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Mondialisation

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Définition

La mondialisation est l'accroissement de l'interdépendance des pays et des individus, interdépendance d'ordre économique, technologique, environnementale, culturelle ou encore sociale… La mondialisation économique n'est qu'une composante du phénomène bien plus vaste de mondialisation, qui apparaît de façon récurrente dans l'histoire :

  • première mondialisation : XVe et XVIe siècles : grandes expéditions maritimes et Grandes Découvertes, création des premières routes commerciales entre l'Europe, l'Asie, l'Afrique et l'Amérique, échanges entre les Royaumes d'Espagne, du Portugal et leurs colonies, Commerce triangulaire ;
  • deuxième mondialisation : seconde révolution industrielle (de 1860 jusqu'à la crise de 1929)
  • troisième mondialisation : initiée dans les années 1970 par la généralisation des changes flottants et la financiarisation croissante de l'économie ; déploiement des flux financiers du capitalisme à l'échelle de la planète, avec les flux commerciaux, technologiques, informationnels, décisionnels, culturels qui l'accompagnent.


Un auteur comme Suzanne Berger positionne pour sa part deux mondialisations :

  • la première mondialisation, de 1870 à 1914 :
  • la seconde mondialisation à partir des années 1980. Entre ces deux périodes, le commerce, les migrations, les flux de capitaux furent sévèrement restreints.

Suzanne Berger ne considère que ces deux-là pour plusieurs raisons; en effet, commercie international et migrations existent depuis des centaines d'années, cependant elles comprennent trois caractères distinctifs; en dehors de ces deux ères de mondialisation :

  • l'essentiel de la production, consommation, et épargne ne relevait pas véritablement d'un marché : tout était produit et consommé quasiment au même endroit notamment les denrées agricoles)
  • les Etats contrôlaient énormément les interactions entre marché local et commerce international
  • les acteurs impliqués dans le commerce international étaient peu nombreux jusque vers 1850, date à laquelle notamment les marchés des capitaux se sont ouverts aux petits épargnants.

Quelques caractéristiques de la vague de mondialisation 1870-1914

La mondialisation qui eut lieu entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème s'est caractérisé par :

  • de fortes migrations< (55 millions d'Européens s'installèrent au Nouveau Monde, la Suède et l'Irlande erdirent 10% de leur population)
  • fortes proportions, pour de nombreux pays, d'investissements en capitaux dans le Nouveau Monde et les pays en développements (9% du PIB pour la Grande-Bretagne, 3,5% pour la France ce qui est plus que de nos jours)
  • convergence des prix des matières premières (par exemple, le blé était vendu 57,6% plus cher à Liverpool qu'à Chicago en 1870, différence tombant à 15,6% en 1913; il en a été de même pour tout un tas de biens autres que les simples matières premières)
  • convergence des salaires réels aussi bien entre l'Europe et le Nouveau Monde mais aussi à l'intérieur de l'Europe entre pays riches et pays pauvres (K.H O'Rourke et J.G Williamson, dans Globalization and History, 1999, attribuent 70% de cette convergence aux migrations de masse)

Ce n'est qu'en 1980 que les différents points énumérés ci-dessus concernant les effets observés lors de cette première mondialisation ont retrouvé leurs valeurs de 1914 (à l'exception des flux migratoires.)

Point de vue libéral sur la mondialisation

Les libéraux sont d'avis que le principe même d'une réglementation des échanges est anti-libéral et qu'il s'agit de mercantilisme ou de protectionnisme. Pour un libéral, la mondialisation des échanges est une recette où tout le monde peut gagner. Elle permet d'ouvrir aux producteurs de tous les pays de larges débouchés et donc une meilleure rémunération. Par exemple elle permet aux pays pauvres d'avoir accès aux marchés des pays riches actuellement verrouillés (le marché agricole européen est un des meilleurs exemples), ce qui leur permet d'augmenter leurs ventes et donc leurs bénéfices. Elle met les capitaux du monde entier en concurrence les uns avec les autres, au bénéfice des travailleurs du monde entier, tout autant que la main-d'oeuvre du monde entier, au bénéfice des capitalistes et surtout des consommateurs. La mondialisation apparaît ainsi comme un puissant facteur de développement économique pour le plus grand nombre.

De ce fait, ils ne voient dans la médiatisation de la « mondialisation » et l'épouvantail des délocalisations qu'une tentative de justification émotionnelle et irrationnelle du protectionnisme.

La mondialisation n’est qu’une expression de la liberté des acteurs économiques : qu’ils soient consommateurs, producteurs, salariés, entrepreneurs ou épargnants (et nous sommes tous un peu tout cela à la fois), ces acteurs de la vie sociale et économique ont un espace de choix plus grand avec l’ouverture des frontières.

Liens

Sources bibliographiques

Citations

  • MONDIALISATION : cette fiction permet de faire croire aux Français que l'appauvrissement relatif dont ils sont victimes du fait des progrès de l'extorsion, résulte d'un complot mondial à leur encontre, plutôt que de l'extorsion. En détournant les ressentiments contre un "ennemi extérieur", cette fiction permet d'éviter les révoltes contre le système d'extorsion collectiviste généralisé. (Dictionnaire de Novlangue de Zek)
  • On "voit" des McDonald's au coin de chaque rue, des films américains dans tous les cinémas, des Coca-Colas dans toutes les cafétérias, mais pas les milliers de cafés où l'on prend un sandwich jambon-beurre, ni les bouteilles d'Evian ou de Badoit, PPDA ou Gérard Depardieu ; on ne voit pas que dans la presse régionale la big news reste l'élection du conseil municipal... Pour nous, pays riches, la mondialisation est en grande partie imaginaire, elle est peut-être "notre" imaginaire. (Daniel Cohen, La Mondialisation et ses ennemis)

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