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Alan Walters
Alan Walters | |||||
Économiste | |||||
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Dates | 1926-2008 | ||||
Tendance | Monétarisme | ||||
Nationalité | Royaume-Uni | ||||
Articles internes | Autres articles sur Alan Walters | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Alan Walters | |||||
Sir Alan Arthur Walters, né le 17 juin 1926 et mort le 3 janvier 2009, est un économiste britannique. Libéral classique, il était un tenant du monétarisme de Milton Friedman. Il a longtemps été le conseiller économique personnel du premier ministre britannique Margaret Thatcher, de 1981 à 1983 et, brièvement, en 1989. Il fut l'un des principaux artisans et surtout inspirateurs du thatchérisme.
Présentation
Il nait dans une famille modeste de l'est des Midlands, son père était épicier[1] et membre du parti communiste. Il commence à travailler à quinze ans dans une usine de chaussures puis rejoint l'armée britannique. Après la guerre, il reprend ses études, en statistique à l'université de Leicester, puis en économie à Oxford (Nuffield College) dont il est diplômé en 1951.
Il enseigne par la suite les statistiques puis l'économétrie à l'université de Birmingham et à la London School of Economics de 1967 à 1976 puis, aux États-Unis au MIT et à la Johns Hopkins University. Il y fut également conseiller auprès de la banque mondiale. Dès les années 1960, il se fait remarquer par sa défense de l'orthodoxie monétaire, expliquant qu'une politique laxiste ne peut conduire qu'à l'inflation et à la crise. Il défend par exemple les objectifs monétaristes d'une croissance encadrée et connue à l'avance de la masse monétaire.
Il rentre au Royaume-Uni et rejoint le parti conservateur britannique, marqué en particulier par l'influence de Keith Joseph, qu'il aida à lancer la reconstruction idéologique du parti. Keith Joseph l'avait rencontré en 1974, cherchant le plus éminent monétariste britannique[2].
Proche de Margaret Thatcher qui reprend le flambeau de Keith Joseph pour la présidence du parti, il en devient conseiller économique personnel en 1981[3]. Le chômage est au-dessus des deux millions et les déficits se creusent. Walters propose alors la mesure, fortement impopulaire, d'augmenter les impôts et de réduire les dépenses publiques, pour rompre avec les politiques keynésiennes et restaurer une économie viable. Il aura en particulier une influence majeure sur le budget de 1981 qui marque un reflux des dépenses publiques. Après une nécessaire adaptation douloureuse, les politiques de Walters relance l'économie britannique pour plusieurs décennies[4].
En 1983, il repart enseigner aux États-Unis tout en collaborant avec l'American Economic Institute. Il continue à conseiller de manière informelle Margaret Thatcher. Cette dernière le rappelle finalement en 1989. Un désaccord avec le turbulent ministre des affaires européennes Nigel Lawson et la démission de ce dernier le font également démissionner. Homme de conviction, il s'opposa constamment à une intégration plus poussée du Royaume-Uni dans l'Union Européenne et en particulier à la dissolution de la livre dans une monnaie unique européenne. Il fut également candidat pour le parti eurosceptique de Jimmy Goldsmith au élections parlementaires de 1997.
Citation
- « Alan Walters était le meilleur conseiller économique qu'aucun premier ministre aie jamais eu - radical, sans peur, cohérent et créatif » (Margaret Thatcher, communiqué du 5 janvier 2009[3])
Notes et références
- ↑ Comme le père de Margaret Thatcher d'ailleurs
- ↑ "The death of Sir Alan Walters", The Economist, 8 janvier 2009, [lire en ligne]
- ↑ 3,0 et 3,1 "Thatcher pays tribute to Walters", BBC, 5 janvier 2009, [lire en ligne]
- ↑ "Sir Alan Walters, Thatcher's economic guru, dies aged 82", The Times, 5 janvier 2009, [lire en ligne]
Principales publications
- 1963, "Production and Cost Functions: An Econometric Survey", Econometrica, Jan-Avr., 31, 1-66
- 1975, "Milton Friedman", In: Michael Ivens, dir., "Prophets of Freedom and Enterprise", London: Kogan Page, Ltd., for Aims of Industry, pp
- 1986, "The rise and fall of econometrics", In: Martin J. Anderson, dir., "The unfinished agenda : essays on the political economy of government policy in honour of Arthur Seldon", London: Institute of Economic Affairs, pp115-124
- 1987,
- a. "Milton Friedman", The New Palgrave: A Dictionary of Economics, vol. 2, John Eatwell, Murray Milgate et Peter Newman, dir., New York: Stockton Press
- b. "Peter Tamas Bauer", In: John Eatwell, Murray Milgate, Peter Newman, dir., "The New Palgrave: A Dictionary of Economics", Norton, New York
- 1990, "Sterling in Danger: The Economic Consequences of Pegged Exchange Rates", London: Fontana/Collins
- 1991, Le sterling en danger
- 1992, avec Steve Hanke, "Currency Boards", In: Peter Newman, Murray Milgate, John Eatwell, dir., "The New Palgrave Dictionary of Money and Finance", London: Macmillan
- 1993, avec Steve H. Hanke, "Back to the Future", Forbes, 8 Novembre, p298
- 1994, "Success Story", National Interest, n°35, Spring, pp93-97
- 1996, "Do Common Markets Require Common Currencies?", In: James Dorn, Roberto Salinas-León, dir.,"Money and markets in the Americas : new challenges for hemispheric integration", Vancouver, B.C. : Fraser Institute, pp21-32
- 1998, avec James Dorn et Steve H. Hanke, dir., "The Revolution in Development Economics", Washington, D.C.: Cato Institute
Littérature secondaire
- 2002, John Blundell, The Intellectual Portrait Series: A Conversation with Sir Alan Walters, [lire en ligne]
- 2004, Patrick Minford (dir.), Essays in Honour of Alan Walters, Edward Elgar Publishing, 361 pages, ISBN 1843764431
Voir aussi
Lien externe
- (en)The death of Sir Alan Walters, The Economist, 8 janvier 2009
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