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Angelina Grimké

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Angelina Grimké
Activiste politique

Dates 1805-1879
Tendance Abolitionniste
Nationalité États-Unis États-Unis
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Citation
Interwikis sur Angelina Grimké

Angelina Grimké ou Angelina Emily Grimké Weld, née le 20 février 1805 à Charleston, en Caroline du Sud, décédée le 26 octobre 1879)[1] fut l'une des principales militantes contre l'esclavage et pour l'avancée des droits des femmes.

Relation avec Sarah Grimké

  • . Lien entre les deux sœurs. Angelina Grimké entretenait une relation étroite et profonde avec sa sœur aînée, Sarah Grimké. Leur lien fraternel était bien plus qu'une simple relation de famille ; il s'agissait d'une alliance de cœurs et d'idées. Elles partageaient des convictions profondes sur l'injustice de l'esclavage et sur l'émancipation des femmes. Ce lien affectif a été le pilier de leur collaboration dans les mouvements abolitionnistes et féministes.
  • . Exploration conjointe des causes abolitionnistes et des droits des femmes. Les deux sœurs ont exploré ensemble les horreurs de l'esclavage et les limites imposées aux femmes de leur époque. Leurs discussions, leurs lectures et leur engagement commun ont jeté les bases de leur militantisme. Elles ont partagé des idées novatrices sur la nécessité de l'abolition de l'esclavage tout en plaidant pour l'égalité des sexes. Leur collaboration a été essentielle pour élaborer des stratégies novatrices dans ces mouvements.
  • . Influence de la relocation de Sarah à Philadelphie sur leur activisme. Le déménagement de Sarah à Philadelphie a été une étape cruciale pour leur activisme. Philadelphie était un centre d'idées progressistes, notamment en ce qui concerne l'abolition de l'esclavage et l'égalité des femmes. Cette relocalisation a offert un environnement propice à la croissance de leurs convictions et à leur engagement actif dans ces causes. Cette transition a élargi leur réseau, leur permettant de rejoindre des cercles influents de militants et de réformateurs, renforçant ainsi leur détermination à lutter pour un changement social et politique.

L'avancée des droits et la liberté d'expression des femmes

  • . Pionnière dans la Défense de la Liberté d'Expression des Femmes. Angelina Grimké est la première femme, avec sa sœur aînée Sarah[2], à défendre la liberté d'expression des femmes.
  • Le Cheminement courageux d'Angelina Grimké dans l'Art Oratoire en Public. En 1837, devant une foule hostile, elle fut la première femme aux États-Unis à donner des conférences devant un public mixte. Ceci semble aberrant qu'il y a moins de cent ans, il était peu recommandée voire socialement interdit, de laisser parler une femme devant une assemblée composée d'hommes et de femmes. Mais, pour Angélina Grimké, le défi était encore plus vaste que le fait de prévaloir le droit des femmes à faire des discours en public et de participer au discours politique[3].
  • Sa Correspondance avec William Lloyd Garrison et son Engagement. Elle a commencé à lire davantage de littérature abolitionniste, notamment les périodiques The Emancipator et The Liberator de William Lloyd Garrison dont les articles l'impressionnèrent. Inspirée, elle écrit une lettre personnelle et l'envoie à William Lloyd Garrison[4]. Celui-ci fut impressionné et il la publia dans son journal anti-esclavagiste "The Liberator" en la louant d'éloges pour sa passion, son style d'écriture expressif et ses idées nobles. La lettre indiquait ses préoccupations et ses opinions sur les questions de l'abolitionnisme et de la violence de la foule.
  • . Radicalisme, Controverse et Détermination Abolitionniste. Cela lui a donné une grande position parmi de nombreux abolitionnistes, mais sa publication a offensé et suscité la controverse au sein de la réunion de Quaker orthodoxe, qui a ouvertement condamné un activisme aussi radical. Mais, cela n'a pas calmé ses ardeurs et elle s'est de plus en plus impliquée dans le mouvement abolitionniste. Elle assista à de nombreuses réunions et à des conférences anti-esclavagistes. Finalement, elle a rejoint la nouvelle Philadelphia Female Anti-Slavery Society en 1835.
  • . Son Influence Prépondérante dans la Défense des Droits des Femmes et de l'Anti-Esclavagisme. Beaucoup de femmes abolitionnistes disposaient, comme elle, d'un esprit pieu et furent éduquées dans la culture religieuse Presbytérienne puis celle des Quakers ; cependant elle eut, plus que toutes les autres, une influence prépondérante grâce à sa détermination[5] pour défendre à la fois les droits des femmes et la cause anti-esclavagiste. Elle a donné des cours au sein de l'église presbytérienne et fourni des services religieux aux esclaves de sa famille.
  • . Le Défi d'Associer les Causes de l'Anti-Esclavagisme et du Féminisme. Elle a insisté sur le fait que la lutte contre l'esclavage était une bataille pour la dignité des êtres humains, elle ne concerne donc pas uniquement les hommes. S'inspirant de la théorie des droits naturels, de la Constitution des États-Unis, de ses valeurs chrétiennes tirées directement de la Bible et de ses propres souvenirs d'enfance de l'esclavage cruel et du racisme dans le Sud, Angélina Grimké a proclamé l'injustice de nier la liberté à tout homme ou à toute femme. Dans la ligne de pensée d'Hugo Grotius, elle a soutenu que tout esclavagiste est un voleur d'hommes et de femmes parce qu'un être humain dispose de droits inaliénables, parmi lesquels le droit à la liberté personnelle. Par conséquent, dit-elle, les propriétaires d'esclaves qui ont privé deux millions de personnes de ce droit sont des voleurs tout autant que la personne qui a capturé en premier un esclave. Les deux groupes sont punissables du même crime.

Même si de nombreux abolitionnistes étaient favorables au féminisme, ils se sont opposés à lier les deux questions de peur que la cause anti-esclavagiste la plus populaire ne soit endommagée par les droits des femmes d'apparence moins populaire, à l'époque. C'est pourquoi Angelina Grimké écrivait non seulement pour le grand public, mais aussi pour les abolitionnistes qui souhaitaient séparer les questions de l'esclavage et du sort des femmes.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Elle était la fille d'un éminent propriétaire de plantations, John Faucheraud Grimké. Lui et son épouse, Mary Smith, étaient tous les deux issus de riches familles de planteurs.
  2. Les deux sœurs ont maintenu une relation très forte tout au long de leur vie et ont vécu ensemble pendant la majeure partie de leur vie, bien qu'avec plusieurs courtes périodes de séparation.
  3. Angelina Grimké est devenue la première femme à parler devant un organe législatif américain le 21 février 1838, en prononçant un discours devant l'Assemblée législative du Massachusetts.
  4. William Lloyd Garrison (1805-1879) était un ardent défenseur des droits des femmes. Il était rédacteur en chef du Liberator, qui insistait sur le fait que l'anti-esclavage était une bataille pour les droits de l'homme, et non pour les droits des hommes. Il convenait que les femmes étaient propriétaires d'elles-mêmes mais il a résisté à l'association de la cause des droits de la femme avec la lutte contre l'esclavage de peur que cela ne nuise à cette dernière cause. Grâce à leurs encouragements, Angelina Grimké, Sarah Grimke (1792-1873) et Abbie Kelley sont devenues les premières femmes américaines à donner des conférences devant un public composé d'hommes.
  5. Selon l'historienne Gerda Lerner (1967), Angelina Grimké disposait d'une force de caractère déjà durant son enfance. Elle n'était pas convaincue qu'il était juste de se conformer au jugement de quiconque qui la considérait comme inférieure, simplement parce qu'elle est une fille. Elle était d'une nature curieuse et franche, un trait qui irritait souvent les autres membres de sa famille et ses amis traditionnalistes.

Publications

  • 1836, "Appeal to Christian Women of the South", New York: American Anti-Slavery Society

Littérature secondaire

  • 1885, Catherine H. Birney, "The Grimke Sisters: Sarah and Angelina Grimke", Lee and Shepard
  • 1963, Gerda Lerner, "The Grimké Sisters and the Struggle Against Race Prejudice", The Journal of Negro History, Vol 48, n°4, October, pp277–291
  • 1989, Larry Ceplair, "The Public Years of Sarah and Angelina Grimké: Selected Writings", New York: Columbia University Press
  • 1999,
    • Ellen H. Todras, "Angelina Grimke: Voice of Abolition", Shoe String Press, Incorporated
    • Stephanie Sammartino McPherson, "Sisters Against Slavery: A Story about Sarah and Angelina Grimke", Lerner Publishing Group
  • 2007, Kathryn Kish Sklar, "'The Throne of My Heart': Religion, Oratory, and Transatlantic Community in Angelina Grimké’s Launching of Women’s Rights, 1828–1838", In: Kathryn Kish Sklar, James Brewer Stewart, "Women's Rights and Transatlantic Antislavery in the Era of Emancipation", Yale University Press, pp211-241
  • 2009, Carol Berkin, "Civil War Wives: The Lives and Times of Angelina Grimke Weld, Varina Howell Davis, and Julia Dent Grant", Knopf
  • 2017, Lisa Pace Vetter, "Facing the “Sledge Hammer of Truth”: Angelina Grimké and the Rhetoric of Reform", In: Lisa Pace Vetter, "The Political Thought of America’s Founding Feminists", NYU Press, pp101-123

Textes externes