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Louis Wolowski
Louis Wolowski | |||||
Juriste, économiste et homme politique | |||||
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Dates | 1810-1876 | ||||
Tendance | Libéral classique | ||||
Nationalité | France | ||||
Articles internes | Autres articles sur Louis Wolowski | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Louis Wolowski | |||||
Louis François Michel Raymond Wolowski est un juriste, économiste et homme politique français d’origine polonaise, né à Varsovie (Pologne) le 31 août 1810 et mort à Gisors le 15 août 1876. Il est le beau-frère de Léon Faucher et de Michel Chevalier et l’oncle de Pierre-Émile Levasseur.
Jeunesse
Louis Wolowski est originaire de Pologne, où il est né. Son père, François Wolowski (1786-1844), est d’abord avocat à la Cour suprême polonaise. Il est bientôt élu à la Diète, où il dirige la commission législative. Louis a trois frères et une sœur : cette dernière épouse Léon Faucher.
Louis Wolowski suit ses études en France entre 1823 et 1827, obtenant un prix au Concours général. Son père ayant été nommé membre du gouvernement provisoire établi par la Révolution polonaise de 1830, il est nommé premier secrétaire de la légation polonaise à Paris après avoir été capitaine d’état-major de l’armée polonaise insurgée. Après la répression de la révolution, tous les membres de la famille sont condamnés à mort par contumace. Les Wolowski gagnent Paris où ils s'installent en octobre 1831. Louis Wolowski se fait naturaliser en 1836. Auparavant, le 21 mars 1833, il a épousé Laure Guérin (1814-1899), dont il a trois enfants.
Un économiste prometteur
Il s’inscrit à l’ordre des avocats de la cour d’appel de Paris mais n’est pas attiré par cette activité qu’il pratique peu. Ayant eu une mauvaise expérience (il croit à l’innocence de jeunes gens accusés de viol et obtient leur acquittement avant d’apprendre qu’ils étaient coupables), il finit par donner sa démission en 1853.
Sa réputation, c’est dans le domaine du droit et de l’économie qu’il l’obtient. Dès 1834, il fonde la Revue de législation et de jurisprudence : ses recherches lui assurent une bonne réputation et il obtient que l’on crée pour lui une chaire de « législation industrielle » au Conservatoire national des arts et métiers en 1839. Il est nommé en 1864 à la chaire d’économie politique.
Il est l’un des fondateurs du Crédit foncier de France en 1852.
L'homme politique
Parallèlement, Wolowski fait une carrière politique. Il soutient la Monarchie de Juillet mais se montre toujours très indépendant dans ses prises de positions et se rallie à la Seconde République, votant l’interdiction du territoire à la famille d’Orléans. Il est élu représentant du peuple pour le département de la Seine à l’Assemblée constituante en avril 1848. Il tente alors notamment d’agir pour la Pologne, et vote pour l’expédition de Rome et la loi Falloux.
Il se retire de la vie politique après le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte. Il y revient cependant en 1871 : Wolowski est alors de nouveau élu à l’Assemblée où il contribue à l’élaboration de la IIIe République et joue un grand rôle dans les discussions financières. Il vote contre la restauration monarchique et siège au centre-gauche.
Partisan du bimétallisme en matière monétaire et du libre-échange en matière économique (il est un membre actif de l'Association pour le Libre-échange/Free trade association (1846)), Wolowski pense que l’État a un rôle de protection de la population à jouer : il contribue ainsi largement à l’adoption de la loi du 19 mai 1874 qui limite le travail des femmes et des enfants et crée des inspecteurs du travail. Son poids et ses capacités lui valent d’être élu sénateur inamovible le 10 décembre 1875.
Il est élu membre de l'Institut (Académie des sciences morales et politiques, section d’économie politique, statistiques et finances) en 1855, au fauteuil d'Adolphe Blanqui. Il a reçu de très nombreuses décorations (France, Pologne, Italie, Portugal, Brésil…).
Wolowski a eu trois enfants de sa femme : un fils, Charles, et deux filles, Élisabeth et Françoise (dite Fanny). Cette dernière épouse Louis Passy, chez qui Louis Wolowski décède en 1876.
Œuvres
- De l'Organisation du crédit foncier, 1848
- Études d’économie politique et de statistique, 1848 Disponible sur Gallica
- G. Roscher, Les principes d’économie politique, trad. de L. Wolowski, 1856
- 1857, "De l’Application de la méthode historique à l’étude de l’économie politique", (Préface à la traduction des Principes d’économie politique de G. Roscher), Journal des économistes, août, pp172-212
- Introduction de l’économie politique en Italie, 1858
- La question des banques, 1864
- Les finances de la Russie, 1864
- Nicolas Oresme, Traictié de la première invention des monnoies et Nicolas Copernic, Traité de la monnoie, éd. L. Wolowski, 1864
- Notions générales d’économie politique, 1866
- La banque d’Angleterre et la banque d’Écosse, 1867
- La liberté commerciale et le résultat du traité de commerce de 1860, 1869
- Le Travail des enfants dans les manufactures, 1868
- Le change et la circulation, 1869
- La Question monétaire, 2e édition, 1869
Littérature secondaire
- 1882, J. Rambaud, "L’Œuvre économique de L. Wolowski", Paris: L. Larose
- 1976, "Louis Wolowski ou le libéralisme positif", Revue d’histoire économique et sociale, Vol 54, n°2, pp169-184
- 2000, Jean-Jacques Gislain, "Le premier débat sur la « méthode historique » (1857-1868) : Louis Wolowski et Léonce de Lavergne", In: Pierre Dockès, Ludovic Frobert, Gérard Klotz, Jean-Pierre Potier, André Tiran, dir., "Traditions économiques françaises, 1848-1939", Paris: CNRS Editions, pp101-113
Sources
- Pierre-Émile Levasseur, « La vie et les travaux de Wolowski » dans Annales du Conservatoire des arts et métiers (1876)
- Patrice Markiewicz, Louis Woloswski. Un intellectuel et un représentant du libéralisme en France au milieu du XIXe siècle, thèse dactyl., Paris X Nanterre, 1994.
Liens externes
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