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Mohandas Gandhi
Mohandas Gandhi | |||||
Homme politique | |||||
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Dates | 1869 - 1948 | ||||
Tendance | |||||
Nationalité | Inde | ||||
Articles internes | Autres articles sur Mohandas Gandhi | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Mohandas Gandhi | |||||
Mohandas Karamchand Gandhi, né le 2 octobre 1869 et décédé le 30 janvier 1948, est un dirigeant politique, guide du mouvement pour l'indépendance de l'Inde pendant la période de domination britannique du sous-continent indien.
Biographie du Mahatma Gandhi
Trouvant son inspiration dans l'hindouisme, dans Léon Tolstoï et Henry David Thoreau, ainsi que dans son expérience des mouvements de droit civil en Afrique du Sud de 1893 à 1915, il a été un pionnier et un théoricien de la résistance à l'oppression à l'aide de la désobéissance civile de masse, le tout fondé sur la non-violence et le pacifisme. Il en fait une méthode d’action, autant qu'une attitude ou un principe, celui qui affirme que la fin ne justifie pas les moyens : « il existe le même rapport intangible entre les moyens et la fin qu’entre la graine et l’arbre ».
Il passe en tout six ans et dix mois de sa vie en prison, de 1922 à 1944, pour subversion, encouragement au boycott et désobéissance civile. Le mouvement Quit India (1942-1944) qu'il lance le 8 août 1942 unifie les Indiens dans leur volonté d'indépendance, qui aboutira en 1947 (Indian independence Act).
Au cours de sa lutte pour l'indépendance de l'Inde, il organise le boycott des produits britanniques importés, mais sur une base volontaire. Il condamne systématiquement les violences commises tant par les Indiens que par les Britanniques. Sa lutte est longtemps incomprise tant par les conservateurs (et les impérialistes) qui le considèrent comme un agitateur et un illuminé (a naked fakir, selon Winston Churchill), que par les communistes qui lui reprochent de tromper la classe ouvrière et d'empêcher une action révolutionnaire violente.
Pensée
Par de nombreux aspects, Gandhi présente une philosophie qui rappelle les idées libérales : ses vues politiques sont cohérentes avec sa théorie de la non-violence. Celle-ci n'est pas une passivité, elle est une forme de lutte morale. Gandhi s'oppose à l’État, source ultime de violence, refuse pour lui-même des postes politiques, demande après l'indépendance l'abolition du Congrès indien et la réduction de l'Armée, critique le socialisme de Nehru, préconise une décentralisation extrême.
Sa pensée s'éloigne cependant largement des idées libérales sur de nombreux autres points :
- protectionnisme nationaliste (appel en faveur du filage et du tissage à la main pour favoriser l’indépendance économique) ;
- méfiance vis-à-vis du commerce (« le commerçant vole le pauvre ») ;
- méfiance vis-à-vis de l'économie de marché, génératrice d’inégalités ;
- morale altruiste (« amasser des richesses est un péché ») ;
- bien que Gandhi soit souvent considéré comme un féministe avant l'heure, il garde une vision très traditionnelle du rôle de la femme dans la société, ne conçoit pas qu'elles jouissent des mêmes droits que les hommes ;
- retour à la terre et refus du progrès technique, qui « conduit à la paresse ».
Citations
- « L'État représente la violence sous une forme concentrée et organisée. L'individu a une âme, mais l'État, étant une machine sans âme, ne peut jamais renoncer à la violence à laquelle il doit sa propre existence. »[1]
- « La désobéissance aux lois d’un État mauvais est un devoir. La désobéissance violente vise des hommes qui peuvent être remplacés. Elle laisse le mal lui-même intact et souvent l’aggrave. La désobéissance non-violente, c’est-à-dire civile, est le seul remède qui peut réussir ; elle est donc une obligation pour celui qui veut se désolidariser du mal. »[2]
- « J'ai une foi illimitée dans la non-violence. Je crois que la désobéissance civile n'est pas seulement le droit naturel du peuple, spécialement lorsqu'il n'a pas voix au chapitre dans son propre gouvernement, mais qu'elle est aussi un substitut efficace à la violence et à la rébellion armée. » (lettre du 1er janvier 1932 au vice-roi des Indes)
- « Je demande la sympathie du monde dans cette bataille du droit contre la force. » ([3])
- « Aucune société ne peut être construite sur la négation de la liberté individuelle. C'est contraire à la nature même de l'homme. Tout comme un homme ne peut avoir de cornes ou de queue, de même ne peut-il exister en tant qu'homme, s'il ne dispose pas de son propre esprit. En réalité, même ceux qui ne croient pas en la liberté individuelle croient en la leur propre. »
- « La vieille philosophie de l’œil pour l’œil n’a jamais fait que des aveugles. »
- « A l'instant où l'esclave décide qu'il ne sera plus esclave, ses chaînes tombent. »
- « Je n’hésite pas à dire que là où existe seulement le choix entre la lâcheté et la violence, il faut se décider pour la solution violente. »[4]
- « Je considère le refus de payer des impôts comme un droit naturel, ancestral et inaliénable d'un peuple qui a épuisé tous les autres moyens de chercher à se libérer d'un fardeau économique insupportable. »[5]
- « Un individu conscient et debout est plus dangereux pour le pouvoir que dix mille individus endormis et soumis. » (attribué, de manière incertaine, à Gandhi)
- « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. », citation faussement attribuée à Gandhi mais avec sa part de vérité
Notes et références
Publications
- 1951, "Non-violent Resistance"
- Nouvelle édition en 1961, "Non-violent Resistance", (Satyagraha) New York: Schocken
Littérature secondaire
- 1954, Louis Fisher, "Gandhi: His Life and Message for the World", New York: New American Library
- 1960, Gene Sharp, "Gandhi Wields the Weapon of Moral Power", Ahmedabad (India): Navajivan
- 1965,
- Anne Naess, "Gandhi and the Nuclear Age", Totowa, N.J.: Bedminster
- J. Bondurant, "Conquest of Violence: The Gandhian Philosophy of Conflict", Berkeley, Cal.: University of California Press
- 1986, R. Iyer, dir., "The Moral and Political Writings of Mahatma Gandhi", 3 Vol. Oxford: Clarendon Press
- 1989,
- B. Parekh, "Gandhi’s Political Philosophy: a Critical Examination", London: Macmillan
- B. Parekh, "Colonialism, Tradition and Reform: an Analysis of Gandhi’s Political Discourse", London: Sage
- 1992, Bhikhu C. Parekh, "Mohandas Karamchand Gandhi 1869–1948", In: Robert Benewick, Philip Green, dir., "The Routledge Dictionary of Twentieth-Century Political Thinkers", London: Routledge, pp70-72
- 1994, K. Nair, "A higher standard of leadership: Lessons from the life of Gandhi", San Francisco: Berrett-Koehler
- 2004, Michelle C. Bligh et J. L. Robinson, "Different routes to charisma and taking the road less traveled: An analysis of Gandhi’s rhetorical leadership", Cross-Cultural Leadership and Management Studies, 1, pp109-125
- 2010, Patrick Kim Cheng Low, "Leading the Mahatma Gandhi Way", Leadership & Organizational Management Journal, Vol 2010, n°2, pp110-117
Liens externes
- (fr)Gandhi sur UpLib.fr
- (en)Does Gandhi Deserve a Place in the Libertarian Tradition?
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