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Johann Gottlieb Fichte
Johann Gottlieb Fichte est un philosophe libéral allemand (Rammenau, Saxe, 1762-Berlin 1814).
Éminent représentant de l'idéalisme allemand, qui tire son origine de l’œuvre d'Emmanuel Kant, ses disciples furent Schelling, puis Hegel qui prit sa succession à l'université de Berlin.
Fasciné par la Révolution française, il s'oppose par la suite à la tyrannie napoléonienne (Discours à la nation allemande, 1807). Germaine de Staël propage ses idées dans son livre De l'Allemagne.
Sa pensée se développe autour de thèmes tels que la conscience de soi et l'intersubjectivité. Sa conception du droit naturel (Fondement du droit naturel, 1797) découle de la reconnaissance mutuelle de la rationalité et de la conscience d'autrui, qui permet de dégager une "sphère de liberté" où chacun est libre de la coercition d'autrui.
Impliqué en 1799 dans la "querelle de l'athéisme" (Atheismusstreit), il se défend en expliquant que la conception traditionnelle de Dieu n'en fait qu'une "idole impie", en lui faisant "une gloire dont un homme ne voudrait pas".
Fichte professe ce qu'on appelle souvent un « idéalisme subjectif », issu de la philosophie transcendantale kantienne, et aboutit à un système de la liberté pratique du moi, accompli dans le système du droit. Sa philosophie est souvent critiquée pour son hermétisme. Pour Fichte, la conscience ne s'appuie en rien sur le monde réel, elle ne s'appuie que sur elle-même. Par conséquent, le monde phénoménal surgit uniquement de la conscience de soi. Arthur Schopenhauer, qui fut élève de Fichte à Berlin, critiqua vertement ce point de vue, qui (comme celui de Schelling plus tard) rejette la distinction kantienne entre chose en soi et phénomène, et fait retour à la "masse pâteuse de l'identité absolue" en éludant les distinctions que Locke et Kant avaient péniblement établies "avec un déploiement incroyable de réflexion et de jugement". Pour Schopenhauer, Fichte abandonne la philosophie pour la littérature, en ne faisant plus appel qu'à l'intuition intellectuelle, "c'est-à-dire à l'inspiration".
Citations
- Crois sans cesse à ton sentiment, quand bien même tu ne peux réfuter les sophistes.
- Quand le pensant et le pensé sont pris comme identiques, et inversement, ce qui est engendré dans une telle pensée, c'est le concept du moi.
- L’État total, est celui qui assigne l’orientation de toutes les forces individuelles vers la finalité de l’espèce.
- Ce système qui consiste à attendre d’un être tout puissant le bonheur, c’est le système de l’idolâtrie, il est aussi vieux que la corruption humaine et le progrès du temps n’a fait que changer sa forme extérieure.
- Ceux qui parlent la même langue forment un tout que la pure nature a lié par avance de mille liens invisibles.
- L'homme ne devient homme que parmi les hommes.
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