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Pic de Hubbert

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La théorie du pic de Hubbert postule que la production de pétrole d'une région donnée suit une distribution normale, à savoir en forme de cloche. Le pic de Hubbert désigne le sommet de cette courbe.

Cette théorie et l'alarmisme cultivé par ceux qui la soutiennent sont critiquables à de nombreux égards, en particulier car occultant tout progrès technique.

Présentation

Marion King Hubbert, géophysicien américain, a prédit en 1956, qu'un gisement de pétrole passe par un développement important, par un pic puis par une phase inéluctable de baisse rapide de la production. Sa courbe est connue sous le nom de courbe de Hubbert et le sommet comme pic de Hubbert.

Les mouvements politiques interventionnistes et particulièrement le mouvement écologiste s'appuient sur ce pic de Hubbert pour diffuser un alarmisme environnemental et nous faire croire que nous sommes à la veille d'une effroyable crise économique et politique.

Un concept faux

Si tant est que la distribution de la production suive effectivement une loi normale, savoir où se situerait le pic de production est quasi impossible. Le discours sur l'épuisement du pétrole est ainsi aussi vieux que l'utilisation industrielle de cette ressource naturelle : Cécile Philippe rapporte dans C'est trop tard pour la Terre une longue liste des prédictions non avérées :

« Les prévisions catastrophistes ou tout simplement pessimistes sont légion. Elles le sont depuis déjà longtemps puisque, dès 1914, le Bureau des mines aux États-Unis estimait que la production future de pétrole était limitée à 5,7 millions de barils, soit peut-être dix ans de consommation. En 1939, le département de l’Intérieur américain indique que les réserves ne dureront que treize ans ; en 1951, ce même département, division pétrole et gaz indique de nouveau que les réserves ne dureront que treize ans. »
« En 1972 est paru un livre qui allait devenir un best-seller et avoir une influence considérable : le rapport Meadows, Halte à la croissance. À l’en croire, le pétrole et bien d’autres ressources seraient épuisés avant 1992. Deux années plus tard, le célèbre Paul Ehrlich confirmait ces prévisions pessimistes, en affirmant que « l’âge de la rareté est arrivé et, avec lui, une meilleure vision du futur, révélant les années sombres à venir ». Même pronostic en 1987, avec l’annonce de l’épuisement du pétrole dans les années 1990. En 1992, la nouvelle édition de Halte à la croissance programmait la fin du pétrole pour 2031 et celle du gaz pour 2050. »

En outre, la baisse de la production n'a aucune raison d'avoir les conséquences apocalyptiques que nous décrivent les tenants de l'alarmisme écologique. Quand une ressource devient trop chère car sa production est trop limitée, le mécanisme des prix incite naturellement à l'utilisation d'autres ressources. En outre, le progrès technique permet d'exploiter des ressources inutilisées jusque-là, que ce soit d'autres formes de pétrole ou des ressources complètement nouvelles. De Thomas Malthus à William Stanley Jevons, les théoriciens qui nous annonçaient la catastrophe en raison du manque de ressources se sont toujours trompés. Jevons par exemple écrivait en 1865 dans The Coal Question que l'économie britannique allait vers sa fin en raison de l'épuisement du charbon : « Nous ne pouvons encore continuer longtemps à progresser au niveau actuel » ajoutait-il[1]. Comme pour Malthus ou Auguste et Léon Walras à propos des ressources agricoles, l'histoire lui donna tort. Les alarmistes de l'écologie contemporaine tombent dans la même erreur.

Citations

  • « Ce pic ne permet pas de décrire correctement la réalité. En effet ce pic n'est valide que dans un contexte où la technologie et les équipements restent inchangés. Or ces éléments n'ont cessé d'évoluer au cours des siècles derniers. » (Cécile Philippe, C'est trop tard pour la terre[2])
  • « L'âge de pierre ne s'est pas achevé faute de pierre, l'âge du pétrole ne s'achèvera pas faute de pétrole. » (Adage fréquent dans les milieux énergétiques, attribué à Sheikh Zaki Yamani, ministre saoudien du pétrole, en 2000[3] ainsi qu'à Thomas Friedman, Don Huberts ou d'autres)

Informations complémentaires

Notes et références

  1. William Stanley Jevons, The Coal Question, Londres:Macmillan, 1865
  2. Cécile Philippe, C'est trop tard pour la terre, JC Lattès, 2007, p.31
  3. "The Stone Age came to an end not for a lack of stones, and the Oil Age will end, but not for a lack of oil."

Voir aussi

Liens externes

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