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Au sens strict, l’'''entrepreneuriat''' (ou entreprenariat)<ref>L'équivalence en anglais est "entrepreneurship", qui peut avoir aussi le sens "d'esprit d'entreprise"</ref> est l'action de créer de la richesse et/ou de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise. Le terme ne peut donc pas être étroitement confiné à celui de l'[[entrepreneur]]. Encore, moins, si on prend l'entrepreneuriat dans une acceptation plus large, c'est-à-dire dans la capacité de concrétiser une idée et de se projeter dans le futur. Certes, l'entrepreneuriat peut conduire à la création d’une entreprise par un chef d'entreprise, mais cela peut mener également à l’[[Intrapreneur|intrapreneuriat]]<ref>Qualité organisationnelle pour encourager et développer la prise d’initiatives, à tous niveaux dans une entreprise</ref>. L’entrepreneuriat n’est pas une technique pour créer une entreprise, c’est surtout une attitude générale qui se développe en chacun de nous dans la vie quotidienne et dans toutes les activités professionnelles. L'entrepreneuriat se développe dans une culture qui favorise l'[[esprit d'entreprise]]. L'entrepreneur est un acteur où il faut prendre ce mot à la fois dans sa signification économique mais aussi dans son sens théâtral comme le souligne l'[[approche dramaturgique de l'entrepreneur]].
Au sens strict, l’'''entrepreneuriat''' (ou entreprenariat)<ref>L'équivalence en anglais est entrepreneurship, qui peut avoir aussi le sens d'esprit d'entreprise</ref> est l'action de créer de la richesse et/ou de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise. Le terme ne peut donc pas être étroitement confiné à celui de l'[[entrepreneur]]. Encore moins si on prend l'entrepreneuriat dans une acceptation plus large, c'est-à-dire dans la capacité de concrétiser une idée et de se projeter dans le futur. Certes, l'entrepreneuriat peut conduire à la création d’une entreprise par un chef d'entreprise, mais il peut mener également à l’[[Intrapreneur|intrapreneuriat]]<ref>Qualité organisationnelle pour encourager et développer la prise d’initiatives, à tous niveaux dans une entreprise</ref>. L’entrepreneuriat n’est pas une technique pour créer une entreprise, c’est surtout une attitude générale qui se développe en chacun de nous dans la vie quotidienne et dans toutes les activités professionnelles. L'entrepreneuriat se développe dans une culture qui favorise l'[[esprit d'entreprise]]. L'entrepreneur est un acteur. Il faut prendre ce mot à la fois dans sa signification économique mais aussi dans son sens théâtral comme le souligne l'[[approche dramaturgique de l'entrepreneur]].


== L'entrepreneuriat et l'Etat ==
== L'entrepreneuriat et l'État ==


Est-il impératif pour l'Etat et les décideurs politiques de développer et d'encourager la création de nouvelles entreprises?
Est-il impératif pour l'État et les décideurs politiques de développer et d'encourager la création de nouvelles entreprises ?


L'entrepreneuriat s'incarne dans un individu (homme : l'[[entrepreneur]] ou femme : l'[[entrepreneure]]) qui est capable de mettre en œuvre un certain nombre de choses : des actions et de l’énergie pour réaliser son projet. L'étendue de la zone d'action de l'entrepreneur n'est pas circonscrite à la zone économique, elle s'étend à l'artistique, au social, au sociétal, à l'humanitaire ou au sportif…
L'entrepreneuriat s'incarne dans un individu (homme : l'[[entrepreneur]] ou femme : l'[[entrepreneure]]) capable de mettre en œuvre des actions et de l’énergie pour réaliser son projet. L'étendue de la zone d'action de l'entrepreneur n'est pas circonscrite à la zone économique, elle s'étend à l'artistique, au social, au sociétal, à l'humanitaire ou au sportif…


Les attitudes entrepreneuriales c'est-à-dire les comportements que l’on peut retrouver chez chaque entrepreneur ne doivent pas être confondues avec les traits de personnalités. L’autonomie, la créativité, la [[curiosité épistémique]], l’esprit d’initiative, un certain goût du risque, l’esprit d’équipe et l’envie d’engagement sont des comportements d'action et non un reflet de la psychologie d'un dirigeant pris dans l'instant.
Les attitudes entrepreneuriales, c'est-à-dire les comportements que l’on peut retrouver chez chaque entrepreneur ne doivent pas être confondues avec les traits de personnalités. L’autonomie, la créativité, la [[curiosité épistémique]], l’esprit d’initiative, un certain goût du risque, l’esprit d’équipe et l’envie d’engagement sont des comportements d'action, et non un reflet de la psychologie d'un dirigeant pris dans l'instant.


Par conséquent, l'entrepreneuriat est corollaire à l'[[esprit d'entreprise]] c'est-à-dire par une culture sociétale qui favorise l'éveil du goût d’entreprendre par le dialogue et le partage des expériences entrepreneuriales, par l’échange des savoirs et des échecs des entrepreneurs, par la reconnaissance de l'Etat, et des pouvoirs publics en général, de la liberté d'autonomie de chaque membre de la société pour leurs apports respectifs dans chacune des étapes de l'acte d'entreprendre depuis l'initiation (détection des [[opportunités]]) jusqu'à la réalisation effective.
Par conséquent, l'entrepreneuriat est corollaire à l'[[esprit d'entreprise]], c'est-à-dire par une culture sociétale qui favorise l'éveil du goût d’entreprendre par le dialogue et le partage des expériences entrepreneuriales, par l’échange des savoirs et des échecs des entrepreneurs, par la reconnaissance de l'État et des pouvoirs publics en général de la liberté d'autonomie de chaque membre de la société pour leurs apports respectifs dans chacune des étapes de l'acte d'entreprendre depuis l'initiation (détection des [[opportunités]]) jusqu'à la réalisation effective.


== Annexes ==
== Informations complémentaires ==
=== Notes et références ===
=== Notes et références ===
<references />
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===


* [[1994]], C. Bruyat, "Contributions épistémologiques au domaine de l’entrepreneuriat", Revue Française de Gestion, n°101, pp113-125
* [[1994]], C. Bruyat, "Contributions épistémologiques au domaine de l’entrepreneuriat", ''Revue Française de Gestion'', n°101, pp113-125


* [[1996]],  
* [[1996]],  
** Pierre-André Julien, Michel Marchesnay, "L'entrepreneuriat", Edition Economica, Paris
** Pierre-André Julien, Michel Marchesnay, ''L'entrepreneuriat'', Edition Economica, Paris


* [[1997]], L. J. Fillion, "Le champ de l'entrepreneuriat : historique, évolution, tendances", Revue Internationale P.M.E., vol 10, n°2, pp129-172
* [[1997]], L. J. Fillion, "Le champ de l'entrepreneuriat : historique, évolution, tendances", ''Revue Internationale PME'', vol 10, n°2, pp129-172


* [[1999]],  
* [[1999]],  
** Louis Jacques Filion, [http://expertise.hec.ca/chaire_entrepreneuriat/wp-content/uploads/99-08-epientreprenologie.pdf "De l'entrepreneuriat à l'entreprenologie"], Organisations & Territoires, vol 8, n°1-2, printemps-été, pp131-148
** Louis Jacques Filion, [http://expertise.hec.ca/chaire_entrepreneuriat/wp-content/uploads/99-08-epientreprenologie.pdf "De l'entrepreneuriat à l'entreprenologie"], Organisations & Territoires, vol 8, n°1-2, printemps-été, pp131-148
** Thierry Verstraete, "Entrepreneuriat - connaître l’entrepreneur, comprendre ses actes", Paris: L’Harmattan
** Thierry Verstraete, ''Entrepreneuriat - connaître l’entrepreneur, comprendre ses actes'', Paris: L’Harmattan


* [[2012]], Djamila Elidrissi, Valérie Hauch, [https://www.cairn.info/revue-de-l-entrepreneuriat-2012-3-page-15.htm "Entrepreneuriat international et réseaux sociaux pour les PME innovantes : quelles perceptions pour quelles stratégies ?"], Revue de l’Entrepreneuriat, Vol 11, pp15-32
* [[2012]], Djamila Elidrissi, Valérie Hauch, [https://www.cairn.info/revue-de-l-entrepreneuriat-2012-3-page-15.htm "Entrepreneuriat international et réseaux sociaux pour les PME innovantes : quelles perceptions pour quelles stratégies ?"], ''Revue de l’Entrepreneuriat'', Vol 11, pp15-32


* [[2016]],  
* [[2016]],  
** Rico Baldegger, Olivier Giacomin, Frank Janssen, Christophe Schmitt, "Entrepreneuriat et économie", InPierre-André Julien, dir., "Entreprendre: Une introduction à l’entrepreneuriat", De Boeck Supérieur: Louvain-la-Neuve, 2ème édition, pp59-72
** Rico Baldegger, Olivier Giacomin, Frank Janssen, Christophe Schmitt, "Entrepreneuriat et économie", In Pierre-André Julien, dir., "Entreprendre : Une introduction à l’entrepreneuriat", De Boeck Supérieur: Louvain-la-Neuve, 2ème édition, pp59-72
** Frank Janssen, Bernard Surlemont, "L’entrepreneuriat", In:  Pierre-André Julien, dir., "Entreprendre: Une introduction à l’entrepreneuriat", De Boeck Supérieur: Louvain-la-Neuve, 2ème édition, pp31-38
** Frank Janssen, Bernard Surlemont, "L’entrepreneuriat", In:  Pierre-André Julien, dir., "Entreprendre: Une introduction à l’entrepreneuriat", De Boeck Supérieur: Louvain-la-Neuve, 2ème édition, pp31-38
** Armin Schwienbacher, Charles Van Wymeersch, "Le financement entrepreneurial", In: Pierre-André Julien, dir., "Entreprendre: Une introduction à l’entrepreneuriat", De Boeck Supérieur: Louvain-la-Neuve, 2ème édition, pp129-150
** Armin Schwienbacher, Charles Van Wymeersch, "Le financement entrepreneurial", In: Pierre-André Julien, dir., "Entreprendre: Une introduction à l’entrepreneuriat", De Boeck Supérieur: Louvain-la-Neuve, 2ème édition, pp129-150

Dernière version du 21 février 2025 à 12:46

Au sens strict, l’entrepreneuriat (ou entreprenariat)[1] est l'action de créer de la richesse et/ou de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise. Le terme ne peut donc pas être étroitement confiné à celui de l'entrepreneur. Encore moins si on prend l'entrepreneuriat dans une acceptation plus large, c'est-à-dire dans la capacité de concrétiser une idée et de se projeter dans le futur. Certes, l'entrepreneuriat peut conduire à la création d’une entreprise par un chef d'entreprise, mais il peut mener également à l’intrapreneuriat[2]. L’entrepreneuriat n’est pas une technique pour créer une entreprise, c’est surtout une attitude générale qui se développe en chacun de nous dans la vie quotidienne et dans toutes les activités professionnelles. L'entrepreneuriat se développe dans une culture qui favorise l'esprit d'entreprise. L'entrepreneur est un acteur. Il faut prendre ce mot à la fois dans sa signification économique mais aussi dans son sens théâtral comme le souligne l'approche dramaturgique de l'entrepreneur.

L'entrepreneuriat et l'État

Est-il impératif pour l'État et les décideurs politiques de développer et d'encourager la création de nouvelles entreprises ?

L'entrepreneuriat s'incarne dans un individu (homme : l'entrepreneur ou femme : l'entrepreneure) capable de mettre en œuvre des actions et de l’énergie pour réaliser son projet. L'étendue de la zone d'action de l'entrepreneur n'est pas circonscrite à la zone économique, elle s'étend à l'artistique, au social, au sociétal, à l'humanitaire ou au sportif…

Les attitudes entrepreneuriales, c'est-à-dire les comportements que l’on peut retrouver chez chaque entrepreneur ne doivent pas être confondues avec les traits de personnalités. L’autonomie, la créativité, la curiosité épistémique, l’esprit d’initiative, un certain goût du risque, l’esprit d’équipe et l’envie d’engagement sont des comportements d'action, et non un reflet de la psychologie d'un dirigeant pris dans l'instant.

Par conséquent, l'entrepreneuriat est corollaire à l'esprit d'entreprise, c'est-à-dire par une culture sociétale qui favorise l'éveil du goût d’entreprendre par le dialogue et le partage des expériences entrepreneuriales, par l’échange des savoirs et des échecs des entrepreneurs, par la reconnaissance de l'État et des pouvoirs publics en général de la liberté d'autonomie de chaque membre de la société pour leurs apports respectifs dans chacune des étapes de l'acte d'entreprendre depuis l'initiation (détection des opportunités) jusqu'à la réalisation effective.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. L'équivalence en anglais est entrepreneurship, qui peut avoir aussi le sens d'esprit d'entreprise
  2. Qualité organisationnelle pour encourager et développer la prise d’initiatives, à tous niveaux dans une entreprise

Bibliographie

  • 1994, C. Bruyat, "Contributions épistémologiques au domaine de l’entrepreneuriat", Revue Française de Gestion, n°101, pp113-125
  • 1996,
    • Pierre-André Julien, Michel Marchesnay, L'entrepreneuriat, Edition Economica, Paris
  • 1997, L. J. Fillion, "Le champ de l'entrepreneuriat : historique, évolution, tendances", Revue Internationale PME, vol 10, n°2, pp129-172
  • 1999,
    • Louis Jacques Filion, "De l'entrepreneuriat à l'entreprenologie", Organisations & Territoires, vol 8, n°1-2, printemps-été, pp131-148
    • Thierry Verstraete, Entrepreneuriat - connaître l’entrepreneur, comprendre ses actes, Paris: L’Harmattan
  • 2016,
    • Rico Baldegger, Olivier Giacomin, Frank Janssen, Christophe Schmitt, "Entrepreneuriat et économie", In Pierre-André Julien, dir., "Entreprendre : Une introduction à l’entrepreneuriat", De Boeck Supérieur: Louvain-la-Neuve, 2ème édition, pp59-72
    • Frank Janssen, Bernard Surlemont, "L’entrepreneuriat", In: Pierre-André Julien, dir., "Entreprendre: Une introduction à l’entrepreneuriat", De Boeck Supérieur: Louvain-la-Neuve, 2ème édition, pp31-38
    • Armin Schwienbacher, Charles Van Wymeersch, "Le financement entrepreneurial", In: Pierre-André Julien, dir., "Entreprendre: Une introduction à l’entrepreneuriat", De Boeck Supérieur: Louvain-la-Neuve, 2ème édition, pp129-150

Articles connexes