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'''Léon Say''', né à Paris, le 6 juin [[1826]] et mort à Paris le 21 avril [[1896]], est un homme politique et un économiste français.
'''Léon Say''', né à Paris, le [[6 juin]] [[1826]] et [[mort]] à Paris le [[21 avril]] [[1896]], est un homme politique et un économiste français.
 


== Biographie ==
== Biographie ==
Petit-fils de [[Jean-Baptiste Say]] mais aussi de [[Bertin l'Aîné]] par son mariage avec une petite-fille du propriétaire du ''[[Journal des Débats]]'', il partage les doctrines libre-échangistes de son grand-père.
Petit-fils de [[Jean-Baptiste Say]] mais aussi de [[Bertin l'Aîné]] par son mariage avec une petite-fille du propriétaire du ''[[Journal des Débats]]'', il partage les doctrines libre-échangistes de son grand-père.
Après des études au collège Bourbon et à la faculté de droit de Paris, il entre à la banque d’Eichtal (1850-1852) puis siège au conseil d’administration de nombreuses sociétés.  
Fils de l'économiste [[Horace Say]], après des études au collège Bourbon et à la faculté de droit de Paris, il entre à la banque d’Eichtal (1850-1852) puis siège au conseil d’administration de nombreuses sociétés.  
Journaliste au ''[[Journal des Débats]]'', il en devient le directeur en [[1871]] : il a brillamment critiqué l’administration financière du préfet Haussmann. Il avait créé avec [[Léon Walras]] en [[1865]] une sorte de banque d’aide aux coopératives.  
Journaliste au ''[[Journal des Débats]]'', il en devient le directeur en [[1871]] : il a brillamment critiqué l’administration financière du préfet Haussmann. Il avait créé avec [[Léon Walras]] en [[1865]] une sorte de banque d’aide aux coopératives.  


Sa carrière politique est longue et importante : venu d’un milieu orléaniste, il siège dans les rangs modérés du centre gauche au début de la IIIe République. Député de la Seine en 1871, nommé préfet de la Seine (1871-1872) par [[Adolphe Thiers]], il est huit fois ministre des Finances entre 1872 et 1882, créant à ce titre un bureau de statistique et s’opposant aux partisans du [[protectionnisme]]. Fidèle à ses principes de libre circulation, il tente en vain de supprimer les octrois municipaux.  
Sa carrière politique est longue et importante : venu d’un milieu [[orléanisme|orléaniste]], il siège dans les rangs modérés du centre gauche au début de la [[Troisième République]]. Député de la Seine en [[1871]], nommé préfet de la Seine ([[1871]]-[[1872]]) par [[Adolphe Thiers]], il est huit fois ministre des Finances entre [[1872]] et [[1882]], créant à ce titre un bureau de statistique et s’opposant aux partisans du [[protectionnisme]]. Fidèle à ses principes de libre circulation, il tente en vain de supprimer les octrois municipaux.  


Sénateur de Seine-et-Oise en [[1876]], ambassadeur pendant quelques semaines à Londres en 1880 pour préparer la signature d’un traité de commerce, il est entre temps élu président du Sénat ([[1880]]-1882). Il quitte la Haute assemblée pour se faire nommer député antiboulangiste des Basses-Pyrénées en [[1889]] et se faire réélire en 1893. Membre de l'Académie des Sciences morales et politiques en [[1874]], il est élu à l'Académie française le 11 février [[1886]] en remplacement d’Edmond About et reçu par Edmond Rousse le 16 décembre 1886.
Sénateur de Seine-et-Oise en [[1876]], ambassadeur pendant quelques semaines à Londres en 1880 pour préparer la signature d’un traité de commerce, il est entre temps élu président du Sénat ([[1880]]-1882). Il quitte la Haute assemblée pour se faire nommer député antiboulangiste des Basses-Pyrénées en [[1889]] et se faire réélire en [[1893]]. Il crée à la Chambre le groupe ''Union libérale'' qui combat la taxation des blés, le tarif général des douanes proposés par Méline et ne perd pas une occasion de défendre le libéralisme économique. Il ne cesse de rompre des lances avec Jaurès à la fin de sa vie dans son combat contre le [[socialisme]].


Membre de l'Académie des Sciences morales et politiques en [[1874]], il est élu à l'Académie française le 11 février [[1886]] en remplacement d’Edmond About et reçu par Edmond Rousse le 16 décembre 1886.


Cet écrivain talentueux a consacré des ouvrages à [[Anne Robert Jacques Turgot|Turgot]] et [[Richard Cobden|Cobden]], traduit ''Theory of Foreign Exchanges'' de [[George Joachim Goschen|Goschen]] et participé au ''Dictionnaire des Finances'' et au ''Dictionnaire d’Économie politique''. Une sélection de ses meilleurs écrits et discours a été publié après sa mort en quatre volumes sous le titre ''Les finances de la France sous la Troisième république'' (1898-1901)
Cet écrivain talentueux a consacré des ouvrages à [[Anne Robert Jacques Turgot|Turgot]] et [[Richard Cobden|Cobden]], traduit ''Theory of Foreign Exchanges'' de [[George Joachim Goschen|Goschen]] et participé au ''Dictionnaire des Finances'' et au ''Dictionnaire d’Économie politique''. Une sélection de ses meilleurs écrits et discours a été publié après sa [[mort]] en quatre volumes sous le titre ''Les finances de la France sous la Troisième république'' (1898-1901)


== Principaux ouvrages ==
== Principaux ouvrages ==
* [[1848]], ''Histoire de la Caisse d’Escompte'' (1776-1793)
* [[1869]], ''La comptabilité des finances publiques''
* [[1882]], ''Les finances de la France''
* [[1884]], ''Le socialisme d’État''
* [[1885]], ''L’impôt sur le revenu''
* [[1887]], "Turgot", Paris, Librairie Hachette et Cie, Collection Les grands écrivains français


* [[1889]], dir., "Dictionnaire des Finances", Vol 2, Paris: Berger-Levrault


*''Histoire de la Caisse d’Escompte'' (1776-1793) ([[1848]])
* [[1891]], ''Économie sociale''
*''La comptabilité des finances publiques'' ([[1869]])
* [[1894]], ''L’initiative individuelle''
*''Les finances de la France'' ([[1882]])
* [[1896]], ''Contre le socialisme''
*''Le socialisme d’État'' ([[1884]])
*''L’impôt sur le revenu'' ([[1885]])
*''Économie sociale'' ([[1891]])
*''L’initiative individuelle'' ([[1894]])
*''Contre le socialisme'' ([[1896]])
 


== Citation ==
== Citation ==
 
* ''« Je ne vois quant à moi aucune différence entre le [[protectionnisme]] et le [[socialisme]], ou du moins, s’il y en a une, elle réside en ceci : c’est que les protectionnistes sont des socialistes qui ont 50 000 livres de rentes et que les autres sont des socialistes qui n’ont pas le sou »'' (février 1894)
* « Je ne vois quant à moi aucune différence entre le [[protectionnisme]] et le [[socialisme]], ou du moins, s’il y en a une, elle réside en ceci : c’est que les protectionnistes sont des socialistes qui ont 50 000 livres de rentes et que les autres sont des socialistes qui n’ont pas le sou » (février 1894)


== Source ==
== Source ==
* Joseph Chailley-Bert, notice dans le ''Nouveau Dictionnaire d'Économie politique'' (dir. [[Léon Say]] et Joseph Chailley), Paris 1900, supplément p. 262-267
* Joseph Chailley-Bert, notice dans le ''Nouveau Dictionnaire d'Économie politique'' (dir. [[Léon Say]] et Joseph Chailley), Paris 1900, supplément p. 262-267


== Liens externes ==
== Liens externes ==
* {{fr}}[https://www.contrepoints.org/Leon-Say-ou-le-liberalisme-assume.html Léon Say ou le libéralisme assumé] sur [[Contrepoints]]
* {{fr}}[http://www.minefi.gouv.fr/directions_services/cedef/histomin/ministres/fiche004.html Notice du ministère des Finances]


*[http://www.minefi.gouv.fr/directions_services/cedef/histomin/ministres/fiche004.html notice du ministère des Finances] {{fr}}
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*[http://experts.about.com/e/l/l/L%C3%A9on_Say.htm notice sur expert.about.com] {{en}}
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Léon Say
Économiste

Dates 1826 - 1896
Léon Say.jpg
Tendance Libéral classique
Nationalité France France
Articles internes Autres articles sur Léon Say

Citation « Je ne vois quant à moi aucune différence entre le protectionnisme et le socialisme, ou du moins, s’il y en a une, elle réside en ceci : c’est que les protectionnistes sont des socialistes qui ont 50 000 livres de rentes et que les autres sont des socialistes qui n’ont pas le sou »
Interwikis sur Léon Say

Léon Say, né à Paris, le 6 juin 1826 et mort à Paris le 21 avril 1896, est un homme politique et un économiste français.

Biographie

Petit-fils de Jean-Baptiste Say mais aussi de Bertin l'Aîné par son mariage avec une petite-fille du propriétaire du Journal des Débats, il partage les doctrines libre-échangistes de son grand-père. Fils de l'économiste Horace Say, après des études au collège Bourbon et à la faculté de droit de Paris, il entre à la banque d’Eichtal (1850-1852) puis siège au conseil d’administration de nombreuses sociétés. Journaliste au Journal des Débats, il en devient le directeur en 1871 : il a brillamment critiqué l’administration financière du préfet Haussmann. Il avait créé avec Léon Walras en 1865 une sorte de banque d’aide aux coopératives.

Sa carrière politique est longue et importante : venu d’un milieu orléaniste, il siège dans les rangs modérés du centre gauche au début de la Troisième République. Député de la Seine en 1871, nommé préfet de la Seine (1871-1872) par Adolphe Thiers, il est huit fois ministre des Finances entre 1872 et 1882, créant à ce titre un bureau de statistique et s’opposant aux partisans du protectionnisme. Fidèle à ses principes de libre circulation, il tente en vain de supprimer les octrois municipaux.

Sénateur de Seine-et-Oise en 1876, ambassadeur pendant quelques semaines à Londres en 1880 pour préparer la signature d’un traité de commerce, il est entre temps élu président du Sénat (1880-1882). Il quitte la Haute assemblée pour se faire nommer député antiboulangiste des Basses-Pyrénées en 1889 et se faire réélire en 1893. Il crée à la Chambre le groupe Union libérale qui combat la taxation des blés, le tarif général des douanes proposés par Méline et ne perd pas une occasion de défendre le libéralisme économique. Il ne cesse de rompre des lances avec Jaurès à la fin de sa vie dans son combat contre le socialisme.

Membre de l'Académie des Sciences morales et politiques en 1874, il est élu à l'Académie française le 11 février 1886 en remplacement d’Edmond About et reçu par Edmond Rousse le 16 décembre 1886.

Cet écrivain talentueux a consacré des ouvrages à Turgot et Cobden, traduit Theory of Foreign Exchanges de Goschen et participé au Dictionnaire des Finances et au Dictionnaire d’Économie politique. Une sélection de ses meilleurs écrits et discours a été publié après sa mort en quatre volumes sous le titre Les finances de la France sous la Troisième république (1898-1901)

Principaux ouvrages

  • 1848, Histoire de la Caisse d’Escompte (1776-1793)
  • 1869, La comptabilité des finances publiques
  • 1882, Les finances de la France
  • 1884, Le socialisme d’État
  • 1885, L’impôt sur le revenu
  • 1887, "Turgot", Paris, Librairie Hachette et Cie, Collection Les grands écrivains français
  • 1889, dir., "Dictionnaire des Finances", Vol 2, Paris: Berger-Levrault
  • 1891, Économie sociale
  • 1894, L’initiative individuelle
  • 1896, Contre le socialisme

Citation

  • « Je ne vois quant à moi aucune différence entre le protectionnisme et le socialisme, ou du moins, s’il y en a une, elle réside en ceci : c’est que les protectionnistes sont des socialistes qui ont 50 000 livres de rentes et que les autres sont des socialistes qui n’ont pas le sou » (février 1894)

Source

  • Joseph Chailley-Bert, notice dans le Nouveau Dictionnaire d'Économie politique (dir. Léon Say et Joseph Chailley), Paris 1900, supplément p. 262-267

Liens externes


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