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== Théorie de l'ordre étendu chez [[Friedrich Hayek]] ==
== Théorie de l'ordre étendu chez [[Friedrich Hayek]] ==


La notion d'ordre "étendue" ou d'[[ordre spontané]] chez [[Friedrich Hayek]] se réfère au processus par lequel une société humaine se développe. Il s'agit de sa capacité à faire face à des degrés croissants de [[complexité]]<ref>"Cette complexité croissante est construite sur les fondements de règles sociales et morales qui assurent la coordination des intérêts divergents, des actions et des connaissances des individus dans la société. Les règles du contrat, la propriété, la comptabilité, la conduite morale, et l'exécution des tiers sont parmi les institutions sociales qui évitent aux personnes d'avoir à résoudre à nouveau la coordination et l'aléa moral". [[Emily Chamlee-Wright]], [[2006]], p29</ref>. Par exemple, les producteurs et les consommateurs d'un même bien peuvent échanger le bien contre de la monnaie sans se connaître directement. Pour un même bien, dans les différents stades de la production d'un même produit, les financiers et les entrepreneurs impliqués dans le même projet, ont peu ou aucune connaissance directe des uns des autres. Aucun être humain ou organisme informatisé n'est capable de créer cette complexité dans les relations économiques. Puisque cette [[complexité]] n'est pas un fin en soi. Elle provient de la division et de la spécialisation de la connaissance sur le marché.
La notion d'ordre "étendue" ou d'[[ordre spontané]] chez [[Friedrich Hayek]] se réfère au processus par lequel une société humaine se développe. Il s'agit de sa capacité à faire face à des degrés croissants de [[complexité]]<ref>"Cette complexité croissante est construite sur les fondements de règles sociales et morales qui assurent la coordination des intérêts divergents, des actions et des connaissances des individus dans la société. Les règles du contrat, la propriété, la comptabilité, la conduite morale, et l'exécution des tiers sont parmi les institutions sociales qui évitent aux personnes d'avoir à résoudre à nouveau la coordination et l'aléa moral". [[Emily Chamlee-Wright]], [[2006]], [http://www.conversationsonphilanthropy.org/PDFs/2006_Chamlee_Wright.pdf Fostering Sustainable Complexity in the Microfinance Industry: Which Way Forward?], Conversations on Philanthropy, Indianapolis, Philanthropic Transformations, Vol III, n°5, p29</ref>. Par exemple, les producteurs et les consommateurs d'un même bien peuvent échanger le bien contre de la monnaie sans se connaître directement. Pour un même bien, dans les différents stades de la production d'un même produit, les financiers et les entrepreneurs impliqués dans le même projet, ont peu ou aucune connaissance directe des uns des autres. Aucun être humain ou organisme informatisé n'est capable de créer cette complexité dans les relations économiques. Puisque cette [[complexité]] n'est pas un fin en soi. Elle provient de la division et de la spécialisation de la connaissance sur le marché.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 17 septembre 2010 à 21:32


En épistémologie

  • Déterminisme vs hasard, arguments en faveur de l'indétermination: Karl Popper,
  • théorie de la connaissance: la recherche de régularité, la nécessité de chercher des "lois" du social comme il en existe pour la physique (avec le problème posé par les théories quantiques), la croyance dans des déterminismes de type fonctionnalistes ou holistes sert souvent de fondement à des pratiques interventionnistes vs ordre du marché. L'individualisme méthodologique permet d'expliquer les phénomènes sociaux pas de prédire (Raymond Boudon: Effets pervers et ordre social, La place du désordre), la complexité des phénomènes sociaux rend vaine ou néfaste toute tentative de dirigisme (critique du constructivisme: Hayek)
  • quels passages à faire entre l'épistémologie et le politique (polycentrisme chez Michael Polanyi, fragmentation de l'information, limitations du cerveau humain (L'ordre sensoriel de Hayek, 1952). Ordre du marché: "équilibre" / auto-régulation, ordre par le bruit ? Théorie des systèmes, entropie, mouvement perpétuel... vision holiste ou compatible avec une vision de l'individualisme méthodologique ?

Ordre social

Dans les expressions "faire respecter l'ordre", "retour à l'ordre", il y a toujours l'idée d'une intervention politique. Mais il existe aussi des ordre sociaux (collectifs) qui sont spontanés et "s'autoconservent" (Hayek donne l'exemple de l'argent, de la loi, politesse et savoir-vivre, langage...) France: création de l'Académie française au XVIIème siècle, pour sauvegarder LA langue française (centralisation proto-jacobine ?) Taxis et kosmos chez Hayek, cf. Droit, législation et liberté I.

Un ordre, des ordres ?

Question du singulier de l'ordre => l'ordre est toujours un ordre parmi d'autres possibles. Position libérale entre le conservatisme et l'esprit révolutionnaire marxiste (qui finit par créer un nouveau conservatisme des élites, parti dirigeant ou noblesse d'Etat).

Critique des altermondalistes: un autre monde est possible (vs Margaret Thatcher : "there is no other way")... Plusieurs ordres sociétaux sont-ils possibles ou l'équilibre qu'atteint le "marché social" (point de vue économiste) est-il unique ? Cet équilibre ne permet-il pas tous les bouleversements possibles par jeu de la concurrence et de stratégies adaptatives (dès lors que l'Etat ne bouleverse pas les règles du jeu en favorisant les uns au détriment des autres ?)

La critique que fait Edmund Burke des théories de la "tabula rasa" des révolutionnaires français est-elle une forme de conservatisme ? Sa défense de l'Ancien Régime (sous ses allures de bricolage politique obtenu à coup de multiples compromis, privilèges, particularismes et traditions hétéroclites, ce régime avait une stabilité de fait et une certaine harmonie) ressemble beaucoup à celle de Joseph de Maistre. Pourtant la critique du constructivisme ne revient pas à devenir conservateur: le changement social est imprévisible (Popper : « l'avenir est ouvert »), ce n'est pas une défense de l'ordre établi.

Ordre et Chaos

"Chaordre" : 1. N’importe quel système auto-organisé, auto-contrôlé, adaptatif, non linéaire, qu’il soit un organisme, une organisation ou une communauté, qu’il soit physique, biologique ou social, qui montre simultanément des comportements ordonnés et chaotiques. 2. Entité dont le comportement montre des propriétés qui ne sont pas gouvernées et expliquées par les règles qui gouvernent et expliquent ses parties. voir [1] ou [2].

Théorie de l'ordre étendu chez Friedrich Hayek

La notion d'ordre "étendue" ou d'ordre spontané chez Friedrich Hayek se réfère au processus par lequel une société humaine se développe. Il s'agit de sa capacité à faire face à des degrés croissants de complexité[1]. Par exemple, les producteurs et les consommateurs d'un même bien peuvent échanger le bien contre de la monnaie sans se connaître directement. Pour un même bien, dans les différents stades de la production d'un même produit, les financiers et les entrepreneurs impliqués dans le même projet, ont peu ou aucune connaissance directe des uns des autres. Aucun être humain ou organisme informatisé n'est capable de créer cette complexité dans les relations économiques. Puisque cette complexité n'est pas un fin en soi. Elle provient de la division et de la spécialisation de la connaissance sur le marché.

Notes et références

  1. "Cette complexité croissante est construite sur les fondements de règles sociales et morales qui assurent la coordination des intérêts divergents, des actions et des connaissances des individus dans la société. Les règles du contrat, la propriété, la comptabilité, la conduite morale, et l'exécution des tiers sont parmi les institutions sociales qui évitent aux personnes d'avoir à résoudre à nouveau la coordination et l'aléa moral". Emily Chamlee-Wright, 2006, Fostering Sustainable Complexity in the Microfinance Industry: Which Way Forward?, Conversations on Philanthropy, Indianapolis, Philanthropic Transformations, Vol III, n°5, p29


Liens internes