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Pauvreté

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Etat d'une personne qui n'a pas suffisamment d'argent ou de moyens matériels pour subvenir à ses besoins.

L'Etat aime les pauvres et les choie particulièrement - mais à condition qu'ils restent pauvres ! En effet le pauvre est l'alibi idéal pour :

On appelle "trappe à pauvreté" le fait que des phénomènes sociaux, dus à des dispositifs d'assistance, cantonnent certaines populations dans une situation peu enviable : chômage, bas salaire, mauvais logements, etc. Ce phénomène est particulièrement développé en France. Par exemple, une famille qui touche le RMI (revenu minimum d'insertion), l'allocation logement, etc., n'est pas incitée à prendre un emploi payé au SMIC (salaire minimum), compte tenu de la dégressivité des prestations.

On appelle "seuil de pauvreté" d'un pays la moitié du revenu médian des habitants du pays (le revenu médian étant le revenu pour lequel il y a autant de gens qui gagnent davantage que ce revenu, que de gens qui gagnent moins). Cet indicateur, souvent cité à tort et à travers pour affirmer qu'il y a plus de pauvres dans tel pays que dans tel autre, reflète très imparfaitement la réalité de la pauvreté : ainsi, une baisse des salaires élevés aboutit à un abaissement du seuil de pauvreté, et donc à un nombre de "pauvres" inférieur, alors que le pays s'est en réalité appauvri ; un pays très pauvre pourrait n'avoir personne en-dessous du seuil de pauvreté, pour peu que l'éventail des revenus soit suffisamment resserré. Une définition de la pauvreté en termes absolus présente l'inconvénient de ne pas tenir compte du niveau de vie, variable d'un pays à l'autre.

Voir aussi les articles solidarité, assistanat, salaire minimum, chômage, allocation universelle.

Erreurs communes

  • Le capitalisme engendre la pauvreté. Il serait plus exact de dire que le capitalisme, en tant que système économique voué à la création de valeur et reposant sur l'échange libre (à l'inverse de l'étatisme), engendre la richesse (pour certains) et améliore le niveau de vie des autres (salariés, actionnaires, partenaires commerciaux). Le capitalisme n'engendre pas plus la pauvreté que l'impôt n'engendrerait la richesse. On cite souvent à l'appui de la thèse erronée d'un capitalisme qui "appauvrirait les plus pauvres" les conditions de la classe ouvrière au XIXe siècle. On oublie ainsi que les ouvriers étaient souvent des paysans misérables qui trouvaient dans la condition ouvrière une amélioration notable de leur condition de vie. Hayek a expliqué l'illusion d'optique des gens qui font coïncider essor de l'industrialisation et du capitalisme moderne avec augmentation de la pauvreté. Il explique que la pauvreté était alors bien plus visible... tout simplement parce que le capitalisme avait empêché des tas de gens de mourir de faim, et les avait fait passer de la misère et de la disette à la condition de personnes pauvres (i. e. à revenus modestes, mais pas inexistants). En d'autres termes, ce que beaucoup de gens ne comprennent pas, est que si l'on peut dire que le capitalisme a créé des pauvres, ce n'est pas dans le sens où des personnes auraient sombré dans la misère, mais bien plutôt parce qu'elles sont passées de la misère (et de l'économie de subsistance) à la pauvreté, grâce au salariat.
Deux professeurs britanniques, Norman Gash et Rhodes Boyson, ont étudié de près la condition ouvrière dans le Lancashire au XVIIIe siècle. Ils écrivent:
"Nous semblons oublier que, aussi pénible qu'il fut, le passage à l'usine représentait pour beaucoup d'ouvriers de l'époque, même des femmes et des enfants, une véritable libération par rapport aux conditions de vie infernale qui étaient le lot des journaliers agricoles ou des travailleurs à domicile de la période préindustrielle dont aujourd'hui nous idéalisons la situation, avec nos yeux d'hommes du XXe siècle. De même, nous oublions que le travail à l'usine et dans la mine, pour beaucoup d'enfants, valait tout de même mieux que de périr de faim, et que, de toute façon, dès le milieu du XIXe siècle, grâce à la progression du niveau de vie permise par les salaires industriels, le travail des femmes et des enfants était pratiquement en voie de disparition avant même que l'Etat n'intervienne. Ce n'est pas le pouvoir politique qui mit fin au scandale du travail des enfants, mais bien le succès même du capitalisme industriel à promouvoir la hausse du pouvoir d'achat des masses et à révolutionner par là les conditions de vie familiale.
Affirmer que le capitalisme (ou le libéralisme) engendre la pauvreté revient à prétendre que la pluie engendre la sécheresse là où elle ne tombe pas, ce qui est un sophisme.

Citations

  • La pauvreté est certainement demeurée très grande au début du XIXe siècle. Mais les historiens de l'économie sont à peu près d'accord, depuis 50 ans, pour affirmer, contrairement à la croyance la plus répandue, que le salaire et le revenu moyen ont augmenté depuis la fin du XVIIIe siècle. Ils ont augmenté considérablement, malgré quelques irrégularités dues aux guerres ou aux crises économiques. Et c'est un fait qu'à partir de la fin du XVIIIe siècle, en France, les famines ont cessé. Dès lors, si l'on prétend attribuer à la Révolution industrielle et au capitalisme la pauvreté qui régnait à l'époque, il faut expliquer aussi pourquoi les gens étaient encore plus pauvres avant. (François Guillaumat)
  • Les vrais capitalistes sont tous ces pauvres qui luttent pour leur survie en déployant des trésors d'imagination pour contourner les obstacles que les pouvoirs en place mettent sur leur chemin. (Pascal Salin)
  • Le paupérisme est un corollaire de la non-valeur du Moi, de mon impuissance à me faire valoir. Aussi État et paupérisme sont-ils deux phénomènes inséparables. L'État n'admet pas que je me mette moi-même à profit, et il n'existe qu'à condition que je n'aie pas voix au marché : toujours il vise à tirer parti de moi, c'est-à-dire à m'exploiter, à me dépouiller, à me faire servir à quelque chose, ne fût-ce qu'à soigner une proles (prolétariat); il veut que je sois « sa créature ». Le paupérisme ne pourra être enrayé que du jour où ma valeur ne dépendra plus que de moi, où je la fixerai moi-même et ferai moi-même mon prix. Si je veux me voir en hausse, c'est à moi à me hausser et à me soulever. (Max Stirner)

Liens externes


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