Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Bioéthique

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche

La bioéthique est une partie de l'éthique apparue au XXe siècle traitant des interrogations au sujet du développement de la biomédecine et des technosciences.

Définition

Le terme de "bioéthique" est forgé en 1970 par l'oncologue Van Rensselaer Potter dans son article Bioethics, the science of survival, puis dans son livre Bioethics, bridge to the future. Son ambition d'origine est de travailler à la survie de l'espèce humaine en combinant éthique et sciences de la vie.

Par la suite, la bioéthique se restreint à l'éthique médicale pour traiter de sujets tels que :

  • autonomie du malade et "consentement éclairé"
  • secret médical (tant vis-à-vis du malade que de tiers)
  • statut du corps humain, droit de disposer de son corps
  • problèmes éthiques liés à l'insémination artificielle, la stérilité, le don de sperme, la transplantation d'organes, la réanimation, le brevetage du vivant, le droit animal, etc.

Les quatre principes de la bioéthique

Le "Rapport Belmont", publié en 1978 aux Etats-Unis par la National Commission for the Protection of Human Subjects of Biomedical and Behavioral Research énonce quatre principes clés qui doivent régir la recherche et les décisions médicales :

  1. principe d'autonomie : règle du "consentement éclairé" et du respect des décisions des patients ; refus d'un paternalisme médical
  2. principe de bienfaisance : les actes de soin doivent prendre en compte les risques et les bénéfices associés
  3. principe de non-malfaisance : le primum non nocere d'Hippocrate
  4. principe de justice : l'allocation des ressources ne devrait pas faire de discrimination et avantager les plus favorisés.

Même si les 3 premiers principes sont d'essence libérale, et que la primauté du premier principe est affirmée, le quatrième principe (inspiré probablement des idées de John Rawls) est problématique et risque de poser des contraintes injustifiées.

Tendances

Les tendances de la bioéthique sont les suivantes :

  • utilitarisme : « éthique des intérêts », recherche du bonheur et évitement de la souffrance, "bilan éthique" et souci du bien commun de l'ensemble des personnes
  • anthropocentrisme : centrée sur l'homme, minimisation de l'impact de l'homme sur son environnement, souci des générations futures
  • écologie : concept d'écologie profonde : l'homme n'a pas plus de droits que les autres espèces vivantes et doit respecter la nature, fût-ce à ses dépens

Position libertarienne

La position libertarienne se fonde sur l'axiome de non-agression et la propriété de soi-même.

Elle privilégie toujours le consentement, aussi bien des patients que du personnel médical ou des chercheurs. Elle en vient à adopter les positions suivantes :

  • liberté entière de disposer de son corps, tempérée par un principe de responsabilité : don d'organes, vente d'organes, avortement, euthanasie choisie, drogues
  • liberté entière du corps médical, refus d'une médecine étatisée
  • refus de l'étatisation de la science, des hôpitaux, des organismes de recherche
  • incomparabilité des préférences : une décision éthique doit s'interdire de privilégier les avantages d'une personne quand ils sont acquis aux dépens d'une autre non consentante

Sujets liés

La bioéthique intervient naturellement dans de nombreuses questions d'ordre éthique :

Bibliographie

  • The Foundations of Bioethics, H. Tristram Engelhardt, Jr., New York: Oxford University Press, 1986
  • Bioethics-Opportunities, Risks, and Ethics: The Privatization of Cancer Research, Robert K. Oldham, M.D. Franklin, Tennessee: Media America, Inc., 1995
  • L'éthique appliquée, Michela Marzano, PUF - Que sais-je n°, 2008
Interro jer suite.png Accédez d'un seul coup d’œil au lexique des principaux termes du libéralisme.


Philosophie.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail philosophie et épistémologie du libéralisme.