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Arielle John

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Arielle John est chercheuse principale au Mercatus Center de l'Université George Mason en poursuivant des activités soutenues au programme "F. A. Hayek d'études avancées en philosophie, en politique et en économie". Elle a obtenu un Master et un doctorat en économie à l'Université George Mason et a prolongé ses recherches doctorale du Mercatus Center. Auparavant, elle était professeure adjointe d'économie au Beloit College de 2014 à 2015. Plus récemment, elle a travaillé comme conseillère auprès du ministre de l'administration publique et des communications à Trinité-et-Tobago. Elle continue de fournir des conseils réglementaires à la Commission des industries réglementées et à la Commission du commerce équitable de Trinité-et-Tobago. Son principal intérêt de recherche est la culture de l'entrepreneuriat dans les Caraïbes.

En s'appuyant sur la théorie de l'entrepreneuriat d'Israel Kirzner qu'il développe dans le strict contexte du processus d'équilibration des marchés, Arielle John suit la voie de Don Lavoie. Elle poursuit les recherches montrant que la vigilance de l'entrepreneur individuel face aux différentes opportunités de profit est essentielle pour conduire le processus de découverte entrepreneuriale non seulement sur les marchés, mais surtout, dans tous les différents contextes institutionnels dans lesquels les individus sont des acteurs[1]. Dans la perspective entrepreneuriale appliquée à la culture, Arielle John s'efforce de se maintenir en équilibre sur la ligne en pointillée gravée à l'encre d'or par les auteurs récents de l'école autrichienne.

Virgil Storr et Arielle John (2011: "Les déterminants de la vigilance entrepreneuriale et les caractéristiques des entrepreneurs qui réussissent") montrent que la culture peut façonner le regard entrepreneurial sur les opportunités. C'est grâce à elle que l'entrepreneur va diriger son attention vers une direction et qui va lui donner la capacité de reconnaître certains indices comme étant en fait de réelles opportunités. Les auteurs utilisent la méthode d'analyse du story telling concernant les récits typiques concernant l'entrepreneuriat aux Bahamas et à Trinité-et-Tobago. Ils s'aperçoivent que l'histoire économique de chaque île[2] est liée à chacune de ces saveurs entrepreneuriales transmises culturellement par voie écrite ou orale. Arielle John a remarqué qu'à la Trinité-et-Tobago, différents groupes ethniques ont eu des expériences économiques différentes avant et après l'indépendance. Certains entrepreneurs semblent être plus attentifs aux opportunités d'entreprises commerciales, tandis que d'autres individus ont tendance à se tourner vers la politique et la bureaucratie pour jouer le rôle social et économique d'entrepreneur.

En 2018, Arielle John et Virgil Storr affinent leur compréhension de la culture entrepreneuriale en introduisant l'apport de Joseph Schumpeter[3]. Pour celui-ci, l'essence de l'entrepreneuriat démarre au moment de l'action réelle sur l'opportunité. Les auteurs observent qu'à Trinité-et-Tobago, certains facteurs culturels favorisent la vigilance et l'exploitation des opportunités tandis que d'autres aspects institutionnels les atténuent ou les inhibent.

Notes et références

  1. "Toutes les entreprises humaines coopératives et collectives, que ce soit dans le contexte des marchés, de la politique ou plus généralement de la société, nécessitent un ajustement et une incorporation de nouvelles informations dans le contexte institutionnel afin de permettre aux individus qui opèrent dans ce contexte de coopérer les uns avec les autres avec succès et s'occuper plus efficacement de la satisfaction de leurs besoins et désirs individuels." Arielle John, Diana Thomas, "Entrepreneurship and the Market Process", In: Diana Thomas, Arielle John, dir., "Entrepreneurship and the Market Process", Mercatus Studies in Political and Social Economy, Palgrave Macmillan, p4
  2. Virgil Storr a établi deux idéaux-types de l'entrepreneur bahamien : l'entrepreneur pirate et l'esclave entrepreneur". L'entrepreneur pirate est ancien maître des esclaves qui est toujours prêt à houspiller ses employés, à tromper et à escroquer pour gagner de l'argent. L'esclave entrepreneur, lui, vit avec diligence et honnêteté pour s'attirer de nouvelles opportunités d'affaires.
  3. Selon Joseph Schumpeter, l'entrepreneur réalise de nouvelles "combinaisons" des moyens de production, c'est-à-dire qu'il crée de nouveaux biens, il améliore la qualité des biens existants, il invente de nouvelles méthodes de production , il ouvre de nouveaux marchés commerciaux, il trouve de nouveaux approvisionnements en ressources ou il découvre de nouvelles façons d'organiser une industrie.

Publications

  • 2011,
    • a. avec Virgil Storr, "The Determinants of Entrepreneurial Alertness and the Characteristics of Successful Entrepreneurs", In: Emily Chamlee-Wright, dir., "The Annual Proceedings of the Wealth and Well-Being of Nations, 2010-2011", Vol 3, Beloit College Press, ISBN 978-0-578-02883-5, pp87-107
    • b. avec Virgil Storr, "The Sociability and Morality of Market Settlements", In: David E. Andersson, Åke E. Andersson et Charlotta Mellander, dir., "Handbook of Creative Cities", Cheltenham, UK: Edward Elgar
  • 2018, avec Virgil Storr, "Kirznerian and Schumpeterian Entrepreneurship in Trinidad and Tobago", Journal of Enterprising Communities: People and Places in the Global Economy, Vol 12, n°5, pp582–610