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Yon Goicoechea
Yon Goicoechea | |||||
Combattant | |||||
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Dates | né le 8 novembre 1984 | ||||
Tendance | Libéral classique | ||||
Nationalité | Vénézuela | ||||
Articles internes | Autres articles sur Yon Goicoechea | ||||
Citation | « La véritable révolution au Vénézuela aura triomphé le jour où nous aurons des institutions libérales fortes qui garantissent les droits de chaque vénézuelien. » | ||||
Interwikis sur Yon Goicoechea | |||||
Yon Goicoechea, né le 8 novembre 1984, est un défenseur de la liberté vénézuelien. Leader du mouvement étudiant contre Hugo Chávez, il a bloqué la dérive dictatoriale de ce dernier vers le « socialisme du XXIe siècle » en décembre 2007. Il a obtenu pour cela le prix Milton Friedman pour l'avancement des libertés du Cato Institute.
Présentation
Goicoechea est étudiant à l'université de Caracas. Il a donc passé sa jeunesse sous la présidence de plus en plus autoritaire d'Hugo Chávez, président socialiste et ancien officier putschiste.
Ce dernier orchestra une prise de contrôle de plus en plus complète de la société vénézuelienne, avec en particulier le 27 mai 2007, la fermeture de RCTV, la principale chaine de télévision d'opposition. Goicoecha fait déjà partie de ceux qui s'opposent à cette atteinte grave à la liberté d'expression, même si le mouvement n'est pas spécifiquement étudiant. Les marches réunirent alors jusqu'à 200 000 manifestants.
Fin 2007, Hugo Chávez tenta de faire passer une nouvelle Constitution qui lui aurait ouvert les portes de la présidence à vie, lui aurait permis de prendre des mesures muselant plus encore les libertés et lui aurait donné tout contrôle sur la banque centrale. Face à cette tentation dictatoriale de plus en plus manifeste, les mouvements de résistance de la société civile se multiplièrent. Goicoechea prit la tête du mouvement étudiant qui allait devenir la principale force d'opposition à Chávez.
Alors que celle-ci était complètement décrédibilisée, le succès du mouvement de résistance étudiant fut assurée par son pacifisme et son apolitisme ; quarante-cinq fois, les étudiants défilèrent avec en moyenne 80 000 manifestants à chaque fois. Ils peignaient les paumes de leurs mains en blanc en signe de non-violence. Leur seule revendication était, non le remplacement de Chávez, mais le retour d'un État de droit dans lequel les libertés individuelles seraient à nouveau garanties et les citoyens protégés de l'arbitraire chaviste. Comme le déclara Goicoechea, « la véritable révolution au Vénézuela aura triomphé le jour où nous aurons des institutions libérales fortes qui garantissent les droits de chaque vénézuelien. » [1]
Contre toute attente, et en dépit de toute la pression de l'appareil chaviste et des accusations nombreuses de fraude électorale, le référendum supposé entériner cette nouvelle Constitution fut rejetée par le peuple. Dans leur défense des libertés individuelles, les étudiants avaient gagné. Cette victoire reste malheureusement temporaire et Chávez n'a depuis pas désarmé, faisant passer par décret l'essentiel du contenu du référendum et continuant les nationalisations. Dernière illustration en date, Chávez a fait interdire la candidature de plusieurs centaines de ses opposants aux élections régionales et municipales, arguant d'allégations de corruption, alors qu'aucune condamnation n'a jamais été prononcée... Mais la société civile a gagné l'essentiel en montrant qu'elle ne laisserait pas la dictature s'installer sans rien faire.
Les actions en faveur de la défense de la liberté menées par Yon Goicoechea ont été très populaires au Vénézuela et ont suscité un grand intérêt à l'étranger. Le Cato Institute, principal think tank libéral américain, a ainsi fait de Goicoechea le quatrième lauréat de son Milton Friedman Prize for the advancement of liberties, après Mart Laar et Peter Thomas Bauer.
Il a du subir de nombreuses mesures d'intimidation et de propagande visant à le salir après avoir accepté de recevoir le prix du Cato Institute. La télévision chaviste en particulier ne se gêna pas pour multiplier les diffamations à son égard.
Notes et références
- ↑ Yon Goicoechea, « Marching against Hugo Chavez », Cato's Letter, été 2008, p.4
Œuvres
- 2008, "Marching against Hugo Chávez", Cato's Letter, volume 6, numéro 3
Voir aussi
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