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Ports en France

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Ports en France
Définition de Ports en France : Présentation économique et politique de la situation des ports en France
L'un des terminaux des ports du Havre

Penseurs
Courants Économie
Exemples Port du Havre, de Marseille, etc.
Étymologie
Synonymes
Antonymes

Citation « L’État français a réussi l’exploit de désarmer sa batellerie, rendre chroniquement déficitaire le transport par voie ferrée, rendre inévitable la délocalisation du transport routier, tout en ratant l’explosion du fret maritime international récupéré par d’autres grands ports d’Europe. »
Articles internes Autres articles sur Ports en France

Les ports en France jouent un rôle crucial dans l'économie, étant des points d'accès stratégiques pour le commerce maritime et les échanges internationaux. En tant que porte d'entrée pour les marchandises et les voyageurs, les ports contribuent à la croissance économique, à la création d'emplois et à la connectivité du pays avec le reste du monde. Cependant, le secteur portuaire en France a été fortement influencé par les syndicats, ce qui a eu un impact significatif sur son fonctionnement et sa compétitivité. Les syndicats, en particulier la CGT, ont exercé une influence considérable, souvent par le biais de grèves et de revendications, ce qui a entraîné des perturbations dans les activités portuaires et a compromis la performance des ports français.

L'impact des syndicats et la nécessité d'un équilibre pour assurer la compétitivité

Les ports en France jouent un rôle vital dans l'économie nationale. Ils assurent le transport de marchandises essentielles telles que les produits manufacturés, les matières premières, les produits agricoles, ainsi que les produits pétroliers et gaziers. Ils facilitent également les échanges commerciaux avec d'autres pays, renforçant ainsi la position de la France sur la scène internationale. Les ports français sont également des générateurs d'emplois, offrant des opportunités de travail directes et indirectes dans des domaines tels que la manutention, la logistique, la réparation navale, le tourisme et les services connexes. En outre, les activités portuaires contribuent aux recettes fiscales locales et nationales, ce qui permet de financer des infrastructures et des services publics.

Le secteur portuaire en France a été marqué par l'influence considérable des syndicats, en particulier la CGT. Les syndicats ont exercé un pouvoir de négociation important et ont utilisé des tactiques de grève et de blocage pour faire valoir leurs revendications. Ces actions syndicales ont souvent entraîné des perturbations majeures dans les activités portuaires, affectant la fluidité du trafic maritime, les délais de livraison, les coûts d'exploitation et la compétitivité des ports français. Les entreprises qui dépendent des ports ont été confrontées à des difficultés pour importer et exporter leurs marchandises, ce qui a nui à leur efficacité et à leur rentabilité. En outre, l'instabilité provoquée par les actions syndicales a créé une image négative des ports français auprès des acteurs économiques internationaux, ce qui a entraîné une diminution de la part de marché des ports français dans le contexte d'un marché européen des conteneurs en croissance constante.

L'importance des ports en France ne peut être sous-estimée, en tant que moteurs de l'économie nationale et de la connectivité internationale. Cependant, l'impact des syndicats, en particulier de la CGT, sur le secteur portuaire a été lourdement néfaste, expliquant largement le déclin des ports français par rapport, par exemple, à Anvers. Les ports en France constituent un exemple significatif des effets néfastes de la toute-puissance des syndicats dans un secteur. Ainsi, le secteur des ports en France, verrouillé par la CGT, a vu une diminution de 50 % en 17 ans dans un marché en hausse continuelle. C'est que souligne le journal Libération, pourtant peu sujet à des sympathies libérales : « Alors que le marché européen des containers croît d’environ 5 % par an, la part de marché des ports français n’a cessé de décliner ces dernières années : elle est passée de 11,6 % en 1989 à 6,2 % en 2006.  »[1]

Cela illustre un élément important, à savoir que les syndicats, qui ne représentent qu'environ 5 % des salariés en France, soit moins qu'aux États-Unis[2], ne défendent que les intérêts et les privilèges d'une infime minorité, attachée à ses statuts, au prix d'un chômage de masse.

Perspective libérale

Les libéraux soulignent un certain nombres de réponses pour redresser la situation des ports en France, à commencer par l'ouverture à la concurrence, afin de faciliter l'entrée de nouveaux acteurs et d'encourager l'investissement privé dans les infrastructures portuaires. Parallèlement, alors que les ports en France ont été tués par le syndicalisme, ils recommandent de restaurer la flexibilité du marché du travail par la liberté contractuelle. Il s'agit d'alléger les réglementations excessives qui peuvent entraver l'embauche, le licenciement et la gestion des effectifs dans le secteur portuaire. La restauration de la compétitivité des ports et donc de l'emploi ne pourra se faire sans une réduction de l'influence syndicale, en levant la contrainte, souvent illégale, consistant à prendre en otage une économie par des grèves à répétition[3].

Citations

  • « Ayant réussi à ruiner consciencieusement et méthodiquement, année après année, voire décennie après décennie l‘économie du port, et par ricochet celle d‘une région entière, ces mêmes irresponsables déclenchent action sur action pour préserver des emplois qui se trouvent menacés du fait même de leur incurie. (...) Il serait temps que ces irresponsables se voient présenter la facture de leurs exactions. Ils ont trahi l‘économie de la ville, ses habitants, la ruinant au nom de leurs intérêts corporatistes, sans aucune considération pour les intérêts et besoins de dizaines de milliers de personnes bien moins loties qu‘eux. Ce n‘est plus soutenable. Mais naturellement, le politique s‘en moque. Aucun n‘aura le courage de confier le port au privé, qui le ferait fonctionner dans des conditions économiques normales, et assurerait une prospérité équitable à tous, car il en irait des intérêts bien compris de chacun. » (Bernard Dimessaglio, Le Triste Déclin du Port de Marseille, Libres ! 100 idées, 100 auteurs)
  • « L’État français a réussi l’exploit de désarmer sa batellerie, rendre chroniquement déficitaire le transport par voie ferrée, rendre inévitable la délocalisation du transport routier, tout en ratant l’explosion du fret maritime international récupéré par d’autres grands ports d’Europe. » (Lionel Bridiers, Le Génocide Batelier, Libres ! 100 idées, 100 auteurs)

Informations complémentaires

Notes et références

  1. « Les ports déchargent leur colère contre le passage au privé », Libération, 21 avril 2008, [lire en ligne]
  2. "The reformist president", The Economist, 24 juillet 2008, [lire en ligne]
  3. Ports : la CGT relance des grèves à répétition contre la réforme des retraites, Le Monde

Voir aussi


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