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« Droits des travailleurs » : différence entre les versions

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Dans la perspective libérale, les '''droits des travailleurs''' sont généralement considérés comme un élément essentiel de la [[liberté individuelle]] et de la justice. Les libéraux soutiennent que chaque individu a le droit fondamental de travailler dans des conditions sûres et équitables, avec la possibilité de négocier son salaire et ses conditions de travail. Les libéraux reconnaissent également le rôle primordial du marché libre et de la concurrence pour favoriser des conditions de travail optimales. Ils soutiennent que, dans de nombreux cas, les réglementations gouvernementales peuvent constituer des cadres statiques qui entravent plutôt que de promouvoir ces droits. Pour les libéraux, les droits des travailleurs contribuent à promouvoir la prospérité économique et à renforcer la cohésion sociale en permettant à chacun de réaliser son plein potentiel dans le cadre de l'emploi.
Les '''droits des travailleurs''' désignent l'ensemble des droits dont bénéficient les travailleurs, et plus spécifiquement les [[salarié]]s.


== La contribution de l'anarchisme syndicale à la lutte pour les droits des travailleurs ==
== Qui est à l'origine des droits des travailleurs ==
La mythologie sociale en France considère généralement ces « [[acquis sociaux]] » comme gagnés à la force du poignet par des [[grève]]s et des combats syndicaux. La réalité est bien plus nuancée, voire opposée.


L'anarchisme syndicale a apporté une contribution significative à la lutte pour les droits des travailleurs en mettant en avant plusieurs idées et stratégies novatrices. Tout d'abord, les anarchistes ont insisté sur l'autonomie et l'organisation de la classe ouvrière, encourageant les travailleurs à s'organiser de manière autonome, sans recourir à des structures hiérarchiques. Ils ont promu des formes d'organisation telles que les syndicats ouvriers, les coopératives de travailleurs et les conseils ouvriers, mettant ainsi l'accent sur l'auto-gestion et la démocratie directe.
Ce sont les libéraux qui ont été en première ligne de ce sujet dès le [[XIXe siècle]]. C'est le libéral [[Émile Ollivier]] qui fait voter le 24 mai [[1864]] la loi Ollivier supprimant le délit de coalition, autorisant ainsi les [[syndicalisme|syndicats]], et reconnaissant le [[droit de grève]]. Un auteur comme [[Gustave de Molinari]] dénonça avec force le livret ouvrier et le passeport intérieur qui restreignaient la liberté de mouvement des ouvriers et même de tout [[individu]] en [[France]]<ref>[https://www.contrepoints.org/2021/12/23/417768-le-passe-sanitaire-est-il-un-nouveau-livret-ouvrier Le passe sanitaire pourrait être pire que le livret ouvrier], [[Gérard-Michel Thermeau]], 23 décembre 2021</ref>. La participation et l'intéressement sont le fruit de l'actions de [[patronat|patrons]] comme Edme Jean Leclaire, désireux d'associer leurs salariés aux résultats de l'[[entreprise]].


De plus, les anarchistes ont souligné l'importance de la solidarité et de la mutualité entre les travailleurs. Ils ont encouragé les travailleurs à s'unir pour défendre leurs intérêts communs et à se soutenir mutuellement dans les luttes contre l'exploitation et l'oppression. Cette vision de solidarité internationale a inspiré de nombreux mouvements ouvriers à travers le monde et a renforcé la résilience des travailleurs face aux défis économiques et politiques.
A l'inverse, le [[syndicalisme]] et le [[communisme]] ont plutôt été des opposants à ces droits, considérant qu'ils risquaient de retarder le « grand soir ».


Enfin, l'anarchisme syndicale a également été à l'avant-garde de la lutte pour des conditions de travail dignes et équitables. Les anarchistes ont participé à des mouvements de grève, à des manifestations et à d'autres formes de résistance pour revendiquer des salaires justes, des horaires de travail raisonnables et des conditions de travail sûres. Leurs actions ont contribué à faire avancer la législation sociale et à instaurer des normes de travail plus humaines.
== Erreur courante : les libéraux sont contre les droits des travailleurs ==


En résumé, l'anarchisme syndicale a joué un rôle crucial dans la lutte pour les droits des travailleurs en promouvant l'autonomie, la solidarité et la lutte pour des conditions de travail décentes. Ses idées et ses actions ont inspiré de nombreux mouvements ouvriers à travers l'histoire et continuent de nourrir la lutte pour la justice sociale et économique dans le monde entier.
Les libéraux soutiennent que chaque individu a le droit de négocier son salaire et ses conditions de travail. Le marché libre et la concurrence permettent d'équilibrer ces demandes des salariés avec ce que peuvent offrir les entreprises à un instant t.


Les libéraux s'opposent cependant largement à l'inscription dans des réglementations publiques de ces éléments, qui deviennent ensuite des cadres statiques qui entravent plutôt que promeuvent ces droits. L'effet néfaste de ces droits des travailleurs inscrits dans le marbre de la loi ou des « [[acquis sociaux]] » intouchables est ainsi particulièrement visible dans le secteur des [[ports en France]] : le secteur portuaire en France a été marqué par l'influence considérable des syndicats, en particulier la CGT. L'importance des ports en France ne peut être sous-estimée, en tant que moteurs de l'économie nationale et de la connectivité internationale. Cependant, l'impact des syndicats, en particulier de la CGT, sur le secteur portuaire a été lourdement néfaste, expliquant largement le déclin des ports français par rapport, par exemple, à Anvers. Les '''ports en France''' constituent un exemple significatif des effets néfastes de la toute-puissance des [[syndicat]]s dans un secteur. Ainsi, le secteur des ports en [[France]], verrouillé par la CGT, a vu une diminution de 50 % en 17 ans dans un marché en hausse continuelle. C'est que souligne le journal ''Libération'', pourtant peu sujet à des sympathies libérales : « ''Alors que le marché européen des [[container]]s croît d’environ 5 % par an, la part de marché des ports français n’a cessé de décliner ces dernières années : elle est passée de 11,6 % en 1989 à 6,2 % en 2006. '' »<ref>« Les ports déchargent leur colère contre le passage au privé », ''Libération'', 21 avril 2008, {{lire en ligne|lien=https://www.liberation.fr/futurs/2008/04/21/les-ports-dechargent-leur-colere-contre-le-passage-au-prive_70095/}}</ref>


== Notes et références ==
{{références}}


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== Voir aussi ==
* [[Acquis sociaux]]
 
{{Portail économie}}
{{Portail société}}
 
[[Catégorie:Concept politique]]
[[Catégorie:Concept économique]]

Dernière version du 14 juin 2024 à 10:50

Les droits des travailleurs désignent l'ensemble des droits dont bénéficient les travailleurs, et plus spécifiquement les salariés.

Qui est à l'origine des droits des travailleurs

La mythologie sociale en France considère généralement ces « acquis sociaux » comme gagnés à la force du poignet par des grèves et des combats syndicaux. La réalité est bien plus nuancée, voire opposée.

Ce sont les libéraux qui ont été en première ligne de ce sujet dès le XIXe siècle. C'est le libéral Émile Ollivier qui fait voter le 24 mai 1864 la loi Ollivier supprimant le délit de coalition, autorisant ainsi les syndicats, et reconnaissant le droit de grève. Un auteur comme Gustave de Molinari dénonça avec force le livret ouvrier et le passeport intérieur qui restreignaient la liberté de mouvement des ouvriers et même de tout individu en France[1]. La participation et l'intéressement sont le fruit de l'actions de patrons comme Edme Jean Leclaire, désireux d'associer leurs salariés aux résultats de l'entreprise.

A l'inverse, le syndicalisme et le communisme ont plutôt été des opposants à ces droits, considérant qu'ils risquaient de retarder le « grand soir ».

Erreur courante : les libéraux sont contre les droits des travailleurs

Les libéraux soutiennent que chaque individu a le droit de négocier son salaire et ses conditions de travail. Le marché libre et la concurrence permettent d'équilibrer ces demandes des salariés avec ce que peuvent offrir les entreprises à un instant t.

Les libéraux s'opposent cependant largement à l'inscription dans des réglementations publiques de ces éléments, qui deviennent ensuite des cadres statiques qui entravent plutôt que promeuvent ces droits. L'effet néfaste de ces droits des travailleurs inscrits dans le marbre de la loi ou des « acquis sociaux » intouchables est ainsi particulièrement visible dans le secteur des ports en France : le secteur portuaire en France a été marqué par l'influence considérable des syndicats, en particulier la CGT. L'importance des ports en France ne peut être sous-estimée, en tant que moteurs de l'économie nationale et de la connectivité internationale. Cependant, l'impact des syndicats, en particulier de la CGT, sur le secteur portuaire a été lourdement néfaste, expliquant largement le déclin des ports français par rapport, par exemple, à Anvers. Les ports en France constituent un exemple significatif des effets néfastes de la toute-puissance des syndicats dans un secteur. Ainsi, le secteur des ports en France, verrouillé par la CGT, a vu une diminution de 50 % en 17 ans dans un marché en hausse continuelle. C'est que souligne le journal Libération, pourtant peu sujet à des sympathies libérales : « Alors que le marché européen des containers croît d’environ 5 % par an, la part de marché des ports français n’a cessé de décliner ces dernières années : elle est passée de 11,6 % en 1989 à 6,2 % en 2006.  »[2]

Notes et références

  1. Le passe sanitaire pourrait être pire que le livret ouvrier, Gérard-Michel Thermeau, 23 décembre 2021
  2. « Les ports déchargent leur colère contre le passage au privé », Libération, 21 avril 2008, [lire en ligne]

Voir aussi


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