Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !
Norman Ream
Norman Ream | |||||
religieux | |||||
---|---|---|---|---|---|
Dates | 1918-2003 | ||||
Tendance | Libéral classique | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur Norman Ream | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Norman Ream | |||||
Le révérend Norman S. Ream est né le 27 décembre 1918 et décédé le 12 janvier 2003. Il fut pendant de nombreuses années pasteur de la First Congregational Church, à Wauwatosa, dans le Wisconsin de 1958 jusqu'à sa retraite en 1983. Originaire de Salt Lake City, il a fréquenté l'Université de l'Utah, où il a obtenu un JD, puis il fut diplômé du Garrett Theological Seminary à Evanston, dans l'Illinois.
En faveur de la liberté individuelle économique et politique avec le réconfort des principes moraux de l'Église
Il fait partie de ces rares membres du clergé qui ne furent pas teintés par la dérive générale vers le socialisme et qui ont résisté à cette mentalité anticapitaliste. Certains corps ecclésiastiques ont attaqué la libre entreprise, la recherche du profit, l'individualisme, la propriété privée, voire ont prôné l'abolition entière du système capitaliste avec toutes les formes qui le soutiennent. Mais, Norman Ream prévient qu'il ne faut pas porter une accusation générale contre tous les ecclésiastiques et toutes les églises qui ne se sont pas impliquées dans la gauche politique, et qui n'ont pas été subverties et utilisées par les socialistes et les communistes. Car il y a de nombreux membres religieux favorables à la liberté économique et politique. Outre lui-même, il cite Edmund Opitz, Irving Howard ou Howard Kershner.
Pendant longtemps, la plupart des responsables ecclésiastiques étaient malheureusement ignorants de l'économie et des causes des dépressions, déplore Norman Ream dans son article "Un homme d'église jette un œil sur la libre entreprise" (1966b). Ils blâmaient toutes les souffrances et les dysfonctionnements économiques qui existaient et rejetaient en totalité le capitalisme du laissez-faire. Norman Ream s'oppose au défaut de raisonnement de supprimer et d'essayer un autre système. Les dirigeants religieux sont désillusionnés car le système d'entreprise libre n'a pas entraîné une utopie nationale et internationale qui aurait transformer tous les hommes en saints. Certes, le capitalisme n'a pas résolu tous les problèmes de la nature humaine. Mais éradiquer ce système est un mode de raisonnement radical qui oublie les avantages immenses que ce système a apporté au monde entier. Aussi, Norman Ream avertit que la responsabilité de l'Église est plutôt de purifier les motivations des hommes, d'enrichir leurs esprits et de les inspirer dans les objectifs primordiaux de leur vie. L'Église doit conforter les personnes dans leurs intentions éthiques et dans leurs efforts d'actions. Elle doit les doter d'un caractère moral fort afin de leur permettre de parcourir le monde pour qu'ils le transforment en quelque chose de plus proche du royaume de Dieu.
Sans code moral supérieur une société se désintègre ou finit sous le joug du totalitarisme
Dans son article écrit en 1980, "La crise de notre époque", dans la revue The Freeman, il caractérise cette période de la fin du XXème siècle comme une forme de désintégration morale au cours de laquelle toutes les normes anciennes, qui furent pendant de longues années généralement acceptées pour le comportement humain, ont commencé à s'effondrer. Il estime que la société américaine a adopté une « éthique situationnelle » avec vengeance. Dans ce cas, ce qui est juste, c'est ce que chacun pense être juste. Cette approche malheureusement, nous dit l'auteur, ôte les moyens éthiques de porter des jugements valables sur le comportement humain. Elle conduit au relativisme éthique où aucune forme de comportement ne peut être défendue comme étant meilleure qu'une autre. Norman Ream estime que la philosophie égalitariste est en partie responsable d'un tel état d'anarchie morale. Pour le citer : "Si nous sommes tous égaux en tous points, alors la moralité d'un saint n'est pas meilleure que celle d'un membre de la mafia"[1].
L'être humain ne peut pas vivre longtemps dans une situation de désordre. Aussi, lorsque la situation devient suffisamment mauvaise, explique Norman Ream, il se tourne vers n'importe quel type d'ordre comme étant une situation moins mauvaise que l'absence de tout ordre. Ce qui lui est alors proposé est généralement un ordre imposé par la force. C'est alors qu'une société totalitaire prend place où l'ordre civil et moral, est imposé par la volonté de quelques-uns tout puissants. Il cite l'Ancien Testament où Moïse a passé des périodes très difficiles à essayer de garder son peuple loyal et fidèle à l'ordre moral que Dieu lui avait révélé. L'histoire de l'humanité est remplie de codes moraux accompagnant la progression des peuples (les Dix Commandements, le code d'Hammourabi et ceux qui nous sont encore inconnus). Il précise que les hommes ne survivent pas en communauté uniquement par instinct, mais grâce à des principes, des lignes directrices morales, sans lesquelles une communauté entière peut commencer à se désintégrer ou filer vers le droit chemin de la dictature.
Informations complémentaires
Notes et références
- ↑ Norman Ream, 1966,"A Clergyman Looks at Free Enterprise", The Freeman, août, Vol 16, n°8. Il est certain que sur les plateaux télés de divertissement, il y a fréquemment des interventions de gens malhonnêtes qui sont écoutées avec un sourire non retenu et une bonhomie conventionnelle alors que les témoignages de personnes vertueuses sont délaissés.
Publications
- 1966,
- a. commentaire du livre, dirigé par Kenneth W. Ingwalson, "Your church, their target; what's going on in the Protestant churches, a symposium", The Freeman, juillet, Vol 16, n°7, pp63-64
- b. "A Clergyman Looks at Free Enterprise", The Freeman, août, Vol 16, n°8, pp26-31
- 1967, commentaire du livre d'Irving E. Howard, "The christian alternative to socialism", The Freeman, March, Vol 17, n°3, pp190-191
- 1968, commentaire du livre de James R. Evans, "The glorious quest", The Freeman, January, Vol 18, n°1, pp63-64
- 1974, Commentaire du livre de Richard S. Wheeler, "Pagans in the pulpit", The Freeman, November, Vol 24, n°11, pp703-704
- 1980, "The Crisis of Our Age. How to combat the moral disintegration of our time", The Freeman, Vol 30, n°2, February, pp67-71
- 1997, commentaire du livre édité par Mary Sennholz, "Faith of Our Fathers", The Freeman, Octobre
- 1999, Commentaire du livre de Clarence B. Carson, "Swimming Against the Tide", The Freeman, April