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Albert Jay Nock
Albert Jay Nock | |||||
Journaliste et pamphlétaire | |||||
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Dates | 1870-1945 | ||||
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Articles internes | Autres articles sur Albert Jay Nock | ||||
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Interwikis sur Albert Jay Nock | |||||
Albert Jay Nock (Scranton, Pennsylvanie, 13 octobre 1870 ou 1872 - 19 août 1945) est un penseur et écrivain américain qui a exercé une très grande influence sur les libertariens.
Biographie
Suivant d'abord la voie de son père, il officie comme pasteur de 1897 à 1909. Puis, renonçant à cette vocation ainsi qu'à son mariage, il se tourne vers le journalisme en devenant rédacteur en chef pour un mensuel intitulé The American Magazine.
En 1914, il rejoint le journal The Nation, qui prône alors le libéralisme, avant de fonder le périodique Freeman, qui devra cesser de paraître, faute de succès, en 1924. Néanmoins, devenu l'ami du célèbre satiriste Henri Louis Mencken, Nock commence à attirer l'attention d'un public de plus en plus méfiant envers la croissance de l'État américain.
Il publie ensuite différents ouvrages à caractère historique et éducatif, dont le plus célèbre est sa biographie de Thomas Jefferson : Mr. Jefferson (1926). Opposant résolu aux politiques interventionnistes, il publie des pamphlets virulents contre la mainmise du gouvernement dans la vie des individus, et notamment dans l'enseignement.
Au début des années 30, il accepte la charge de professeur associé au Bard College et donne des lectures publiques à l'université de Virginie qui formeront la matière de son plus célèbre ouvrage : Our Enemy the State (1935). Peu à peu, il sera gagné par le pessimisme. D'après lui, peu de gens comprennent les menaces qui pèsent sur leur liberté, de sorte que seule une infime minorité d'individus pourront raviver les idéaux du libéralisme classique dans un avenir probablement fort éloigné.
Il meurt en 1945, atteint d'une leucémie.
Ses idées
Nock s'est parfois défini comme un anarchiste conservateur (un peu comme l'écrivain catholique britannique G. K. Chesterton). S'inspirant des travaux du sociologue Franz Oppenheimer (en particulier de son essai Der Staat), le journaliste distingue deux forces opposées : la force sociale, constituée par les relations volontaires entre individus libres, et la force politique, établie par la coercition étatique, qui cherche à se substituer à la première. De plus, à l'encontre des théories présentant l'État comme le résultat d'un contrat social, Nock reprend à Oppenheimer l'idée qu'il naît toujours à la suite d'un coup de force, d'un acte de conquête.
Pour lui, l'ordre social ne peut survivre que si l'État laisse les individus mener une vie libre et responsable. Plus précisément, les valeurs décriées par les anarchistes de gauche (la vie bourgeoise, la liberté économique, le droit de propriété) sont des piliers indispensable à toute société de liberté, le pire ennemi de la paix et de la civilisation étant l'État. Car celui-ci prétend instaurer une "justice sociale" en pillant les uns pour donner aux autres, en manipulant la monnaie - créant l'inflation et l'appauvrissement de la société. De même, en voulant contrôler l'enseignement, la culture et l'éducation, l'État cherche à transformer les valeurs établies pour leur substituer son idéologie "progressiste", fondée sur l'égalitarisme.
Pire, en plus de vouloir faire le bonheur des gens malgré eux, les forces étatiques aspirent à imposer leurs options idéologiques à d'autres pays, en se lançant dans des guerres étrangères. Ce faisant, les hommes de l'État pratiquent également une politique favorable à des entreprises obtenant de nouveaux débouchés par les moyens politiques - donc, agressifs - et non par les moyens économiques - en d'autres termes, pacifiques.
Pour notre auteur, le parti républicain est grandement responsable de l'évolution socialisante des États-Unis. Le président Herbert Hoover est celui qui, par sa politique inflationniste et de règlementation accrue, a créé les conditions favorables à la crise économique de 1929, laissant de la sorte le champ libre aux politiques encore plus interventionniste du New Deal rooseveltien (qu'il définit comme un véritable coup d'État, la violence armée en moins).
L'influence d'Albert Jay Nock fut énorme auprès d'auteurs comme Frank Chodorov et Murray Rothbard.
Bibliographie
- 1921, "Our Pastors and Masters",
- 1922, The Myth of a Guilty Nation, New York: B.W. Huebsch, Inc.
- 1937, Free Speech and Plain Language, New York: Wiliam Morrow and Company
- Extraction du chapître 13 en 1954, Isaiah's Job, In: Leonard Read, dir., Essays on Liberty, Vol 2, Irvington on Hudson: Foundation for Economic Education, pp51-61
- Extraction du chapître 13 en 1988, Isaiah's Job, In: Paul L. Poirot, dir, The Philosophy of Freedom, The Foundation for Economic Education: Irvington on Hudson NY, pp126-135
- 1940, "The Purpose of Biography"
- 1943, "Memoirs ofa Superfluous Man", New York: Harper
Littérature secondaire
- 1964, Robert M. Crunden, The Mind and Art of Albert Jay Nock, Chicago: Henry Regnery Company
- 1973, Robert M. Thornton, commentaire de la nouvelle édition du livre d'Albert Jay Nock, dir., Selected works of Artemus Ward, The Freeman, Avril, Vol 23, n°4
- 1982, Edmund A. Opitz, Albert Jay Nock (1870-1945), Fragments, avril-juin
- 1985,
- Robert M. Thornton, dir., Cogitations from Albert Jay Nock, The Nockian Society: Irvington On Hudson
- Andreas K. Winterberger, Ein grosser Journalist und Individualist. Zum 40. Todestag von Albert Jay Nock am 19. August [Un grand journaliste et individualiste. Le 19 août, 40e anniversaire de la mort d'Albert Jay Nock], Zürichsee-Zeitung, 19 August
- 1991, Charles H. Hamilton, Dir., The State of the Union: Essays in Social Criticism by Albert Jay Nock, Indianapolis: LibertyPress
- 1992, Stephen Cox, "Albert Jay Nock: Prophet of Libertarianisll1?", Liberty magazine, march, Vol 5, n°4, pp39-46
- 1997, Jim Powell, Albert Jay Nock: A Gifted Pen for Radical Individualism, The Freeman: Ideas on Liberty, mars, Vol. 47, n°3
- 1998, Andreas K. Winterberger, Albert J. Nock. der libertäre Individualist (Albert J. Nock - L'individualiste libertarien), eigentümlich frei, Vol 4, pp119-121
- 1999,Andreas K. Winterberger, Albert J. Nock - Der libertäre Individualist (Teil 2) (Albert J. Nock - L'individualiste libertarien Partie 2), eigentümlich frei, Vol 5, n°1, pp167-170
Citations
- « Le caractère criminel de l'État n'a rien de neuf et n'est pas surprenant. Il est apparu quand, pour la première fois, des prédateurs se sont réunis et ont formé un État; et cela continuera aussi longtemps que l'État existe. Car l'État est fondamentalement une institution antisociale et criminelle. »
Liens externes
Textes
- (en)Ou Enemy the State en ligne.
- (en)The Criminal State.
- (en)introduction au classique de Herbert Spencer.
- (en)Albert Jay Nock dans Wikipedia
- (en)Albert Jay Nock : Forgotten Man of the Right par Jeffrey Tucker.
- (en)Nock on Éducation par Wendy McElroy.
- (en)Origins of the Old Right II: The Tory Anarchism of Mencken and Nock, Murray N. Rothbard
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