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Marchandise

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Définition

Pour les libéraux, qui prônent la suprématie du Droit, la marchandise existe pour satisfaire les besoins des consommateurs. Tout objet peut être matière à échange, du moment que les droits de chacun, producteur, vendeur, consommateur, sont respectés.

L'homme est-il une marchandise ?

Pour un libéral, l'homme n'est pas une marchandise, car il ne peut faire l'objet d'un droit de propriété. Comme philosophie politique opposée à l'esclavage et à la servitude, le libéralisme ne cautionne donc pas l'idée selon laquelle un individu pourrait être cédé ou vendu comme le serait un produit commercialisé. A ceux qui assimilent le salariat à l'esclavage, il convient de répondre qu'en tant que salarié un individu est payé pour le service qu'il rend à son employeur, et non pas parce qu'il aurait loué ou, a fortiori, vendu son corps. Ensuite, le contrat de travail a été signé librement par celui qui a accepté de devenir employé.

Considérer l'homme comme une chose ou comme un moyen est le propre des régimes totalitaires, pour lesquels l'individu s'efface devant le collectif ou l'Etat.

Accuser les libéraux de considérer l'homme comme une marchandise fait partie des manoeuvres rhétoriques de victimisation qu'affectionnent les collectivistes (voir aussi loi du plus faible).

La santé (la culture, la justice, le bonheur, l'amour...) sont-ils des marchandises ?

Les collectivistes n'ont de cesse de vouloir retirer du "secteur marchand" toutes sortes de biens ou de services pour les confier au secteur public, feignant d'ignorer que ces biens ou ces services ne tombent pas du ciel, mais résultent du travail de spécialistes qu'il faut bien rémunérer à proportion de leur compétence et de leur utilité sociale, ce que seul le marché permet de faire, la concurrence étant le plus sûr moyen d'obtenir la qualité dans tous les domaines. Un médecin exerce son métier peut-être par vocation, mais aussi dans l'espoir d'en retirer un bénéfice personnel, et le transformer en fonctionnaire (ce qu'a réussi peu ou prou la Sécurité sociale dans certains pays), afin de ne pas "marchandiser" la santé, aboutit à privilégier la pénurie, la mauvaise qualité, les files d'attente, l'irresponsabilité, sous le prétexte idéologique de supprimer le "profit".

Curieusement, conscients malgré tout de leur incohérence, les collectivistes ne proposent pas de "démarchandiser" certains secteurs beaucoup plus cruciaux pour notre vie de tous les jours que la santé, la culture ou la justice, comme l'alimentation, l'habillement ou le bâtiment (on peut se passer, la plupart du temps, de médecin ou d'avocat, mais pas d'aliments, d'habits ou de toit).

Les libéraux ne sont pas opposés à la "démarchandisation" de secteurs de la vie économique et sociale, à condition que celle-ci ne soit pas coercitive. Rien n'interdit à des associations à but non lucratif de proposer des services de santé, de culture, etc., à condition qu'elles ne s'appuient pas sur la coercition étatique et ne vivent pas de l'impôt.

Voir aussi

Liens externes


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