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Sarah Grimké
Sarah Grimké | |||||
Activiste politique | |||||
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Dates | 1792-1873 | ||||
Tendance | Abolitionniste | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur Sarah Grimké | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Sarah Grimké | |||||
Sarah Moore Grimké (1792-1873) était une militante abolitionniste et féministe américaine du XIXe siècle, née dans une famille de planteurs de Caroline du Sud. Malgré une éducation limitée, elle s'est distinguée comme une pionnière du mouvement pour les droits des femmes aux États-Unis, tout en plaidant vigoureusement pour l'abolition de l'esclavage. Son héritage réside dans son engagement en faveur de l'égalité des droits et de la justice pour tous, contribuant ainsi à façonner les débats sociaux cruciaux de son époque.
Présentation de Sarah Grimké
Sarah Moore Grimké, née le 26 novembre 1792 à Charleston, en Caroline du Sud, et décédée le 23 décembre 1873 à Hyde Park, dans le Massachusetts, était une militante abolitionniste et féministe américaine. Elle est largement reconnue comme l'une des figures majeures du mouvement pour les droits des femmes au XIXe siècle et elle est souvent considérée comme l'une des pionnières du féminisme aux États-Unis.
- . Contexte familial. Sarah Grimké provenait d'une famille notoirement aisée et puissante en Caroline du Sud. Elle faisait partie des 14 enfants de Mary Smith et John Faucheraud Grimké. Son père était un planteur riche et propriétaire d'esclaves, ainsi qu'un avocat et juge de la Caroline du Sud. Il avait également occupé le poste de Président de la Chambre des représentants de la Caroline du Sud à un moment donné.
- Contexte culturel. Malgré son intelligence manifeste, Sarah Grimké a été confrontée à des restrictions sévères en matière d'éducation en raison de son genre. Au XIXe siècle, les attentes sociales et culturelles dictaient que les femmes, en particulier celles de la classe sociale élevée à laquelle appartenait Sarah, se consacraient principalement à des activités domestiques et ne poursuivaient pas d'éducation formelle. Bien que son père ait reconnu son intelligence exceptionnelle, elle a été privée d'une éducation substantielle et découragée de poursuivre ses rêves d'étudier le droit, une ambition considérée comme injustement inappropriée pour une femme à cette époque. Sarah a été éduquée par des tuteurs privés, se limitant aux sujets considérés comme adaptés pour une jeune femme du Sud de sa classe sociale. Ces sujets incluaient le français, la broderie, la peinture à l'aquarelle et le clavecin. Bien que son père lui ait permis d'étudier la géographie, l'histoire et les mathématiques dans sa bibliothèque personnelle, il a fixé des limites, refusant qu'elle apprenne le latin. Ces contraintes éducatives strictes ont profondément influencé la perspective de Sarah sur les inégalités de genre et ont contribué à forger son engagement ultérieur en faveur de l'émancipation des femmes et de l'abolition de l'esclavage.
- . Contexte historique du 19e siècle aux États-Unis. Le XIXe siècle aux États-Unis a été une période de profonds bouleversements sociaux, politiques et économiques. La nation était en pleine croissance territoriale, avec des conflits majeurs tels que la guerre de 1812, l'expansion vers l'Ouest, et la question émergente de l'esclavage qui divisait le pays. Les idées de la Révolution américaine, centrées sur la liberté et l'égalité, étaient en tension avec les réalités de l'esclavage et les restrictions imposées aux femmes.
- Contexte religieux et social. Le contexte du mouvement de Réforme du Second Grand Réveil, caractérisé par un renouveau religieux et social, a également joué un rôle significatif. Les mouvements abolitionnistes, visant à mettre fin à l'esclavage, et les premiers efforts pour les droits des femmes ont émergé au milieu de ces turbulences, donnant naissance à des voix influentes telles que celles de Sarah Grimké.
Ainsi, l'époque de Sarah Grimké était marquée par des débats intenses sur la nature de la liberté, de l'égalité et des droits individuels, des thèmes qui résonneront tout au long de sa vie et de son engagement.
Prises de conscience sur l'injustice
- . Premières expériences avec l'éducation. Les premières expériences éducatives de Sarah Grimké ont joué un rôle crucial dans le développement de sa conscience sociale. Malgré son intelligence marquée, elle a été confrontée à la réalité de la disparité éducative entre les sexes. Tandis que ses frères bénéficiaient d'une éducation classique, Sarah était limitée à des sujets considérés comme appropriés pour une femme de son statut social. Cette disparité l'a confrontée dès son enfance à l'injustice de la discrimination basée sur le genre dans l'accès à l'éducation.
- . Conflits avec les attentes de genre de l'époque. Les conflits de Sarah avec les attentes de genre de son époque ont été exacerbés par son désir d'acquérir une éducation significative et de poursuivre une carrière juridique, des aspirations largement considérées comme inappropriées pour les femmes à cette époque. Elle a ressenti l'injustice profonde de la limitation de ses opportunités en raison de son sexe, une réalité qui a renforcé son engagement ultérieur en faveur de l'égalité des sexes.
- . Connexion avec les esclaves de la famille. Un autre tournant crucial dans la prise de conscience de Sarah sur l'injustice a été sa connexion avec les esclaves de sa famille. Elle a développé des liens particuliers avec les esclaves, enseignant secrètement la lecture et l'écriture à Hetty, une jeune esclave lui appartenant. Cette expérience a profondément influencé sa perception des inégalités et des brutalités inhérentes au système esclavagiste du Sud. Le refus de ses parents d'autoriser l'éducation des esclaves a été une source supplémentaire d'injustice à laquelle elle a été confrontée.
Ainsi, ces expériences ont façonné la vision de Sarah Grimké sur l'injustice sociale et ont joué un rôle déterminant dans son engagement ultérieur en faveur de la justice, de l'abolition de l'esclavage et des droits des femmes.
Publications
- 1838, "Letters on the equality of the sexes, and the condition of woman", Boston
- Extrait de la page 74 à 83 repris en 1982, "Legal Disabilities of Women", In: Wendy McElroy, dir., "Freedom, feminism, and the state: an overview of individualist feminism", Washington D.C.: Cato Institute, pp121-128
Littérature secondaire
- 1885, Catherine H. Birney, "The Grimke Sisters: Sarah and Angelina Grimke", Lee and Shepard
- 1934, Gilbert H. Barnes, Dwight L. Dumonds, dir., "Letters of Theodore Weld, Angelina Grimké Weld, and Sarah Grimké Weld, 1822-1844", New York: D. Appleton Century Company
- 1963, Gerda Lerner, "The Grimké Sisters and the Struggle Against Race Prejudice", The Journal of Negro History, Vol 48, n°4, October, pp277–291
- 1967, Gerda Lerner, "The Grimké Sisters From South Carolina", New York: Schocken Books
- Nouvelle édition en 2004, "The Grimké Sisters from South Carolina: Pioneers for Women's Rights and Abolition", University of North Carolina Press
- 1989, Larry Ceplair, "The Public Years of Sarah and Angelina Grimké: Selected Writings", New York: Columbia University Press
- 2010, Claus Bernet, "Sarah Moore Grimké", In: Traugott Bautz, dir., "Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL)", Vol 31, Nordhausen: Bautz, pp559–564
- 2013, John Blundell, "The Grimké sisters. Anti-slavery and Women’s Rights Campaigners", In: John Blundell, "Ladies for Liberty: Women Who Made a Difference in American History", New York: Algora Publishing (Nouvelle édition étendue), pp39-48
- 2017, Lisa Pace Vetter, "Sarah Grimké’s Quaker Liberalism”: Angelina Grimké and the Rhetoric of Reform", In: Lisa Pace Vetter, "The Political Thought of America’s Founding Feminists", NYU Press, pp124-144