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Alphonse de Lamartine

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Alphonse de Lamartine
auteur, homme politique

Dates 1790 - 1869
Alphonse-Marie-Louis de Prat de Lamartine.jpg
Tendance
Nationalité France France
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Citation
Interwikis sur Alphonse de Lamartine

Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine dit Alphonse de Lamartine, né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869, est un poète, romancier et dramaturge ainsi qu'un homme politique français. Il est l'une des plus grandes figures du romantisme en France.

De la poésie à la politique

D’une famille de petite noblesse, il reçoit une éducation classique chez les jésuites. Garde du corps du Roi de Louis XVIII pendant la Restauration, ce jeune oisif devient célèbre comme poète avec les Méditations poétiques (1820). Il est élu à l’Académie française en 1830. Il s'inscrit dans le mouvement littéraire du romantisme.

Principal représentant du courant libéral et progressiste, notamment dans son Histoire des Girondins (1847), il s'oppose au régime de Louis-Philippe. Il va passer du royalisme au républicanisme.

Élu député en 1833, après deux échecs, optant pour le Nord, réélu en 1834, optant pour Bergues, puis en 1837 pour Mâcon-ville -sa ville natale-, il est encore réélu en 1842 et 1846.

Un des fondateurs de la Seconde République

A la proclamation de la République, en février 1848, il devient membre du gouvernement provisoire et ministre des affaires étrangères. Il fait rejeter le drapeau rouge et conserver le drapeau tricolore, qui sera dès lors le drapeau de tous les régimes que connaitra la France. Le 23 avril 1848 il est élu triomphalement à l'Assemblée nationale constituante et opte pour le département de la Seine.

Lamartine siège à la commission exécutive instituée le 9 mai par l'Assemblée. Il participe aux débats de l'Assemblée constituante consacrés à l'organisation et au fonctionnement des institutions de la future Seconde République. Dans ce cadre, il prône un système de séparation stricte des pouvoirs, inspiré du « modèle américain ».

Le 6 octobre 1848, l'Assemblée discute l'amendement Leblond attribuant aux représentants du peuple la désignation du Président de la République. Or Lamartine combat l'amendement. Il défend avec insistance le principe de l'élection du Président de la République au suffrage universel, même s'il ne néglige pas le risque de « réminiscence d'Empire ». La Constitution du 4 novembre 1848 reprendra l'essentiel des idées d'Alphonse de Lamartine. Celui-ci pourra ainsi se présenter le 10 décembre à la magistrature suprême mais il subit un échec cuisant n'obtenant que 17 910 voix mettant fin à sa carrière politique.

La séance du 6 octobre 1848

Ne confondez pas seulement en vous le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif, confondez aussi le pouvoir judiciaire, et alors appelez-vous de votre vrai nom, appelez-vous la terreur ! (…) Je dirais très peu de choses de plus sur un autre mode de gouvernement qu’on vous conseillait indirectement hier, celui de l’absence même d’unité dans votre pouvoir exécutif sous votre main, celui des comités, celui de ces gouvernements irresponsables, de ces gouvernements les plus terribles ; savez-vous pourquoi ? Parce qu’ils sont anonymes, parce que étant anonymes la responsabilité s’y égare (…) il nous est impossible de renvoyer souvent la rémunération ou de reconnaissance ou d’horreur à tel ou tel nom de notre histoire, et que nous ne savons pas à qui, de Collot d’Herbois, de Barrère, de Robespierre ou de Danton, nous devons renvoyer la responsabilité de telle ou telle mesure de ce gouvernement qu’on ose vous conseiller. (…) pour arriver à un 18 Brumaire dans le temps où nous sommes, il faut deux choses : de longues années de terreur en arrière, et des Marengo, des victoires en avant… (…) Ah on peut corrompre les hommes par petits groupes, on ne peut as les corrompre en masse. On empoisonne un verre d’eau, on en peut pas empoisonner un fleuve ; une Assemblée est suspecte, une nation est incorruptible comme l’Océan.

Citations

  • Un homme politique ne doit pas devancer les circonstances : c'est un tort que d'avoir raison trop tôt.
  • On voyait les citoyens riches et pauvres, soldats ou ouvriers, propriétaires ou prolétaires, sortir un à un du seuil de leurs maisons, le recueillement et la sérénité sur leurs visages, porter leurs suffrages écrits au scrutin... les déposer dans l'urne et revenir avec la satisfaction peinte sur les traits comme d'une pieuse cérémonie. Histoire de la révolution de 1848



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