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Différences entre les versions de « Bourse du travail »
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Les taux de travail sont très différents d'une place à l'autre. Pourquoi les ouvriers ne feraient-ils pas des arbitrages comme en font les marchands de blé ou les possesseurs de valeurs mobilières ? | |||
1° Sous un régime de pleine [[liberté]] et de développement normal du marchandage, le [[prix]] courant de toute espèce de travail tendrait toujours, dans chaque localité, à se niveler avec celui du [[marché]] général ; | |||
2° Le prix courant du [[travail]] sur le marché général tendrait, à son tour, à se mettre au niveau de son prix naturel, c'est-à-dire de ses frais de production augmentés d'une part proportionnelle de produit net, déduction faite de la rémunération des intermédiaires. | |||
Le 20 juillet 1846, M. de Molinari fit un appel aux ouvriers dans le ''Courrier français'', dirigé par Victor Durrieu. Il proposait de publier régulièrement des bulletins du travail. Immédiatement se dressa contre cette proposition l'esprit de [[monopole]] qui hante toujours les ouvriers. La réunion des tailleurs de pierre de Paris repoussa cette proposition comme étant de nature à attirer des concurrents sur le marché parisien. Sous le révolution de 1848, l'idée de M. G. de Molinari ne fut pas mieux accueillie. Mais il ne se rebuta pas. En 1857, il fonda à Bruxelles un journal intitulé ''la Bourse du travail'', dont son frère, M. Eugène de Molinari, était rédacteur en chef. Il rencontra la double hostilité des ouvriers et des industriels et dut cesser sa publication au bout de quelques mois. M. de Molinari est le créateur du mot : mais les bourses du travail qui ont été fondées à Paris et en France montrent les déformations dont est susceptible une idée juste. Les syndicats installés dans les bourses du travail en ont exclu les acheteurs de travail : singulière manière, à coup sûr, d'en relever le prix. Ils en ont fait des foyers de guerre sociale, aux frais des contribuables assez naïfs et assez faibles pour préparer eux-mêmes, contre eux-mêmes, la guerre sociale qu'ils redoutent. | |||
[[Yves Guyot]], « M. G. de Molinari » in [[Journal des économistes]], tome XXXIII, février 1912 | |||
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Version du 22 novembre 2007 à 20:08
Une bourse du travail est un lieu où sont réunis les différents syndicats de salariés, ce lieu permet à ceux-ci de posséder des locaux pour exercer leurs activités et permet aux différents syndicats d'être proches, ce qui facilite les actions communes via par exemple des intersyndicales.
Position libertarienne
Gustave de Molinari a étudié longuement la question des bourses du travail. Il considère qu'il est nécessaire que les ouvriers aient les moyens d’agir sur le marché du travail par ce biais.
Citations
Les taux de travail sont très différents d'une place à l'autre. Pourquoi les ouvriers ne feraient-ils pas des arbitrages comme en font les marchands de blé ou les possesseurs de valeurs mobilières ?
1° Sous un régime de pleine liberté et de développement normal du marchandage, le prix courant de toute espèce de travail tendrait toujours, dans chaque localité, à se niveler avec celui du marché général ;
2° Le prix courant du travail sur le marché général tendrait, à son tour, à se mettre au niveau de son prix naturel, c'est-à-dire de ses frais de production augmentés d'une part proportionnelle de produit net, déduction faite de la rémunération des intermédiaires.
Le 20 juillet 1846, M. de Molinari fit un appel aux ouvriers dans le Courrier français, dirigé par Victor Durrieu. Il proposait de publier régulièrement des bulletins du travail. Immédiatement se dressa contre cette proposition l'esprit de monopole qui hante toujours les ouvriers. La réunion des tailleurs de pierre de Paris repoussa cette proposition comme étant de nature à attirer des concurrents sur le marché parisien. Sous le révolution de 1848, l'idée de M. G. de Molinari ne fut pas mieux accueillie. Mais il ne se rebuta pas. En 1857, il fonda à Bruxelles un journal intitulé la Bourse du travail, dont son frère, M. Eugène de Molinari, était rédacteur en chef. Il rencontra la double hostilité des ouvriers et des industriels et dut cesser sa publication au bout de quelques mois. M. de Molinari est le créateur du mot : mais les bourses du travail qui ont été fondées à Paris et en France montrent les déformations dont est susceptible une idée juste. Les syndicats installés dans les bourses du travail en ont exclu les acheteurs de travail : singulière manière, à coup sûr, d'en relever le prix. Ils en ont fait des foyers de guerre sociale, aux frais des contribuables assez naïfs et assez faibles pour préparer eux-mêmes, contre eux-mêmes, la guerre sociale qu'ils redoutent.
Yves Guyot, « M. G. de Molinari » in Journal des économistes, tome XXXIII, février 1912
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