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Communisme
Définition
Le communisme est un système théorique d'organisation sociale reposant sur la propriété commune des moyens de production. C'est également un mouvement politique qui prétend renverser le capitalisme pour instaurer une société sans classe.
Le communisme désigne aussi le système politique proposé par Karl Marx, basé sur l'agression politique, dont voici les 10 points-clés du Manifeste (Manifeste du Parti Communiste) :
- Expropriation de la propriété foncière et affectation de la rente foncière aux dépenses de l'Etat.
- Impôt fortement progressif.
- Abolition de l'héritage.
- Confiscation des biens de tous les émigrés et rebelles.
- Centralisation du crédit entre les mains de l'Etat, au moyen d'une banque nationale, dont le capital appartiendra à l'Etat et qui jouira d'un monopole exclusif.
- Centralisation entre les mains de l'Etat de tous les moyens de transport.
- Multiplication des manufactures nationales et des instruments de production; défrichement des terrains incultes et amélioration des terres cultivées, d'après un plan d'ensemble.
- Travail obligatoire pour tous; organisation d'armées industrielles, particulièrement pour l'agriculture.
- Combinaison du travail agricole et du travail industriel; mesures tendant à faire graduellement disparaître la distinction entre la ville et la campagne.
- Education publique et gratuite de tous les enfants. Abolition du travail des enfants dans les fabriques tel qu'il est pratiqué aujourd'hui. Combinaison de l'éducation avec la production matérielle, etc.
Le communisme, ça marche !
On peut en effet citer comme exemple d'un "communisme qui marche" le cas de la cellule familiale, où les revenus sont mis en commun. Cet exemple (exception qui confirme la règle !) démontre que le critère essentiel de réussite du communisme (pour ceux qui y croient vraiment) est son caractère volontaire et l'absence de coercition pour le mettre en oeuvre. Au plan politique, les libéraux sont opposés au communisme d'une part parce que celui-ci ne peut exister qu'avec la coercition et la violence, et d'autre part parce que l'idéal communiste est total et collectif. Si des communautés veulent mettre en oeuvre une espèce de communisme en leur sein par mise en commun de tous les biens de leurs membres, rien ne s'y oppose dans un régime libéral - tant que les droits de chacun sont respectés.
Une idéologie mortifère
Au socialisme proprement dit, qui est un collectivisme coercitif, le communisme, religion laïque, rajoute une eschatologie. Ainsi, pour l'idéologie marxiste, l'essentiel est ce qui se produira plus tard, après la dictature du prolétariat et la phase présumée transitoire de capitalisme d'État. De cet essentiel, on ne dit jamais rien de précis, mais on comprend en gros que ce sera le paradis terrestre ("à chacun selon ses besoins"). On conçoit aisément qu'au pays de Cocagne, où tous nos besoins sont satisfaits magiquement, le communisme soit facile à instaurer (n'importe qui est disposé à partager la surabondance) ; le problème des communistes c'est qu'ils inversent la séquence, et qu'il faut d'abord passer par l'enfer communiste (ou plus exactement socialiste) pour atteindre cet hypothétique paradis. Et au nom de ce paradis terrestre on a au XXe siècle assassiné des dizaines de millions d'êtres humains.
Citations
- Dans un pays où l'Etat est le seul employeur, [...], l'ancien principe: "Qui ne travaille pas ne mange pas" est remplacé par cet autre: "Qui ne se soumet pas ne mange pas." Trotsky, 1936, critiquant la Russie stalinienne.
- On ne peut bien vivre là où tout est en commun. Comment l'abondance de produits peut-elle se réaliser là où chacun essaye de se soustraire au travail, étant donné qu'il n'est point stimulé par la pensée de son propre profit et que la confiance dans le travail de l'autre le rend indolent ? (Thomas More, Utopia, 1516)
- Tous les révolutionnaires proclament à leur tour que les révolutions précédentes ont fini par tromper le peuple; c'est leur révolution seule qui est la vraie révolution. « Tous les mouvements historiques précédents », déclarait le Manifeste communiste de 1848, « étaient des mouvements de minorités ou dans l'intérêt de minorités. Le mouvement prolétarien est le mouvement conscient et indépendant de l'immense majorité, dans l'intérêt de l'immense majorité ». Malheureusement cette vraie révolution, qui doit apporter aux hommes un bonheur sans mélange, n'est qu'un mirage trompeur qui ne devient jamais une réalité. Elle est apparentée à l'âge d'or des millénaristes : toujours attendue, elle est toujours perdue dans les brumes du futur, échappant toujours à ses adeptes au moment où ils pensent la tenir. (Vilfredo Pareto)
- Les fruits ne comptent pour rien, l’arbre capitaliste est toujours coupable. Par contre les fruits du communisme sous toutes ses formes sont toujours empoisonnés mais l’arbre n’est jamais à blâmer, seul son jardinier le serait ! (Xavier Prégentil)
- On ne peut pas être à la fois communiste, intelligent et honnête. (attribué à Raymond Aron)
- En abolissant la propriété personnelle, le communisme ne fait que me rejeter plus profondément sous la dépendance d'autrui, autrui s'appelant désormais la généralité ou la communauté. Bien qu'il soit toujours en lutte ouverte contre l'État, le but que poursuit le communisme est un nouvel « État », un status, un ordre de choses destiné à paralyser la liberté de mes mouvements, un pouvoir souverain supérieur à moi. (...) Désormais toute distinction s'efface, tous étant des gueux, et la société communiste se résume dans ce qu'on peut appeler la « gueuserie » générale. (Max Stirner)
- Si on n'est pas communiste à 20 ans, c'est qu'on a pas de cœur. Si on l'est toujours à 40 ans, c'est qu'on a pas de tête. (Attribuée à George Bernard Shaw (hautement improbable), Clémenceau, Churchill)
- Le Parti n'a pas raison parce que la doctrine est vraie, la doctrine est vraie parce que le Parti a toujours raison. (Etienne Gilson)
- Le communisme est un bel idéal. Que les communistes s'organisent dans leurs communes et phalanstères, qu'ils affichent leur bonheur d'y vivre, et ils seront rejoints par des millions et des milliards de gens. (...) Ce qu'il faut combattre n'est pas le communisme, ni aucune autre idéologie, mais la traduction politique de cette idéologie. (Christian Michel)
- Le communisme (Коммунизм) est une
doctrine politiquereligion totalitaire permettant d'atteindre l'égalité entre les hommes en les rendant tous également pauvres, cons et alcooliques. Malheureusement il n'a pas été possible de les rendre tous également cons, si bien que l'échec du communisme peut être imputé au fait que la doctrine communiste n'a pas été appliquée en totalité. (Désencyclopédie) (humour) - Le communisme est synonyme de nihilisme, d'indivision, d'immobilité, de nuit, de silence (Système des contradictions économiques) Pierre-Joseph Proudhon
- Le communisme c'est la seule maladie grave qu'on n'ait pas expérimenté sur les animaux. (Coluche) (humour)
- Dans le Manifeste du Parti communiste qu'il publie avec Engels en 1848, Marx demande aux classes dominantes de bien vouloir trembler sur leurs bases avec leurs privilèges et leur morale bourgeoise, car la révolution approche. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005) (humour)
Liens externes
- Site Noir du Communisme (fr)
- Liberpedia (fr)
Voir aussi
- marxisme
- socialisme
- collectivisme
- prolétariat
- lutte des classes
- France et communisme
- 1984
- La complication
- Le Livre noir du communisme
- Le passé d'une illusion
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