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Stakeholder
La théorie de la partie prenante fut initiée par Roman Freeman en 1984. Une partie prenante (stakeholder en anglais) est un acteur interne ou externe à une entreprise et concerné par son bon fonctionnement. Le terme est calqué sur celui de shareholder (actionnaire) qui a un sens bien plus restreint.
Les critiques de la notion de parties prenantes sur la gouvernance d'entreprise[1], sont centrées sur la menace pour les droits de propriété privée sur lesquels cette approche influe et de la distorsion qu'elle implique sur les notions traditionnelles de responsabilité dans l'entreprise. Ces auteurs (Norman Barry, Elaine Sternberg) mettent en valeur les défauts de logique dans l'argumentation des parties prenantes. Les prises de décision dans l'entreprise, sous l'autorité des parties prenantes peuvent mener à une intervention avec des effets néfastes pour la gouvernance d'entreprise. Mais, pire encore, l'application de la théorie des parties prenantes risquent d'aboutir à un statu quo (pas de prise décision par effet de blocage) ou à une prise de décision qui ne reflètent pas les intérêts de toutes les parties prenantes.
Citations
- Si nous sommes vraiment intéressés à diffuser le capitalisme à travers le monde (ce qui est mon cas), nous devons faire un meilleur travail de marketing. Je crois que si les économistes et hommes d'affaires communiquaient régulièrement autour de mon message que l'entreprise éclairée doit essayer de créer de la valeur pour l'ensemble de ses parties prenantes nous verrions la résistance au capitalisme disparaître en grande partie. (John Mackey)
Bibliographie
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- 1984, R. Edward Freeman, "Strategic Management : A Stakeholder Approach", Pitman, Boston
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- 1994,
- R. Edward Freeman, « The politics of stakeholder theory : some future directions », Business Ethics Quaterly, 4 (4), pp409-421
- Elaine Sternberg, Just Business: Business Ethics in Action, London: Little, Brown & Co.
- 2nde édition en 2000, Oxford: Oxford University Press
- 1995, T. Donaldson et L. E. Preston, ‘The Stakeholder Theory of the Corporation: Concepts, Evidence and Implications’, The Academy of Management Review, Briarcliff Manor, Vol. 20, n°1
- 1997, Elaine Sternberg, “The Defects of Stakeholder Theory”, Corporate Governance, Vol 5, pp3-10
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- Elaine Sternberg, The Stakeholder Concept: A Mistaken Doctrine, London: Foundation for Business Responsibilities
- 2002, Michael C. Jensen, ‘Value Maximization, Stakeholder Theory, and the Corporate Objective Function’, In: J. Andriof et al., dir., Unfolding Stakeholder Thinking, Sheffield: Greenleaf Publishing
- 2003, R. Edward Freeman, ‘A Stakeholder Theory of the Modern Corporation’, In: T. L. Beauchamp et N. E. Bowie, dir., Ethical Theory and Business, 7th edn, Englewood Cliffs, NJ: Prentice-Hall
- 2004,
- R. Edward Freeman, ‘The Politics of Stakeholder Theory: Some Future Directions’, Business Ethics Quarterly, Vol. 4
- Elaine Sternberg, Corporate Governance: Accountability in the Marketplace, 2nd edn., London: Institute of Economic Affairs
- 2005,
- Norman Barry, Capitalism: Still on Trial, The Freeman, March
- Alejandro Chafuen, "Corporate social responsibility : a traditional Catholic perspective", In: Nicholas Capaldi, "Business and Religion: A Clash of Civilizations?", Salem, MA: , M&M Scrivener, pp266-278
- 2006,
- a. Ramakrishna Velamuri et R. Edward Freeman, “A New Approach to CSR: Company Stakeholder Responsibility”, In: Andrew Kakabadse et Mette Morsing; dir., Corporate Social Responsibility: Reconciling Aspiration with Application, Palgrave MacMillan, pp9-23
- b. Ian Maitland et Mitsuhiro Umezu, “An Evaluation of Japan’s Stakeholder Capitalism”, Journal of Private Enterprise, Vol 21, n°2, pp131-164
- 2007,
- Jonathan Elkin, "A Review of the Stakeholder Theory", Otago Management Graduate Review, Volume 5
- R. Edward Freeman, Martin Kirsten et Parmar Bidhan, “Stakeholder capitalism”, Journal of Business Ethics, 74, pp303-314
- 2008, Didier Cazal, « Parties prenantes et RSE : des enjeux sociopolitiques au-delà des contrats », Revue de l’Organisation Responsable, n°6
- 2009,
- Didier Cazal, « Revue sur la théorie des parties prenantes », Revue Française de Socio-Economie, Sept
- Elaine Sternberg, Corporate social responsibility and corporate governance, Economic Affairs, December, Vol 29, n°4, pp5-10
- 2012, Mark S. Schwartz et David Satta, "Should Firms Go “Beyond Profits”? Milton Friedman versus Broad CSR", Business and Society Review, Spring, Vol 117, n°1, pp1–31
- 2014, Ignacio Ferrero, W. Michael Hoffman et Robert E. McNulty, "Must Milton Friedman Embrace Stakeholder Theory?", Business and Society Review, Spring, Vol 119, n°1, pp37–59
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- ↑ La gouvernance d'entreprise, quelquefois appelée le gouvernement d’entreprise, recouvre l’ensemble des pratiques et des techniques qui assurent la production et la cohésion d'une organisation. Elle se différencie de l’exercice du pouvoir de manière hiérarchique, mais du système de relations issues du fonctionnement de l'organisation. Originellement, le principe du gouvernement d’entreprise avait pour objet de clarifier la répartition des pouvoirs entre la direction et les propriétaires de l’entreprise afin d’apporter une solution au problème des asymétries d’information. Selon l'approche des parties prenantes, la gouvernance d’entreprise est élargie. Elle ne concerne pas uniquement les relations entre les dirigeants d’entreprises et les actionnaires stricto sensu, mais elle intègre l’ensemble des parties concernées : les salariés, les clients, les fournisseurs, les créanciers et les collectivités concernées par les actions de l’entreprise.
- 2002, G. Charreaux, "Gouvernement d’entreprise", Encyclopaedia Universalis France S.A.
- 2003,
- G. Charreaux, "Le gouvernement des entreprises", Encyclopédie des ressources humaines, Vuibert
- R. Pérez, "La gouvernance des entreprises", La Découverte. Coll. « Repères »