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Démocratie populaire

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La démocratie populaire est un terme de propagande que se donnaient au XXe siècle les régimes se disant « à idéal communiste », pour se distinguer des démocraties libérales se donnant le nom de « démocratie », et que les démocraties populaires désignent plutôt sous le terme de « républiques bourgeoises » ou de « pays capitalistes ».

Aujourd'hui, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, le Laos ou le Viêt Nam se définissent encore comme des démocraties populaires.

La vérité derrière le terme : démocraties populaires ou régimes totalitaires ?

Au-delà de leur combat contre la souveraineté absolue du peuple, version de la démocratie dévoyée en ce qu'elle oublie l'équilibre entre les pouvoirs, les libéraux se sont opposés frontalement aux régimes communistes, tant sur le plan idéologique, économique, que sur leur déclinaison politique, c'est-à-dire cette notion de démocratie populaire, qui n'est en fait qu'une démocratie totalitaire.

Ces « démocraties » exerçaient un pouvoir totalitaire tout en s'affirmant démocratiques, car la prise du pouvoir par la révolution violente était censée être l’œuvre du prolétariat, majorité de la population ; pour Marx, l’exercice du pouvoir politique par la classe ouvrière dans son ensemble (le prolétariat) – la majorité dans la société capitaliste – est le signe d'une « démocratie politique complète » ; pour Lénine, la dictature du prolétariat est « démocratie pour l'immense majorité du peuple et répression par la force, c'est-à-dire exclusion de la démocratie pour les exploiteurs, les oppresseurs du peuple » (L'État et la Révolution) ; le léninisme considère que les soviets représentent la volonté démocratique de la classe ouvrière et incarnent la dictature du prolétariat. On vérifie de nouveau le point de vue libéral selon lequel démocratie ne rime pas avec liberté : ainsi, les différentes Constitutions soviétiques ne contenaient aucune disposition garantissant les droits inaliénables du citoyen.

Déconstruire le mythe : la critique de l'autodénomination des régimes communistes en tant que démocraties populaires

La critique de l'autodénomination des régimes communistes en tant que démocraties populaires est fondamentalement ancrée dans l'écart entre la réalité et la rhétorique politique. En effet, ces régimes se sont souvent approprié le terme de démocratie populaire pour se présenter comme des systèmes politiques où le peuple aurait un véritable contrôle sur les décisions et les institutions.

Cependant, cette autodénomination est généralement considérée comme trompeuse et fallacieuse pour plusieurs raisons. Tout d'abord, dans la plupart de ces régimes, le pouvoir politique est concentré entre les mains d'un seul parti ou d'une élite restreinte, souvent le Parti communiste, qui exerce un contrôle total sur l'appareil d'État. Ce parti monopolise le processus décisionnel et élimine toute opposition politique significative, ce qui va à l'encontre des principes démocratiques de pluralisme et de compétition politique.

De plus, bien que ces régimes puissent organiser des élections, celles-ci sont souvent entachées de fraude et de manipulation, avec un choix limité de candidats approuvés par le parti au pouvoir. En conséquence, elles ne reflètent pas véritablement la volonté du peuple, mais servent plutôt à légitimer le régime en place.

Enfin, les droits et libertés individuels sont souvent sévèrement restreints dans les régimes communistes, avec une censure de la presse, des arrestations arbitraires et des persécutions politiques contre les opposants au régime. Par conséquent, l'autodénomination de ces régimes comme démocraties populaires est largement perçue comme une manipulation de la réalité pour dissimuler leur nature autoritaire et répressive.

En conclusion, la critique de l'autodénomination des régimes communistes en tant que démocraties populaires met en lumière l'écart entre leur rhétorique politique et leur réalité oppressive, soulignant ainsi l'importance de la démocratie véritable basée sur le respect des droits de l'homme, la participation politique authentique et la liberté d'expression.

Citations

  • Les marxistes rendent un hommage verbal au principe démocratique du vote à la majorité. Mais chaque fois qu'il s'agit d'en faire usage pour décider, ils se prononcent pour la loi de la minorité pourvu que ce soit la loi de leur propre parti. Rappelons-nous comment Lénine a dispersé par la force l'Assemblée constituante, élue sous les auspices de son propre gouvernement au suffrage des adultes, parce qu'un cinquième seulement de ses membres étaient des bolcheviks. (Ludwig von Mises, L'action humaine)
  • Contrairement à un mythe répandu, le défaut de démocratie n’était absolument pour rien dans la faillite du socialisme soviétique. Ce n’était pas le mode de sélection des politiciens qui constituait le problème du socialisme réel. C’était la politique et la politisation des décisions en tant que telles. (Hans-Hermann Hoppe)

Informations complémentaires

Voir aussi


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