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'''Hugo Chávez''', de son nom complet '''Hugo Rafael Chávez Frías''', né le 28 juillet 1954 à Sabaneta (Venezuela), est un ancien officier putschiste et le président du Venezuela depuis le 2 février [[1999]]. Chantre d'un « socialisme du XIX{{e}} siècle », il a mené des politiques socialisantes qui ont affaibli l'économie du pays et pris de très nombreuses mesures qui mettent gravement en cause les libertés les plus essentielles des citoyens du pays : liberté de la presse bafouée, interdiction arbitraire de participer aux élections, exil des opposants, etc. | |||
''' | S'appuyant sur les revenus du pétrole, il mène une diplomatie très agressive, fondée sur l'alliance avec la Russie, l'Iran ou la Bolivie, et dont le trait caractéristique est un anti-américanisme permanent. Les [[États-Unis]], érigés par Chavez en ennemis à abattre, sont accusés de tous les complots possibles et imaginables. | ||
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L'ancien chef des armées du pays, le général Raul Baduel, qui avait permis le retour au pouvoir de Chávez a qualifié la réforme de « coup d'état » en novembre 2007. Il avait déjà dénoncé en juillet 2007 à propos de cette réforme : « l'orthodoxie [[marxisme|marxiste]], qui considère la démocratie [..] comme un simple instrument de la domination bourgeoise »<ref>''[http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-975510@51-968940,0.html L'ex-chef des armées vénézuéliennes critique Hugo Chavez]'', ''Le Monde'', 7 novembre 2007</ref>. | L'ancien chef des armées du pays, le général Raul Baduel, qui avait permis le retour au pouvoir de Chávez a qualifié la réforme de « coup d'état » en novembre 2007. Il avait déjà dénoncé en juillet 2007 à propos de cette réforme : « l'orthodoxie [[marxisme|marxiste]], qui considère la démocratie [..] comme un simple instrument de la domination bourgeoise »<ref>''[http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-975510@51-968940,0.html L'ex-chef des armées vénézuéliennes critique Hugo Chavez]'', ''Le Monde'', 7 novembre 2007</ref>. | ||
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* Mathieu Bréard, [http://www.leblogueduql.org/2007/02/hugo_chavez_lea.html "Hugo Chavez, leader maximo de l’Amérique latine"], Le blogue du ''[[Québécois Libre]]'', 25 février 2007 | * Mathieu Bréard, [http://www.leblogueduql.org/2007/02/hugo_chavez_lea.html "Hugo Chavez, leader maximo de l’Amérique latine"], Le blogue du ''[[Québécois Libre]]'', 25 février 2007 | ||
* Carl-Stéphane Huot, [http://www.leblogueduql.org/2007/06/hugo_chavez_et_.html "Hugo Chavez et la liberté de presse"], Le blogue du ''[[Québécois Libre]]'', 03 juin 2007 | * Carl-Stéphane Huot, [http://www.leblogueduql.org/2007/06/hugo_chavez_et_.html "Hugo Chavez et la liberté de presse"], Le blogue du ''[[Québécois Libre]]'', 03 juin 2007 | ||
* Randall McElroy III, [http://distributedrepublic.net/archives/2007/09/04/venezuela-y-m-s-all Venezuela y más allá], ''Distributed Republic'', 09 avril 2007 {{en}} | * Randall McElroy III, [http://distributedrepublic.net/archives/2007/09/04/venezuela-y-m-s-all Venezuela y más allá], ''Distributed Republic'', 09 avril 2007 {{en}} | ||
* Michael S. Rozeff, [http://www.lewrockwell.com/rozeff/rozeff165.html "The Power Goes On"], LewRockwell.com, 21 août 2007 | * Michael S. Rozeff, [http://www.lewrockwell.com/rozeff/rozeff165.html "The Power Goes On"], LewRockwell.com, 21 août 2007 | ||
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Version du 20 septembre 2008 à 03:07
Hugo Chávez | |||||
homme politique | |||||
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Dates | né en 1954 | ||||
Tendance | antilibéral populiste | ||||
Nationalité | {{{nationalité}}} | ||||
Articles internes | Autres articles sur Hugo Chávez | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Hugo Chávez | |||||
Hugo Chávez, de son nom complet Hugo Rafael Chávez Frías, né le 28 juillet 1954 à Sabaneta (Venezuela), est un ancien officier putschiste et le président du Venezuela depuis le 2 février 1999. Chantre d'un « socialisme du XIXe siècle », il a mené des politiques socialisantes qui ont affaibli l'économie du pays et pris de très nombreuses mesures qui mettent gravement en cause les libertés les plus essentielles des citoyens du pays : liberté de la presse bafouée, interdiction arbitraire de participer aux élections, exil des opposants, etc.
S'appuyant sur les revenus du pétrole, il mène une diplomatie très agressive, fondée sur l'alliance avec la Russie, l'Iran ou la Bolivie, et dont le trait caractéristique est un anti-américanisme permanent. Les États-Unis, érigés par Chavez en ennemis à abattre, sont accusés de tous les complots possibles et imaginables.
Carrière politique
Avant la présidence
Après un séjour à l'Académie militaire du Venezuela qu'il quitte avec le diplôme de Sciences et Arts militaires, il étudie également la science politique à Caracas en 1989-1990, où il obtient sa maîtrise. En 1983, Chávez crée avec notamment Raúl Isaías Baduel, au sein de l'armée, le Movimiento Bolivariano Revolucionario 200 (Mouvement révolutionnaire bolivarien 200, MBR-200) d'orientation socialiste. Ce mouvement, dont il est à la tête, tentera deux coup d'État dont le premier lui vaudra de la prison jusqu'en 1994[1], libéré par Rafael Caldera, qui en avait fait une de ses promesses politiques.
Première élection à la tête du Venezuela (1998)
Une fois libéré, Chávez crée un parti politique, le « Movimiento Quinta República, MVR » (Mouvement cinquième république), version civile du MBR-200. En 1998, celui que le slogan de campagne proclame « fléau de l'oligarchie et héros des pauvres », emmène la coalition de partis de gauche à 34% des sièges du Congrès national lors des élections législatives. Quelques temps après Chávez sort victorieux de l’élection présidentielle de 1998 avec 56% des voix.
Le 2 février 1999, Chávez prête serment sur la constitution de 1961 qu'il qualifie de moribonde, et qu'un référendum dont il est à l'initiative (80% des 40% de votants pour le oui) achève deux mois plus tard : une nouvelle Assemblée constituante est chargé de rédiger la nouvelle, assortie d'une promesse d'élection générale (comprenant le poste de président). Le 7 août 1999, cette Assemblée constituée de 131 membres - la plupart sans aucune expérience politique -, voit le jour, et a trois mois pour rédiger cette constitution. Soumise à référendum en fin d'année celle-ci est approuvée à 71,4% des voix (taux de participation de 55%), et entérine, entres autres, les changements suivants : changement de nom du pays en « République bolivarienne du Venezuela », établissement d'un système monocaméral, mandat du président passant de 5 ans à 6 ans, avec possibilité d'une réélection [2], mise en vigueur du « Référendum révocatoire » qui permet au peuple de destituer n'importe quel gouvernant, fonctionnaire ou administrateur public, y compris le président.
Première réélection (2000)
Les élections générales promises par Chávez ont lieu le 30 juillet 2000 : Chávez est réélu président avec 59,5% des voix, et le MVR remporte 76 des 165 sièges de l'Assemblée nationale, ainsi que les gouvernements de 12 des 23 États (régions administratives) du pays.
À la suite des attentats du 11 septembre 2001, le cours du pétrole brut s'effondrent qui provoque une crise économique au Venezuela, troisième exportateur mondial de pétrole. Le gouvernement, faute de moyens financiers, est aux prises avec une grève générale pour protester contre les mesures économiques et sociales d'Hugo Chávez. Cette grève paralyse le pays pendant plus de 12 heures pendant que des milliers de partisans du gouvernement se réunissent à Caracas, afin de soutenir le président. La polarisation du pays atteint son paroxysme. Durant l'année 2002 après l'appel à la démission du président émanant de trois officiers, des soulèvements réprimés par les armes, et un coup d'État dirigé par Pedro Carmona, président de la chambre de commerce du Venezuela, aussi vite reconnu par Madrid et Washington que renversé, Hugo Chávez reste en place. En 2004, dans un climat très tendu où le Conseil National Electoral (CNE) essaye d'avorter une procédure de révocation prévue par la nouvelle constitution, un nouveau vote confirme Chávez au pouvoir, qui renforce le président et le pousse à outrepasser sa constitution pour envisager un mandat à vie.
Seconde réélection (2006) et réforme institutionnelle
Le 3 décembre 2006, Chávez gagne l'élection présidentielle avec près de 63 % des voix. Après huit années de règne, la dictature se met en place : suppression du nombre limite de mandats, inscription du socialisme dans la constitution qui remet en cause du pluralisme politique[3]. Lorsque l'état d'urgence est proclamé, la liberté de la presse est suspendue, ainsi que les normes de la justice[3], mesures d'exception pour la liberté de la presse ou la liberté d'expression en général, et état d'urgence qui rendent effectives les plein pouvoirs d'un dictateur qui ne gouverne plus que par décrets.
Les manifestations étudiantes demandant le report du référendum populaire prévu le 2 décembre sont dispersées de « façon musclée » le 2 novembre[4][5]. L'ancien chef des armées du pays, le général Raul Baduel, qui avait permis le retour au pouvoir de Chávez a qualifié la réforme de « coup d'état » en novembre 2007. Il avait déjà dénoncé en juillet 2007 à propos de cette réforme : « l'orthodoxie marxiste, qui considère la démocratie [..] comme un simple instrument de la domination bourgeoise »[6].
Notes et références
- ↑ C'est pendant son séjour carcéral que Chávez fait la connaissance de l'idéologue argentin négationniste Norberto Ceresole, qui fera partie de son entourage jusqu'en 1999 et sera finalement contraint de quitter le Venezuela au terme d'une importante polémique. Cf. Alberto Barrera Tyszka & Cristina Marcano, « Chávez, el regreso de los caudillos », Letras libres, mars 2005 et Alberto Garrido, « Ceresole, la periodista y los Carapintadas » in Chávez Con Uniforme,
- ↑ La constitution antérieure permettait la réélection du président, mais seulement après une période d'au moins 10 ans.
- ↑ Revenir plus haut en : 3,0 et 3,1 Gerardo Reyes, « Le socialisme érigé en doctrine d'État », dans Nuevo Herald, article repris dans Courrier international n°887, 31-10 au 07-11-2007, p.21
- ↑ Dispersion musclée d'une manifestation anti-Chavez à Caracas, Edicom, 2 novembre 2007
- ↑ Vidéo des évènements sur le site du journal Le Monde
- ↑ L'ex-chef des armées vénézuéliennes critique Hugo Chavez, Le Monde, 7 novembre 2007
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
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Faut-il Laisser La Gauche Seule Soutenir Chavez? | |
- Mathieu Bréard, "Hugo Chavez, leader maximo de l’Amérique latine", Le blogue du Québécois Libre, 25 février 2007
- Carl-Stéphane Huot, "Hugo Chavez et la liberté de presse", Le blogue du Québécois Libre, 03 juin 2007
- Randall McElroy III, Venezuela y más allá, Distributed Republic, 09 avril 2007 (en)
- Michael S. Rozeff, "The Power Goes On", LewRockwell.com, 21 août 2007
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