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Phillip Magness
Phillip Magness | |||||
historien en économie | |||||
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Tendance | Libéral classique | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur Phillip Magness | ||||
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Interwikis sur Phillip Magness | |||||
Phil W. Magness est un historien en économie spécialisé dans le libéralisme classique. Il est chercheur principal depuis 2018 et directeur de la recherche et de l'éducation depuis 2021 à l'American Institute for Economic Research[1]. Il est diplômé (B.A.) en 2003 de sciences politiques à l'Université de St Thomas (Houston, Texas). Il a obtenu son Master (MPP en 2004) et un doctorat (Ph.D. en 2010) en politique publique à l'Université George Mason.
De 2008 à 2010, il était chargé de cours, School of Public Affairs, à l'American University. Ensuite, de 2010 à 2017, il fut Professeur adjoint de commerce international et de science politique, ainsi que directeur du programme académique à l'Institute for Humane Studies, installé à la George Mason University. Il fut ensuite invité au Berry College de 2017 à 2018 en tant que Professeur adjoint.
Ses domaines de recherche englobent l'histoire économique, L'esclavage aux États-Unis à l'époque de la guerre civile, les échanges économiques internationaux, les inégalités, la fiscalité, la politique de l'enseignement supérieur et l'histoire de la pensée économique.
Une relecture du sort des esclaves aux États-Unis et de leurs descendants
Les universitaires Phillip W. Magness et Sebastian N. Page ont écrit "La colonisation après l'émancipation: Lincoln et le mouvement pour la réinstallation des Noirs" en 2011. Ils explorent l'attitude d'Abraham Lincoln envers les anciens esclaves. Le président des États-Unis est reconnu comme le grand émancipateur. Pourtant, il avait envisagé d'autres approches pour résoudre le problème de l'esclavage au cours de son administration. Avant l'émancipation, il était un partisan pour envoyer des esclaves afro-américains dans une autre terre pour vivre en tant que peuple libre. Il a alors soutenu les programmes de réinstallation au Panama et en Haïti au début de sa présidence et il a ouvertement défendu cette idée jusqu'à l'automne 1862. Il signa la proclamation d'émancipation le 1er janvier 1863. Les auteurs ont passé au peigne fin de nombreux documents d'archives trouvant des preuves, en particulier dans les documents du British Colonial and Foreign Office, qu'Abraham Lincoln a continué à poursuivre la colonisation des anciens esclaves après l'émancipation. Il a poursuivi sa recherche d'une colonie d'affranchis beaucoup plus longtemps qu'on ne le pensait auparavant. La colonisation après l'émancipation suppose des négociations très secrètes avec le gouvernement britannique pour trouver des terres propices à la colonisation dans les Antilles. L'ouvrage révèle comment les gouvernement des États-Unis a collaboré avec des agents britanniques de la communauté libre afin de recruter des émigrants pour les colonies proposées.
Dans son livre écrit en 2020, « Le projet 1619 : une critique », Phil Magness rassemble les essais du dossier que le New York Times a traité concernant l'histoire de l'esclavage aux États-Unis. L'initiative du journal traduisait la préoccupation d'engager le public dans un échange intellectuel sur les dommages persistants dans le tissu social des États suite avec l'héritage pesant de 400 années complexes d'esclavagisme. Le Times a exploré des thèmes détaillés et nuancés sur des sujets allant de l'arrivée du premier navire négrier à Jamestown, en Virginie en 1619 à la politique sociale de nos jours.
Un encouragement pour des recherches en histoire avec la méthodologie de l'école autrichienne
Dans son livre, "Qu'est-ce que l'histoire libérale classique ?" écrit et dirigé en 2017 avec la collaboration de Michael J. Douma, Phillip Magness rappelle la méthodologie prise par les économistes libéraux pour le traitement de l'histoire. Ceux-ci accentuent l'importance de la prise de décision individuelle et les droits individuels dans la fabrication de l'histoire. Les historiens du XIXe siècle, travaillant dans la tradition libérale classique, ont apporté leur professionnalisme en Europe et aux États-Unis tout en restant humbles avec l'immensité de l'inconnu. La recherche historique s'attachait à la révélation rigoureuse des sources, à une vision rationnelle, honnête et impartiale des faits. Les historiens mettaient en garde contre les menaces à la liberté et la défendaient dans un monde politique en forte évolution. Ils croyaient que l'histoire était réelle et qu'elle avait des leçons à enseigner, mais que ces leçons ne pouvaient pas fournir des connaissances suffisantes pour prédire l'avenir ou de réorganiser la société autour d'un plan central. Les auteurs montrent la persistance de cette approche malgré les visions déviantes des conservateurs, des progressistes, des marxistes et des postmodernes. Dans les onze chapitres, chaque contributeur est un expert dans son domaine pour fournir un aperçu historiographique de son sujet et pour expliquer ce qu'a été et devrait être la contribution libérale classique à cette historiographie. Ils abordent des sujets différents, allant du développement du libéralisme classique dans les États-Unis du XIXe siècle à l'histoire des libertés civiles qui découlent de cette tradition.
En 2019, avec son co-auteur, Jason Brennan, il écrit : "Fissures dans la tour d'ivoire. Le gâchis moral de l'enseignement supérieur". Dans cet essai, les auteurs fournissent un compte rendu complet des raisons pour lesquelles le milieu universitaire américain est dysfonctionnel. Ils présentent en détail les promesses faites par les universités auprès des étudiants et trouvent des preuves accablantes qu'elles ne les tiennent pas.
Informations complémentaires
Notes et références
- ↑ L'American Institute for Economic Research est une organisation caritative. L'institut est installé à Great Barrington, dans le Massachusetts. Il a été fondé en 1933 en tant que première voix indépendante pour une économie saine aux États-Unis. Aujourd'hui, il publie des recherches en cours, héberge des programmes éducatifs, publie des livres, parraine des stagiaires et des universitaires, et abrite la société Bastiat de renommée mondiale et le très respecté Sound Money Project.
Publications
- 2011,
- a. avec Sebastian N. Page, "Colonization after Emancipation: Lincoln and the Movement for Black Resettlement", University of Missouri Press
- b. "Movement for Black Resettlement", University of Missouri Press
- 2015, "The American system and the political economy of black colonization", Journal of the History of Economic Thought, Vol 37, n°2, June, 187-202
- 2017, avec Michael J. Douma, dir., "What is Classical Liberal History?", Lanham, Md.: Lexington Books
- Nouvelle édition en 2018, Rowman & Littlefield
- 2018, "Classical Liberalism and the “New” History of American Capitalism", In: Michael J. Douma, Phillip Magness, dir., "What is Classical Liberal History?", Rowman & Littlefield
- 2019,
- a. avec Jason Brennan, "Cracks in the Ivory Tower: The Moral Mess of Higher Education", Oxford University Press
- b. avec Chris W. Surprenant, "School Vouchers, Segregation, and Consumer Sovereignty", Journal of School Choice, Vol 13, n°3, pp410-434
- 2020, "The 1619 Project: A Critique", American Institute for Economic Research
Littérature secondaire
- 2019,
- Jason Kuznicki, commentaire du livre dirigé par Michael J. Douma et Phillip W. Magness, "What Is Classical Liberal History?", Cato Journal, Winter [lire en ligne]
- Anne M. Kornhauser, commentaire du livre dirigé par Michael J. Douma et Phillip W. Magness, "What Is Classical Liberal History?", Journal of American History, Vol 106, n° 1, June, pp149–150
- Robert E. Wright, commentaire du livre dirigé par Michael J. Douma et Phillip Magness, "What Is Classical Liberal History?", The Independent Review, Vol 23, n°3, Winter