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Camille Cavour
Camille Cavour | |||||
Homme politique | |||||
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Dates | 1810-1861 | ||||
Tendance | Libéral classique | ||||
Nationalité | Italie | ||||
Articles internes | Autres articles sur Camille Cavour | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Camille Cavour | |||||
Camillo Benso, comte de Cavour (Turin, 10 août 1810 - Turin, 6 juin 1861) est un homme politique italien, important artisan de l'unité italienne.
Un esprit libéral
D’une famille de la noblesse piémontaise originaire de Savoie, il était francophone, n’utilisant l’italien que dans sa vie publique. Lieutenant du génie à Turin, il accueille avec faveur la nouvelle de la révolution de Juillet 1830 en France et préfère démissionner de l’armée, où son libéralisme est mal vu, en 1831. En 1835, il voyage et visite la France, l’Angleterre, la Belgique, l’Allemagne et la Suisse. Il rencontre Alexis de Tocqueville. Il reviendra en France en 1837 et en 1840, confortant son intérêt pour le régime parlementaire.
À la pointe du progrès, il est le principal actionnaire de la société de chemin de fer qui assure la liaison entre Turin et Gênes. En 1847, il crée le Parti patriote modéré soutenu par son journal, le Risorgimento, pour réaliser l’unité italienne sous la forme d’une monarchie constitutionnelle. Le Piémont se transformant en monarchie constitutionnelle par le Statut Albertin, il est élu député de Turin au Parlement le 26 juin 1848 puis réélu le 9 décembre 1849.
Au pouvoir
En 1851, il devient ministre du Commerce, de l'Agriculture, et de la Marine. Pendant l'été, il entreprend un voyage à Londres, où il rencontre Disraeli, puis à Paris, Louis-Napoléon Bonaparte.
Le 2 novembre 1852, il est nommé président du Conseil du royaume de Piémont-Sardaigne. En novembre 1853, il organise une rencontre à Paris entre Victor-Emmanuel II et Napoléon III, puis à Londres, avec la reine Victoria. Au printemps 1854, il convainc le Parlement d'envoyer des troupes soutenir la France et le Royaume-Uni dans la guerre de Crimée. La participation sarde à cette guerre lui permettra d'avoir voix au chapitre au congrès de Paris de 1856, pour aborder la question italienne. La même année, Cavour ajoute les affaires étrangères à ses autres portefeuilles ministériels. En 1857, il fait entreprendre les travaux du tunnel du Mont-Cenis, qui doit permettre au chemin de fer de relier Lyon à Turin.
Il rencontre Napoléon III à Plombières le 21 juillet 1858 et obtient le soutien de la France au Risorgimento en échange de Nice et de la Savoie. La guerre de 1859 permet la création d'un Royaume de Haute Italie, qui, outre le Royaume de Piémont-Sardaigne, comprend la Lombardie. Déçu de l'arrêt porté à l'unification de l'Italie par une paix qu'il juge trop rapide, Cavour quitte le gouvernement, mais reviendra en 1860, en tant que président du Conseil. Au printemps 1860, les Parlements de Toscane, de Parme, de Bologne, de Modène et d'Emilie-Romagne demandent leur rattachement au nouveau royaume. Le 24 mars, Turin cède Nice et la Savoie à la France, sous réserve d'approbation des populations concernées. En mai 1861, Garibaldi conquiert le Royaume des Deux-Siciles et le remet au roi d'Italie en novembre.
Cavour meurt le 6 juin 1861, d'une crise de paludisme. À cette date, il ne manque à l'Italie que Venise et Rome pour être totalement unifiée. Le Premier ministre anglais Robert Peel lui rendit hommage en disant qu’il était « l’homme d'État le plus illustre parmi ceux qui avait réalisé le destin d'une nation européenne dans la voie de la liberté constitutionnelle ».
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