Citations sur l'ascenseur social
- « Pourquoi un tel pessimisme [en France] ? Parce que nos concitoyens rêvent toujours d'un commissaire au Plan, d'un contrôle des prix et de créations massives d'emplois par l'État. Parce que 86% des jeunes sondés souhaitent être fonctionnaires. Parce qu'il y a dans le pays une haine pour l'entreprise et que l'ascenseur social y est en panne. Parce que nos syndicats sont faibles et archaïques. Parce que ceux qui prétendent incarner le parti de l'intelligence continuent à rêver d'un « Grand Soir ». Parce que les privilèges de la fonction ont remplacé ceux de la naissance. » (Jacques Marseille)
- « Nous ne travaillons pas assez, les entreprises investissent trop peu, notre système fiscal pénalise la création de richesse et la croissance future. Quant à notre marché du travail, sa rigidité protège les salariés en place, mais ferme les portes de l'ascenseur social aux plus fragiles. L'État enfin, gaspille de précieuses ressources sans compter. Ces assertions reposent chacune sur des faits tangibles, et non sur des a priori idéologiques » (Nicolas Bouzou[6])
Notes et références
- ↑ Malgré la progression de l’emploi qualifié, un quart des personnes se sentent socialement déclassées par rapport à leur père
- ↑ Le Figaro
- ↑ Enquête PISA : les élèves français dans la moyenne
- ↑ 4,0 et 4,1 La liberté booste l'ascenseur social
- ↑ La liberté économique entraîne une plus grande mobilité du revenu, IEDM
- ↑ Nicolas Bouzou, Petit précis d'économie appliquée à l'usage du citoyen pragmatique
Lien externe
- (fr)L'ascenseur social en panne en France, à qui la faute ?, Nathalie MP
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