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Antilibéralisme
Le terme d'antilibéralisme désigne un ensemble de courants politiques hétérogènes qui se caractérisent par l'opposition aux idées libérales.
Les alternatives proposées sont différentes, et rejoignent en général les courants de pensée ou tendances suivants :
- nationalisme, traditionalisme
- étatisme, constructivisme, interventionnisme
- protectionnisme
- relativisme
- anti-individualisme (par exemple Michel Villey)
- collectivisme sous ses différentes formes : anticapitalisme, altermondialisme, marxisme, etc.
Ludwig von Mises s'est intéressé à la "psychologie de l'antilibéralisme" ([1]). Il distingue deux causes :
- le ressentiment, la jalousie sociale, qui va jusqu'à préférer une misère uniformément répartie aux inégalités sociales existantes ;
- le fantasme névrotique, conséquence sans doute d'un échec personnel, d'une insatisfaction, d'une ambition déçue, qui pousse l'antilibéral à se réfugier dans un "monde meilleur", sur la base d'un discours politique plus ou moins utopique (altermondialiste, marxiste, nationaliste, écologique)... C'est ainsi que le messianisme marxiste fait miroiter l'utopie d'une société égalitaire, d'un pays de Cocagne où tout est abondant, où le travail se fait dans la joie, etc. Le "mensonge salvateur" permet à l'antilibéral de droite ou de gauche de supporter l'état de choses actuel, tout en lui fournissant un certain nombre de boucs émissaires commodes qui le déchargent de sa responsabilité : c'est la faute de la société, des riches, des apatrides, des étrangers, des entreprises, etc.
L'historien Pierre Rosanvallon emploie le terme d'illibéralisme pour désigner les régimes de pouvoir fort (Second Empire, Cinquième République). Il considère que c'est le bonapartisme qui est "la quintessence de la culture politique française", "la clef de compréhension de l’illibéralisme français".
Voir aussi
Citations
- L’antilibéralisme est un fléau qui se trouve au principe du déclin et de la régression de la France. (Nicolas Baverez)
- L’antilibéralisme, ce véritable ciment d’une idéologie française, vient à nouveau d’être illustré par le rejet du référendum constitutionnel et du contrat de première embauche censé apporter une réponse à la grave crise du chômage des jeunes. Pourtant, la plupart de ses gouvernements, de gauche comme de droite, ont conduit, sans parfois oser l’avouer, nombre de réformes inspirées par le libéralisme – à commencer par l’adhésion à l’Europe et à ses règles. (Jean-François Revel)
- Le socialisme est la forme aiguë de l'antilibéralisme. Il consiste en son fond, et en quelque variété ou sous-variété qu'on le considère, à désirer que tout soit fait par l'Etat, que tout soit réglé par l'Etat et qu'il n'y ait que l'Etat. (Emile Faguet)
- A un moment, il faudra que les antilibéraux nous expliquent ce qui les gêne réellement dans les piliers du libéralisme : est-ce la liberté qui les dérange, la responsabilité qui les chagrine ou bien la justice qui les indispose ? (Edouard Fillias)
- Les ignorants qui parlent du libéralisme sont plus nombreux que les libéraux qui parlent de notre doctrine. (Abdouladaye Wade, président du Sénégal)
Liens externes
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