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Pedro Schwartz

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Pedro Schwartz
Économiste

Dates 1935-
Pedro Schwartz
Tendance Libéral classique
Nationalité Espagne Espagne
Articles internes Autres articles sur Pedro Schwartz

Citation
Interwikis sur Pedro Schwartz

Pedro Schwartz Girón, né le 30 janvier 1935, à Madrid, en Espagne, est un économiste et homme politique espagnol, enseignant à l'université San Pablo CEU de Madrid.

Biographie de Pedro Schwartz

Pedro Schwartz doit son nom à un aïeul, Pierre Schwartz, soldat de l'armée française napoléonienne et alsacien d'origine qui fut fait prisonnier par les Espagnols durant la bataille de Bailén[1] et envoyé aux îles Canaries. Il est resté à Santa Cruz de Tenerife pour y fonder une famille.

Pedro Schwartz est fils, neveu et frère de diplomates (son père Juan était le consul d'Espagne à Vienne, lors de l'occupation par les nazis). Il a passé son enfance dans le palais de l'ambassade d'Espagne à Vienne. Lorsqu'il fut étudiant en Espagne, Pedro Schwartz manifesta en février 1956 avec les étudiants aux convictions monarchistes et libérales, ce qui lui valut quelques soucis avec la police. Lorsqu'il fut enseignant, il fut arrêté à son domicile dans la nuit du 30 au 31 janvier 1969 par la police du général Ferrolano Francisco Franco. Bien qu'il ne fut pas partisan de la grève lancée par le syndicat indépendant des enseignants dont il était membre, Pedro Schwartz fut envoyé par erreur à Cotillas et moins d'une semaine plus tard, il fut confiné à Lezuza (Albacete) durant deux mois. Cet évènement provoqua la création du tracé de deux voies majeures dans sa vie : une opposition farouche au totalitarisme de Franco et le bonheur d'y rencontrer sa femme.

Pedro Schwartz a effectué ses études de droit à l'Université centrale de Madrid, puis il a poursuivi ses études doctorales à la London School of Economics. Il fait la rencontre de deux grands professeurs : Lionel Robbins et Karl Popper. Lionel Robbins a dirigé sa thèse sur John Stuart Mill (« Aspects de la théorie de la politique économique et sociale dans les œuvres de John Stuart Mill ». Pedro Schwartz a travaillé avec Karl Popper pendant plusieurs années, et se lia d'amitié avec lui. Il traduisit en espagnol, son livre La misère de l'historicisme, en 1961. Il apprit de l'un la méthode des idées économiques, et de l'autre la spécialisation dans l'épistémologie. Il a obtenu un doctorat en sciences politiques à l'Université de Londres en 1965 et un doctorat en droit à l'Université Complutense avec une thèse, en 1966, sur l'école classique anglaise de Robert Malthus à John Stuart Mill, puis de nouveau à Londres, une maîtrise en économie (1972).

De retour à Madrid, il a travaillé pendant deux ans à la Société pour la recherche et aux publications de la banque Urquijo. Il entre ensuite comme professeur adjoint au département d'Histoire des doctrines économiques de l'Université Complutense.

Il a enseigné l'histoire des doctrines économiques à la Faculté des sciences politiques, économiques et du commerce à l'Université de Madrid. De 1992 à 2003, il fut enseignant à l'Université autonome de Madrid. Depuis 2006, il est consultant externe auprès du Parlement européen dans le domaine de la politique monétaire. Le 6 juin 2010, il s'est vu décerner le Prix d'Économie du roi Juan Carlos lors de sa treizième édition[2].

Pensée et travaux

C'est un grand défenseur de la libre concurrence, notamment la concurrence monétaire, et du commerce international.

Un plaidoyer pour l'économie de marché

Très critique de la théorie keynésienne, qu'il considère comme fausse, l'approche libérale de Pedro Schwartz est axée sur la reconnaissance des avantages des forces du marché, sur la concurrence et sur le commerce international comme facteurs de développement pour les nations. Il est un adepte des doctrines scolastiques, des théories libérales classiques de John Stuart Mill et des idées autrichiennes de Friedrich Hayek ainsi que des nouveaux champs d'études liés aux coûts de transactions qui ne sont pas nécessairement monétaires (Néo-institutionnalisme économique). Son travail intellectuel fut un plaidoyer constant pour la liberté économique et l'économie de marché.

Il a aidé à la création d'au moins cinq think tanks : l'Institut d'économie de marché (Economía de Mercado), le Centre d'économie libéral-conservateur (Centro de Economía Liberal-Conservador), l'Institut pour l'étude du libre-échange (Instituto de Estudios de Libre Comercio), Centre d’Économie et Politique de réglementation (Centro de Economía Política y Regulación) à l'Université San Pablo CEU et la Liberté Citoyenne (Civismo Libertad).

La lutte contre l'État, cet ogre philanthropique

Dans son livre écrit en 2007, À la recherche de Montesquieu, la démocratie en danger, Pedro Schwartz dénonce le péril d'une démocratie majoritaire qui facilite l'action des divers groupes d'intérêt en faveur de l'intervention de l'État. Les institutions démocratiques ont cessé de fonctionner correctement partout où les Parlements ont donné le rôle de légiférer à l'exécutif. Dans le cas des États-Unis, par exemple, l'Etat fédéral a légiféré au service de groupes de pression; l'exécutif a renforcé un excès. Le pouvoir judiciaire est dépassé dans l'interprétation de la loi, les partis et les syndicats sont des êtres fictifs, et les médias exercent leur pouvoir de manière irresponsable. Reprenant l'expression d'Octavio Paz, Pedro Schwartz qualifie l'État « d'ogre philanthropique », c'est-à-dire l'État interventionniste qui désire protéger les citoyens dans tous les aspects de leur vie et qui, finalement, étouffe leur liberté et leur sens de responsabilité, sans jamais fournir des services de qualité auxquels les citoyens aspirent.

La création d'une autorité monétaire indépendante, comme la Banque centrale européenne, est un bon exemple à suivre, explique Pedro schwartz car ce modèle est capable d'éviter les conséquences inflationnistes de la pression politique. Mais cela suppose principalement une évolution modérée des interventions de l'État dans tous les domaines appartenant au libre marché libre : la mondialité (un terme qu'il préfère à la mondialisation ou à la globalisation), les progrès scientifiques et techniques, les nouvelles technologies de communication et l'industrie et services de l'information.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. La bataille de Baylen fut le point culminant du soulèvement de l'Andalousie contre l'envahisseur français. C'est une victoire décisive des Espagnols, et le premier échec important des armées napoléoniennes. Pierre Schwartz faisait partie des troupes de Napoléon commandées par le général Dupont, qui ont combattu et ont été défaits à Bailen, le 19 juillet 1808, par les Espagnols commandés par le général Castaños. Pierre Schwartz, qui occupait le poste de général et commandait l'aile droite à l'arrière des troupes françaises, fut fait prisonnier avec les autres 18 000 Français qui furent expédiés à Cadix pour être déportés ensuite vers les îles Canaries, contrairement aux dispositions de la capitulation signée le 22 juillet 1808, qui énoncait qu'ils seraient renvoyés dans leur pays.
  2. Ce prix, l'un des plus prestigieux dans le domaine de l'économie, a été créé en 1986 pour honorer la carrière d'une personnalité espagnole et latino-américaine de premier plan dans le domaine de l'économie

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres de Pedro Schwartz, voir Pedro Schwartz (bibliographie)

Littérature secondaire

  • 2007, María Blanco González, "Pedro Schwartz Girón", In: Luis Perdices Blas et Alfonso Sánchez Hormigo, dir., "500 años de economía a través de los libros españoles y portugueses = 500 years of economic writing in Spanish and Portuguese", Madrid, Universidad Complutense, ISBN 978-84-95215-94-0, p204
  • 2010, Victoriano Martín Martín, "Pedro Schwartz Girón: Un defensor del liberalismo clásico", In: Luis Perdices de Blas, Thomas Baumert, dir., "La hora de los economistas", Madrid: Ecobook, pp325–339

Liens externes


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