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Liberté de mouvement
La liberté de mouvement ou liberté de circulation est la liberté pour tout individu de se déplacer librement. C'est une liberté essentielle, garantie par de nombreux textes (Convention européenne des droits de l'homme, Déclaration universelle des droits de l'homme, et ardemment défendue par les libéraux.
Cette liberté n'est pas absolue, c'est à dire qu'elle ne permet pas d'entrer librement sur la propriété d'un tiers par exemple. Elle peut également être restreinte par la loi ou par les frontières.
Perspective libérale
Les libéraux sont partisans d'une liberté de mouvement aussi large que possible, dans la limite du respect du droit de propriété. Les libéraux comme Gustave de Molinari ont été en première ligne au XIXe siècle pour lutter contre le livret ouvrier et le passeport intérieur qui restreignaient la liberté de mouvement des ouvriers et même de tout individu en France. Ils se sont ainsi positionnés très clairement et fortement en opposition à des mesures comme le pass sanitaire lors de la crise du Covid. Les deux mesures, à deux siècles d'écart, participent d'une même logique comme le montra l'historien Gérard-Michel Thermeau[1].
Au delà de l'aspect philosophique et éthique de la liberté de mouvement, les restrictions que les États imposent à la liberté de mouvement représentent un coût massif pour l'économie mondiale. En 2017, des économistes ont ainsi estimés à 78 000 milliards de dollars la richesse supplémentaire qui serait générée si toutes les entraves à la liberté de mouvement étaient levées[2].
Liberté de mouvement des biens et des services
Article détaillé : Libre-échange.La liberté de mouvement ne se limite pas à la libre circulation des individus mais inclut aussi la libre circulation des produits et des services. Le libre-échange n'est in fine qu'une sous-composante de cette liberté de circulation. Les libéraux se positionnent de manière cohérente en soutien fort des deux.
Citations
- « Laissez faire l'industrie privée, elle servira beaucoup mieux les travailleurs que ne pourrait le faire le gouvernement. Donnez pleine liberté de mouvement et d'accord aux ouvriers, et ils sauront bien chercher les endroits où la vente de travail s'opère avec le plus d'avantages ; des intermédiaires actifs et intelligents les seconderont au plus bas prix possible (pourvu toutefois qu'on ne s'avise pas de limiter le nombre de ces intermédiaires et de règlementer leur industrie). L'offre et la demande du travail qui gravitent naturellement l'un vers l'autre, s'équilibreront alors sans obstacles. Laissez faire les travailleurs, laissez passer le travail, voilà toute la solution du problème du travail. » (Gustave de Molinari, sixième des Soirées de la rue Saint-Lazare)
Notes et références
- ↑ Le passe sanitaire pourrait être pire que le livret ouvrier, Gérard-Michel Thermeau, 23 décembre 2021
- ↑ A world of free movement would be $78 trillion richer, The Economist, 13 juillet 2017
Bibliographie
- 1951, Oscar W. Cooley et Paul L. Poirot, "The Freedom to move", FEE Timely Classic
- Extrait en 1986, avec Paul L. Poirot, "The Freedom to move", The Freeman, January, Vol 36, n°1, pp5-7 [lire en ligne] (Les auteurs affirment que la liberté de mouvement sous-tend le concept de droits de propriété privée).
- Nouvelle édition en 2006, "The Freedom to move", The Freeman, novembre, Vol 56, n°9, pp14-15
- Extrait en 1986, avec Paul L. Poirot, "The Freedom to move", The Freeman, January, Vol 36, n°1, pp5-7 [lire en ligne] (Les auteurs affirment que la liberté de mouvement sous-tend le concept de droits de propriété privée).
Voir aussi
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