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Philip Selznick

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Philip Selznick (né le 8 Janvier 1919 - décédé le 12 Juin 2010) fut professeur de droit à l'Université de Californie de Berkeley. Il a obtenu son doctorat en 1947 à l'Université Columbia où il fut étudiant de Robert K. Merton. Précurseur de la théorie évolutionniste de l'écologie organisationnelle des populations et de la théorie de la contingence, ses recherches ont porté sur la théorie des organisations et sur l'administration publique. Philip Selznick fut un contributeur majeur de la sociologie du droit, en développant ses idées sur les institutions juridiques, sur leurs problèmes et sur les possibilités de réactivité à leurs mandants. Influencé par les écrits de l'institutionnaliste Robert Michels, Philip Selznick s’est fait connaître comme le précurseur de la théorie néo-institutionnelle (TNI) de la sociologie des organisations (dont la bureaucratie) et de la résistance des institutions aux desseins de leurs fondateurs.

L'institutionnalisation comme conséquence inattendue des desseins des fondateurs des organisations

Un de ses articles les plus influents, écrit en 1948 et intitulé "Fondements de la théorie de l'organisation" fournit une des contributions majeures dans la théorie des organisations. Philip Selznick s'appuie sur le mouvement classique de l'organisation du travail. Il avance que les individus sont des agents indépendants et qu'ils peuvent avoir des ensembles d'objectifs opposés. Ceci rend difficile une clarté des buts rationnels et implicites pour les organisations et leurs employés.

Dans son ouvrage écrit en 1949, portant sur la relance du New Deal, plus particulièrement sur l'agence publique de développement de la "Tennessee Valley Authority" (TVA and the Grass-roots), il analyse les effets du « processus d’institutionnalisation » et de la légitimation d’une organisation. Ce processus engage non seulement les fondateurs et les donneurs d'ordre de la création de l'agence mais également l’ensemble des acteurs en interaction et en négociation implicite. L'analyse porte sur la façon dont s'opère l'engagement et la mobilisation auxquels l'agence s’adresse ou qu’elle est censée servir du fait de sa mission. De façon surprenante, Philip Selznick dans la lignée de Robert Merton et de ses recherches épistémologiques sur la sérendipité, montre que le déroulement concret de ces processus ne se réalisent jamais comme ils furent initiés et formulés au départ par ses créateurs. Les objectifs initiaux sont infléchis par la résistance des différents acteurs et par le déroulement sociale et politique de l'institutionnalisation.

Critique des théories de la société de masse

Philip Selznick attaqua la théorie de la société de masse en la scindant en deux groupes analytiquement distincts. Le premier groupe concerne les critiques de l'égalitarisme qui ont insisté sur le rôle des élites créatives et porteuses de culture, et le second groupe qui a souligné la désintégration et la qualité de la participation sociale dans la société et les organisations de masse.

Le premier groupe de théoriciens est représenté par José Ortega y Gasset et Karl Mannheim. Chacun de ces théoriciens trouve la cause de l'avènement de la société de masse dans le déclin de la position sociale des élites créatives qui étaient responsables de l'élaboration et la force des valeurs culturelles. Le problème de la société de masse se pose lorsque la société n'est plus dirigée par une structure identifiable et stable des élites, où les appétits vulgaires des masses sont supplantés par "les canons de raffinement et de retenue sobre". Les masses ne peuvent pas simplement reprendre le rôle déjà servi par les élites. Elles peuvent exprimer des désirs, mais pas les valeurs.

Le deuxième groupe de théoriciens de la société de masse, soulignant la désintégration sociale et la qualité de la participation, fut principalement représentée par Emil Lederer, Erich Fromm, et Sigmund Neumann. Philip Selznick a fait valoir que ces théoriciens ont abandonné, en grande partie, l'examen du rôle des élites. Ils ont défini la société de masse comme l'ère de l'homme de masse, un type défini non pas en termes de relation à un supérieur, mais comme l'expression d'une plus grande désintégration sociale. Les individus homogènes, amorphes et indifférenciés dans la masse sont le résultat de changements sociaux radicaux qui ont rendu obsolètes les anciennes normes. Une détérioration psychologique a suivi la désorganisation sociale. "la famille, l'église, et les liens politiques traditionnels s'affaiblir, une atomisation psychologique se produisit". Ce type de théorie de masse donne une image de la société comme une foule dans laquelle les actes irrationnels et émotionnels prédominent. Cette théorie prépare la manipulation des symboles, en particulier ceux communiqués à la foule.

En décrivant la stratégie et la tactique bolchevique, Philip Selznick, en 1952, s'est appuyé sur un examen attentif des écrits des léninistes et des staliniens. L'objectif des communistes, signale Philip Selznick, ce n'est pas tant l'endoctrinement des masses populaires à l'aide d'une idéologie, ou la recherche de prendre le contrôle du gouvernement dans un style révolutionnaire traditionnel. Mais, la tactique et la stratégie consistaient à chercher la conquête des unités stratégiques comme les syndicats, les organisations d'anciens combattants, les groupes de jeunes ou les chômeurs. Ainsi, l'effort des communistes est devenu essentiellement une question de recherche de prises de pouvoir dans les groupes et dans les organisations qui offrent à leur tour les moyens d'aboutir progressivement à une plus grande conquête du pouvoir jusqu'à ce que le contrôle de l'appareil social d'une société soit définitivement atteint. La fondation du parti communiste est un effort de formation d'un «parti de combat» composé d'une élite d'agents fiables qui sont complètement endoctrinés, habilement formés et rigoureusement disciplinés. L'intégrité du parti du combat est développé par l'isolation psychologique de ses membres et par l'interdiction rigide de conflits internes sur les buts ou les objectifs. Finalement, les communistes ont développé progressivement un travail en réseau à l'intérieur du pouvoir et ont contrôlé des groupes et par conséquent, furent en poste au moment propice pour déplacer l'autorité constitutionnelle dans une nouvelle organisation communiste.

La masse est conçue non pas comme un agrégat informe et diffus, mais comme constituée par des groupes spécialisés. Les membres des organisations favorables sont des ressources au développement et de maintien de l'idéologie. Ces groupes deviennent des cibles pour la recherche du pouvoir. Il existe quatre principes ou exigences pour lesquels le parti du combat est guidé dans cette quête de recherche de pouvoir :

  • (1) Développer des moyens d'accès aux groupes qui serviront les objectifs
  • (2) Neutraliser les élites concurrentes qui peuvent s'efforcer de contrôler aussi ces groupes cibles
  • (3) Légitimer toutes les positions de pouvoir qui sont acquises
  • (4) Mobiliser les groupes "capturés" afin qu'ils puissent être mis en mouvement dans le sens souhaité

Philip Selznick signale un certain nombre de stratégies impliquant une grande adaptabilité et une grande rapidité pour leur succès : la formation de cadres de direction discrets dans les groupes cibles; leurs efforts d'entraide mutuelle pour gagner des positions officielles, le discrédit des fonctionnaires et des groupes internes pour les tenir à l'écart, la propension à épouser vigoureusement les objectifs des organisations cibles comme un moyen de passer au pouvoir; rentrer en conflit frontalement de manière à rendre impossible les demandes d'entrées non désirées, lancer sur d'autres groupes le fardeau de la rupture, poursuivre une activité de conspiration etc.

Publications

  • 1943, An Approach to a Theory of Bureaucracy, American Sociological Review, Vol 8, n°1, Feb., pp47-54
  • 1948, "Foundations of the Theory of Organization", American Sociological Review, Vol 13, n°1, Feb., pp25-35
  • 1950, “The Iron Law of Bureaucracy”, Modern Review, 3, pp157–165
  • 1951,
    • a. Institutional Vulnerability in Mass Society, The American Journal of Sociology, Vol 56, n°4, Jan., pp320-331
    • b. Commentaire du livre de Werner Levi, "Fundamentals of World Organization", The American Journal of Sociology, Vol 56, n°6, May, p612
    • c. Commentaire du livre de Paul Blanshard, "Communism, Democracy, and Catholic Power", The American Political Science Review, Vol 45, n°4, Dec., pp1202-1204
  • 1955, "Institutional Vulnerability in Mass Society", American Journal of Sociology, Vol 56, January, pp320-331
  • 1957, Leadership in Administration: A Sociological Interpretation, Evanston, IL: Row, Peterson
  • 1961, commentaire du livre de Max Black, "The Social Theories of Talcott Parsons: A Critical Examination", American Sociological Review, Vol 26, n°6, Dec., pp932-935
  • 1964, avec Gertrude Jaeger, A Normative Theory of Culture, American Sociological Review, Vol 29, n°5, Oct., pp653-669
  • 1969, avec Philippe Nonet et Howard M Vollmer, "Law, society, and industrial justice", New York: Russell Sage Foundation
  • 1973, "Rejoinder to Donald J. Black", The American Journal of Sociology, Vol 78, n°5, Mar., pp1266-1269
  • 1978, avec Philippe Nonet, "Law and society in transition: Toward responsive law", New York: Octagon Books
  • 1980, Jurisprudence and Social Policy: Aspirations and Perspectives, California Law Review, Vol 68, n°2, Symposium: The Jurisprudence and Social Policy Program, Mar., pp206-220
  • 1981, avec Leonard Broom et Dorothy B. Darroch, dir., "Sociology: A Text with Adapted Readings", New York: Harper & Row
  • 1987, The Idea of a Communitarian Morality, California Law Review, Vol 75, n°1, 75ème anniversaire de la revue, Jan., pp445-463
  • 1989, "Dworkin's Unfinished Task", California Law Review, Vol 77, n°3, Symposium: Law, Community, and Moral Reasoning, May, pp505-513
  • 1993, Introducing: The Moral Commonwealth: Social Theory and the Promise of Community, The Newsletter of PEGS, Vol 3, n°3, winter, pp9-10
  • 1994,
    • a. The Moral Commonwealth: Social Theory and the Promise of Community, University of California Press
    • b. Réponse au commentaire de son livre, "The Moral Commonwealth", The Newsletter of PEGS, Vol 4, n°1, spring, p15, p19
    • c. Commentire du livre de Daniel Bell, "Communitarianism and Its Critics", Contemporary Sociology, Vol 23, n°6, Nov., pp900-901
  • 1996,
    • a. ‘Institutionalism “old” and “new”’, Administrative Science Quarterly, Vol 41, pp270–277
    • b. Real Freedom for a Never-Never Land, The Good Society, Vol 6, n°2, spring, pp46-47
    • c. Commentaire du livre de Kenneth Finegold et Theda Skocpol, "State and Party in America's New Deal", The American Journal of Sociology, Vol 102, n°1, Jul., pp292-293
    • d. Commentaire du livre de Rhoda E. Howard, "Human Rights and the Search for Community", Contemporary Sociology, Vol 25, n°5, Sep., pp636-638
  • 1997, commentaire du livre de James Q. Wilson, "Moral Judgment: Does the Abuse Excuse Threaten Our Legal System?", The Wilson Quarterly, Vol 21, n°3, summer, p100
  • 2003, 'Law in Context' Revisited, Journal of Law and Society, Vol 30, n°2, Jun., pp177-186
  • 2004, avec Roger Cotterrell, "Selznick Interviewed: Philip Selznick in Conversation with Roger Cotterrell", Journal of Law and Society, Vol 31, n°3, Sep., pp291-317

Littérature secondaire

  • 1949,
    • C. Herman Pritchett, commentaire du livre de Philip Selznick, "TVA and the Grass Roots: A Study in the Sociology of Formal Organization", Annals of the American Academy of Political and Social Science, Vol 265, Sep., pp176-177
    • James W. Livingood, commentaire du livre de Philip Selznick, "TVA and the Grass Roots: A Study in the Sociology of Formal Organization", The Journal of Southern History, Vol 15, n°3, Aug., pp397-399
    • Wallace S. Sayre, commentaire du livre de Philip Selznick, "TVA and the Grass Roots; A Study in the Sociology of Formal Organization", The American Political Science Review, Vol 43, n°5, Oct., pp1031-1033
  • 1950,
    • E. C. Banfield et R. G. Tugwell, commentaire du livre de Philip Selznick, "TVA and the Grass Roots: A Study in the Sociology of Formal Organization", Public Administration Review, Vol 10, n°1, Winter, pp47-55
    • Orvis Collins, commentaire du livre de Philip Selznick, "TVA and the Grass Roots: A Study in the Sociology of Formal Organization", The American Journal of Sociology, Vol 55, n°4, Jan., pp419-420
    • Dwight Waldo, commentaire du livre de Philip Selznick, "TVA and the Grass Roots: A Study in the Sociology of Formal Organization", The Western Political Quarterly, Vol 3, n°1, Mar., pp150-151
    • Charles W. Wegener, commentaire du livre de Philip Selznick, "TVA and the Grass Roots: A Study in the Sociology of Formal Organization", Ethics, Vol 61, n°1, Oct., pp75-76
  • 1951, Rodney Grey, commentaire du livre de Philip Selznick, "TVA and the Grass Roots", The British Journal of Sociology, Vol 2, n°3, Sep., p270
  • 1952,
    • Herbert Blumer, commentaire du livre de Philip Selznick, "The Organizational Weapon: A Study of Bolshevik Strategy and Tactics", American Sociological Review, Vol 17, n°5, oct., pp630-631
    • Barrington Moore Jr., commentaire du livre de Philip Selznick, "The Organizational Weapon; A Study of Bolshevik Strategy and Tactics", The American Political Science Review, Vol 46, n°3, Sep., pp873-875
    • Maurice Frank Parkins, commentaire du livre de Philip Selznick, "The Organizational Weapon: A Study of Bolshevik Strategy and Tactics", Social Forces, Vol 31, n°2, Dec., pp176-177
    • William L. Strauss, commentaire du livre de Philip Selznick, "The Organizational Weapon: A Study of Bolshevik Strategy and Tactics", The Western Political Quarterly, Vol 5, n°4, Dec., pp679-680
  • 1953, C. Wright Mills, commentaire du livre de Philip Selznick, "The Organizational Weapon: A Study of Bolshevik Strategy and Tactics", The American Journal of Sociology, Vol 58, n°5, Mar., p529
  • 1954, Melvin Tumin, commentaire du livre de Philip Selznick, "The Organizational Weapon: A Study of Bolshevik Strategy and Tactics", The Public Opinion Quarterly, Vol 18, n°1, Spring, pp99-101
  • 1956, Maurice Leznoff, commentaire du livre de Leonard Broom et Philip Selznick, "Sociology: A Text with Adapted Readings", The American Journal of Sociology, Vol 61, n°5, Mar., pp511-512
  • 1958,
    • Arthur Lerner, commentaire du livre de Philip Selznick, "Leadership in Administration: A Sociological Interpretation", Annals of the American Academy of Political and Social Science, Vol 316, Mar., p174
    • Melvin Seeman, commentaire du livre de Philip Selznick, "Leadership in Administration: A Sociological Interpretation", The American Journal of Sociology, Vol 63, n°5, Mar., pp548-549
    • Francis X. Sutton, commentaire du livre de Philip Selznick, "Leadership in Administration: A Sociological Interpretation", American Sociological Review, Vol 23, n°1, Feb., p98
  • 1960, William T. Liu, commentaire du livre de Philip Selznick, "The Organizational Weapon: A Study of Bolshevik Strategy and Tactics", The American Catholic Sociological Review, Vol 21, n°4, Winter, pp342-343
  • 1961,
    • David T. Cattell, commentaire du livre de Philip Selznick, "The Organizational Weapon: A Study of Bolshevik Strategy and Tactics", The Western Political Quarterly, Vol 14, n°2, Jun., pp614-615
    • Raymond L. Garthoff, commentaire du livre de Philip Selznick, "The Organizational Weapon: A Study of Bolshevik Strategy and Tactics", Russian Review, Vol 20, n°1, Jan., pp70-71
  • 1970, Frank E. Smith, commentaire du livre de Philip Selznick, "TVA and the Grass Roots: A Study in the Sociology of Formal Organization", Forest History, Vol 14, n°3, Oct., pp35-36
  • 1971,
    • James A. Black, commentaire du livre de Philip Selznick, "Law, Society, and Industrial Justice", Social Forces, Vol 50, n°2, Dec., pp275-276
    • Jerald F. Robinson, commentaire du livre de Philip Selznick, "Law, Society, and Industrial Justice", Industrial and Labor Relations Review, Vol 24, n°3, Apr., pp472-473
  • 1981, Edna M. O'Hern, commentaire du livre de Leonard Broom, Dorothy B. Darroch et Philip Selznick, "Sociology: A Text with Adapted Readings", Teaching Sociology, Vol 9, n°1, Oct., pp93-95
  • 1993, Alan Wolfe, commentaire du livre de Philip Selznick, "The Moral Commonwealth: Social Theory and the Promise of Community", Contemporary Sociology, Vol 22, n°5, Sep., pp750-751
  • 1994,
    • Charles W. Anderson, "Philip Selznick's Classic Humanism" commentaire du livre de Philip Selznick, "The Moral Commonwealth", The Newsletter of PEGS, Vol 4, n°1, spring, p13, p16
    • Douglas D. Heckathorn, "The Limits of Communitarianism", commentaire du livre de Philip Selznick, "The Moral Commonwealth", The Newsletter of PEGS, Vol 4, n°1, spring, p14, pp18-19
    • Martin Krygier, "Walls and Bridges" commentaire du livre de Philip Selznick, "The Moral Commonwealth", California Law Review, Vol 82, n°2, Mar., pp473-486
    • George Steinmetz, commentaire du livre de Philip Selznick, "The Moral Commonwealth", The Newsletter of PEGS, Vol 4, n°1, spring, p14, pp16-17
    • David C. Williams, "Pragmatism and Faith: Selznick's Complex Commonwealth" commentaire du livre de Philip Selznick, "The Moral Commonwealth: Social Theory and the Promise of Community", Law & Social Inquiry, Vol 19, n°3, Summer, pp775-801
  • 1997, Philippe Van Parijs, "Social Justice as Real Freedom for All: A Reply to Arneson, Fleurbaey, Melnyk and Selznick", The Good Society, Vol 7, n°1, winter, pp42-48
  • 2004, Laurence J. O'Toole Jr. et Kenneth J. Meier, "Desperately Seeking Selznick: Cooptation and the Dark Side of Public Management in Networks", Public Administration Review, Vol 64, n°6, Nov. - Dec., pp681-693
  • 2008, Martin Krygier, "Philip Selznick: Incipient Law, State Law and the Rule of Law", In: J. van Schooten & J.M. Verschuuren, dir., The State Legislature and Non-State Law,