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Fred L. Smith

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Fred Lee Smith Jr. est le fondateur et président émérite du Competitive Enterprise Institute (CEI), à Washington (USA), think tank libéral. Fred L. Smith, Jr. Il a été président de l'organisation de 1984 à 2013. Il est actuellement directeur du Center for Advancing Capitalism, émanation du CEI. Fred Smith a participé au titre de délégué ONG à des conférences internationales sur l'environnement tels que la Conférence de Rio en 1992 et au Sommet de la CCNUCC à Kyoto, au Japon. Il siège au conseil d'administration de l'Institut Turgot en Belgique. Il est également membre du réseau de la faculté "FEE" (Foundation for Economic Education).

C'est un auteur et commentateur sur des sujets controversés tels que la législation antitrust, la règlementation environnementale, et les impacts économiques du réchauffement de la planète. Ses recherches sur les politiques publiques ont couvert un large éventail de sujets, notamment la réforme réglementaire, le droit antitrust, la finance internationale et l'économie comparée. Son objectif actuel est de rassembler les dirigeants du monde des affaires et du monde universitaire pour défendre le capitalisme et élaborer des récits qui mettent en évidence la légitimité morale du libre marché.

Le choix des institutions - Celles qui laissent une marge de manœuvre individuelle croissante avec une prise de risques prudente

Dans un essai écrit en 2003, "les cowboys contre les voleurs de bétail", Fred Smith explique le rôle des institutions innovantes dans la gestion des risques. Il explique que le risque[1] est le défi prométhéen que l'humanité doit accepter afin d'avoir un espoir d'améliorer sa condition. Et, il pose la question de savoir si la gestion du risque doit être délaissée à une élite politique contrôlant ainsi nos vies de façon centralisée ou si les individus doivent rester libre de s'en occuper directement. Il est certain que certains risques provoquent des aspects désagréables lorsqu'ils se produisent, alors dans ce cas, questionne l'auteur, comment faire évoluer les institutions pour rendre les accidents futurs moins probables sans perdre notre liberté ? La civilisation, note-t-il, est le résultat d'une évolution graduelle d'institutions qui gèrent l'incertitude du risque. Notre monde est un monde d'innovations continuelles et acceptées qui est sans cesse en remplacement face à une force d'homéostasie. L'auteur cite le cas de la création des vaccins et des antibiotiques pour sauver des vies alors que nous constatons que les maladies deviennent résistantes.

En effet, l'humanité est condamnée à vivre dans un monde où il faut prendre des risques prudents pour réduire les risques émergents. Le débat porte alors sur la meilleure façon de le faire pour que des risques prudents soient assumés par tous. La gestion des risques politiques s'appuie fortement sur les organes hiérarchiques centraux[2]. La prudence face aux risques est alors assurée par des experts qui décident pour l'ensemble de la population que les risques sont appropriés. Ce rôle de gardien centralisé tend à réduire les risques d'innovation et augmente le risque de stagnation voire de régression. En revanche, La réglementation des risques dans un système concurrentiel encourage la prudence[3] en ciblant les impacts de l'innovation et en permettant aux parties en présence de mieux évaluer le niveau de risque qu'elles préfèrent tout en restant ouvertes à d'autres améliorations au fil du temps. Les institutions de gestion des risques évoluent en appliquant un ensemble de principes généraux admissibles plutôt que de prescrire explicitement un comportement obligatoire au cas par cas. Face au monopole concentré de la centralisation de la gestion des risques, la gestion polycentrique des risques fait confiance dans les compétences variées de tous les peuples de cette planète parce que la connaissance est dispersée entre tous les individus. Par conséquent, seule une portée élargie du problème offre un plein espoir de gérer les risques au mieux.

Les entrepreneurs des nouvelles frontières

Dans la plupart des cas, les dispositifs institutionnels traditionnels de gestion des risques sont souvent absents ou sont embryonnaires lorsque de nouveaux risques émergent ou que d'anciens risques apparaissent sous de nouvelles formes. Fred Smith explique que l'innovation à la frontière est entreprise par des individus qui sont souvent des preneurs de risques auto-sélectionnés. Il prend l'exemple des cow-boys du Far West qui étaient souvent décrits comme des renégats. Or, ce sont eux qui ont joué un rôle essentiel dans la surveillance des frontières, réduisant les risques pour les troupeaux de bétail liés à l'errance et au vol. En effet, jusqu'à l'avènement des barbelés dans le paysage foncier, le cow-boy était l'élément central de la gestion des risques. Or, une fine ligne sépare le cow-boy du voleur car il n'est pas toujours facile de distinguer les entrepreneurs légitimes, gestionnaires de risques, avec des fraudeurs et des malfaiteurs. Les deux groupes partagent des objectifs similaires : l'amour de l'aventure, l'esprit de compétition, le frisson de l'innovation, la recherche de la découverte et la volonté de prendre des risques. Le rôle des institutions, à la fois privées et politiques, est de détecter et d'empêcher par la discipline une telle migration de l'entrepreneuriat légitime vers les malversations abusives.

Bien sûr, toutes les organisations sont confrontées à ce risque traditionnel de mandant/d'agence avec le risque qu'un employé profite de ses connaissances et de son pouvoir localisés pour faire avancer son programme personnel aux dépens de l'organisation. Pour éviter cela, les entreprises mettent généralement en place des vérifications internes et de surveillance pour s'assurer que les employés adhèrent à la politique de l'entreprise. Et, lorsque les erreurs inévitables se produisent et que les risques potentiels deviennent de véritables pertes, la réponse instinctive des décideurs est souvent de restreindre l'innovation afin de prendre du recul. L'erreur fatale consiste alors trop souvent de rechercher une approche chimérique d'un essai sans erreur pour trouver la solution. Les essais et les erreurs peuvent être extrêmement coûteux. Pourtant, cela reste la seule voie viable vers l'avenir car l'essai sans erreur est un fantasme utopique, assène Fred Smith.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Fred Smith définit le risque comme la possibilité qu'un événement souhaité ne se produise pas ou qu'un résultat redouté se produise. Il précise que le risque est le principal facteur limitant l'existence de l'humanité. Il suit la thèse d'Aaron Wildavsky selon lequel le plus grand de tous les risques consiste dans l'effort d'éviter tout risque.
  2. Les conseils tribaux dans les sociétés traditionnelles, les agences de régulation dans le monde moderne
  3. Fred Smith définit la prudence comme un calcul minutieux des risques de changement par rapport aux risques de stagnation. Elle nécessite le développement d'institutions qui encouragent cet équilibre prudent.

Publications

  • 1979, "Conservation and Capitalism", Libertarian Review, octobre
  • 1981, "Resolving the Tragedy of the Commons by Creating Private Property Rights in Wildlife", Cato Journal, automne, Vol I, n°2
  • 1982, "Privatizing the Environment", Policy Review, Heritage Foundation, n°20
  • 1993,
    • a. "The Market & Nature", The Freeman, septembre, Vol 43, n°9 (L'auteur analyse les deux alternatives opposées pour le soin de la nature : le marché libre et la planification centrale. Il conclut que cette dernière option ne peut pas prendre soin de l'environnement, mais qu'elle risque de détruire nos libertés civiles et économiques.)
    • b. avec Kent Jeffreys, "A free-market environmental vision", In: David Boaz, Edward H. Crane, dir., "Market Liberalism: A Paradigm for the 21st Century", Washington, D.C.: Cato Institute, pp389-402
  • 1996, "Introducción a la Ecología de Mercado", Instituto de Ecología y Mercado, Papeles del Instituto n°5, Madrid, pp18-19
  • 2002,
    • a. Where Were The Insiders When We Really Needed Them?, Liberty Unbound Magazine, May 1
    • b. Enclosing the Environmental Commons, In: Ronald Bailey, dir., Global Warming And Other Eco-Myths, CEI





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