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Alain Wolfelsperger

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Alain Wolfelsperger
économiste
Dates 1938-
Alain Wolfelsperger
Tendance Nouveaux économistes
Nationalité France France
Articles internes Autres articles sur Alain Wolfelsperger
Citation « On a affaire à une doctrine de combat inédite destinée spécifiquement à contrer l’hégémonie actuelle d’un prétendu « ultralibéralisme » et que l’on pourrait appeler, de manière parodique, l’ultra-antilibéralisme en raison de sa radicalité, de son contenu exclusivement critique et de l’état émotionnel fait de peur, voire d’épouvante, qu’elle vise à susciter. »
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Alain Wolfelsperger, né le 26 décembre 1938, est un économiste français. Il est professeur d'économie publique internationale au sein du programme doctoral de l'Institut d’Études Politiques de Paris.

Il est également membre du Centre de Recherche en Théorie Économique Jean-Baptiste Say, dirigé par Pascal Salin à l'Université Paris Dauphine.

Il est enfin membre du comité de rédaction de la Revue de philosophie économique et membre du comité scientifique du Journal des économistes et des études humaines.

Titulaire de l'habilitation à diriger des recherches, il a dirigé la thèse d'Yvan Blot sur Herbert Spencer en 2004.

Compréhension du fonctionnement des institutions démocratiques

Dans un article écrit avec Pierre Salmon, en 2001, « De l’équilibre au chaos et retour : Bilan méthodologique des recherches sur la règle de majorité », les chercheurs ont tenté d'évaluer la pertinence des trois théories (théorie du choix social expérimental, concept d'ensemble non recouvert, concept de cœur, et théorie du vote probabiliste) par rapport à trois critères d'appréciation (attribution du type d'équilibre retenu à un processus reflétant des comportements rationnels, identification empirique de cet équilibre, et éclaircissement de la compréhension du fonctionnement des institutions démocratiques.

1. Attribution du type d'équilibre à un processus rationnel et plausible :

  • Théorie du choix social expérimental : cette théorie vise à identifier un équilibre en fonction des résultats des expériences, en plaçant les individus dans des conditions proches de celles de la théorie pure du choix social. Cependant, la justification de cette approche en tant qu'instrument d'exploration pour toutes les institutions utilisant la règle de majorité, même si les procédures sont différentes, est relativement peu développée.
  • Concept d'ensemble non recouvert et concept de cœur : ces concepts ont été étudiés pour leur pertinence dans les décisions de comité ou d'assemblée, ainsi que dans le fonctionnement des Parlements caractérisés par l'existence de coalitions. Le concept de cœur, en particulier, a été appliqué à des données résultant de l'observation du fonctionnement de tels parlements, ce qui lui confère une interprétation en termes de processus de marchandage au sein des coalitions. Cela renforce sa plausibilité en tant que processus rationnel.
  • Théorie du vote probabiliste : cette théorie repose sur des processus mentaux plutôt que sur des comportements observables. Elle s'inscrit dans la tradition de la théorie des jeux, qui est classique en économie et permet de modéliser des équilibres même si les processus sous-jacents ne sont pas nécessairement observables. Dans ce sens, elle est conforme au critère de rationalité classique dans la discipline.

2. Identification empirique de l'équilibre :

L'identification empirique de l'équilibre est un défi commun à toutes ces approches. Dans le cas de la théorie du choix social expérimental, l'identification de l'équilibre dépendra des résultats des expériences menées, ce qui nécessite des données empiriques spécifiques. Pour les concepts d'ensemble non recouvert, de cœur et de vote probabiliste, l'identification empirique peut également reposer sur des données réelles ou des observations.

3. Éclaircissement de la compréhension du fonctionnement des institutions démocratiques :

La théorie du choix social expérimental peut contribuer à éclaircir la compréhension des institutions démocratiques en explorant comment différentes règles de décision peuvent fonctionner dans diverses situations expérimentales. Cependant, son application dans des contextes réels peut nécessiter des adaptations et des justifications supplémentaires.

Les concepts d'ensemble non recouvert, de cœur, et de vote probabiliste offrent des approches alternatives pour éclaircir la compréhension du fonctionnement des institutions démocratiques, en particulier en ce qui concerne les processus de marchandage, les coalitions, et les comportements des électeurs. Le concept de cœur, en particulier, a été appliqué à des données réelles pour étudier le fonctionnement des parlements.

En résumé, Les auteurs précisent que chaque théorie présente des avantages et des inconvénients par rapport aux trois critères d'appréciation. Le choix entre ces théories dépend du contexte spécifique de l'analyse et des questions de recherche. Chacune de ces théories peut contribuer à éclaircir la compréhension du fonctionnement des institutions démocratiques, mais leur pertinence varie en fonction des objectifs de l'analyse et de la disponibilité de données empiriques.

Publications

  • 1965, avec Daniel Pilisi, Emil Claassen, Jean-Claude Milleron, Pascal Salin, "Une contribution à la théorie du revenu permanent", Paris: Presses universitaires de France ( (séminaire Jean-Baptiste Say)
  • 1969, Les biens collectifs, PUF
  • 1975, Cours d'initiation à la microéconomie, Ensae
  • 1977,
    • a. L'économique retrouvée, Economica, 326 pp. (en collaboration, sous la direction de Jean-Jacques Rosa et de Florin Aftalion)
    • b. De la contestation de l'orthodoxie à la tentation du sociologisme chez les économistes, Revue française de sociologie, 2
  • 1980,
    • a. La tyrannie des petites décisions, PUF
    • b. Économie des inégalités de revenus
  • 1981, « Injustices, inégalités et différences », communication aux universités d'été de la nouvelle économie, [lire en ligne]
  • 1987, Comment reconnaître un vrai libéral : le cas Buchanan, In: Henri Lepage et Serge Schweitzer, dir., De l'ancienne économie à la nouvelle économie, Librairie de l'Université, Aix-en-Provence, pp283-296
  • 1988, "La Valeur des économistes français", Revue française d'économie, Hiver
  • 1991, avec Pierre Salmon, "From Competitive Equilibrium to Democratic Equilibrium: Has the Analogy Been Fruitful ?", Papers in Political Economy, Vol 16, University of Western Ontario
  • 1995, Économie publique, PUF
  • 1999, "Sur l'existence d'une solution kantienne du problème des biens collectifs", Revue économique
  • 2003, Problèmes économiques N° 2821 3 septembre : économie et libéralisme
  • 2006,
    • a. Leçons de philosophie économique : Tome 2, Economie normative et philosophie morale
    • b. "L’ultra-antilibéralisme ou le style paranoïde dans la critique", paru dans la revue Commentaire, N° 116, Hiver, pp909-919, [lire en ligne]
  • 2008, « Le libertarisme de gauche comme remède aux incohérences de l’économie du bien-être », colloque « Actualité du libertarisme », [lire en ligne]

Littérature secondaire

  • 1987, Maurice Lagueux, commentaire du livre d'A. Mingat, Pierre Salmon, Alain Wolfelsperger, "Méthodologie économique", Revue Internationale de Philosophie, 41e année, n°161, fasc. 2, pp314-323

Liens externes


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