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Dans son essai "L'attention détournée pendant les récessions", publié en [[2021]], Simon Bilo se concentre sur la perspective Kirznerienne du processus de marché. Il propose une extension de la théorie d'[[Israel Kirzner]] sur l'entrepreneuriat, dans une application particulière liée aux conditions de récessions économiques. Dans la généralité des cas, les gens choisissent ce à quoi ils prêtent attention. Hors, celle-ci a des limites. Simon Bilo explore à quel point l'attention, une ressource limitée ou rare, peut être importante pendant les périodes de récessions. Durant ces étapes, les entrepreneurs sont soudainement confrontés à un ensemble d'opportunités qui résultent de mauvaises allocations antérieures des facteurs de production. Mais, Simon Bilo ne s'appuie pas sur la théorie de l'irréversibilité de l'investissement en situation d'incertitude. Cette approche a une perspective ex ante, c'est-à-dire avant que l'investissement ne se produise. Autre contraire, il s'aligne sur la conduite des travaux des auteurs autrichiens ([[Friedrich Hayek]], [[Ludwig von Mises]], [[Ludwig Lachmann]], [[Roger Garrison]]) pour s'interroger ce que deviennent les biens d'équipement déjà existants. Car, l'analyse ex post est celle qui convient le mieux dans le contexte des récessions.
Dans son essai "L'attention détournée pendant les récessions", publié en [[2021]], Simon Bilo se concentre sur la perspective Kirznerienne du processus de marché. Il propose une extension de la théorie d'[[Israel Kirzner]] sur l'entrepreneuriat, dans une application particulière liée aux conditions de récessions économiques. Dans la généralité des cas, les gens choisissent ce à quoi ils prêtent attention. Hors, celle-ci a des limites. Simon Bilo explore à quel point l'attention, une ressource limitée ou rare, peut être importante pendant les périodes de récessions. Durant ces étapes, les entrepreneurs sont soudainement confrontés à un ensemble d'opportunités qui résultent de mauvaises allocations antérieures des facteurs de production. Mais, Simon Bilo ne s'appuie pas sur la théorie de l'irréversibilité de l'investissement en situation d'incertitude. Cette approche a une perspective ex ante, c'est-à-dire avant que l'investissement ne se produise. Autre contraire, il s'aligne sur la conduite des travaux des auteurs autrichiens ([[Friedrich Hayek]], [[Ludwig von Mises]], [[Ludwig Lachmann]], [[Roger Garrison]]) pour s'interroger ce que deviennent les biens d'équipement déjà existants. Car, l'analyse ex post est celle qui convient le mieux dans le contexte des récessions.


Il existe alors deux types d'opportunités pour les entrepreneurs, celles qui servent à réparer les processus de production existants et celles qui créent de nouveaux projets d'investissement. La vigilance des entrepreneurs est alors en suspens. Simon Bilo essaie alors de comprendre le caractère procyclique de l'investissement global au moment précis où les entrepreneurs décident de reporter ou d'abandonner certains de leurs projets en dépassant les limites de leur vigilance entrepreneuriale. En cas d'intervention de l'État par une politique de relance par l'intermédiaire des dépenses publiques sur des cibles mal choisies, des effets significatifs s'observent sur la [[vigilance]] des entrepreneurs. Cela peut entraîner une réaffectation des actifs sur des opportunités entrepreneuriales relativement improductives et donc provoquer la poursuite de la récession. En effet, l'État joue alors un rôle plus important sur le marché en période de crise par des politiques fiscales et budgétaires. Mais, par hypothèse, les hommes et les femmes au service du gouvernement sont moins capables d'identifier les changements dans les goûts des consommateurs que les entrepreneurs. Par conséquent, la production globale finit par diminuer en valeur réelle.
Il existe alors deux types d'opportunités pour les entrepreneurs, celles qui servent à réparer les processus de production existants et celles qui créent de nouveaux projets d'investissement. La vigilance des entrepreneurs est alors en suspens. Simon Bilo essaie alors de comprendre le caractère procyclique de l'investissement global au moment précis où les entrepreneurs décident de reporter ou d'abandonner certains de leurs projets en dépassant les limites de leur [[vigilance entrepreneuriale]]. En cas d'intervention de l'État par une politique de relance et par l'intermédiaire des dépenses publiques sur des cibles mal choisies, des effets significatifs s'observent sur la [[vigilance]] des entrepreneurs. Cela peut entraîner une réaffectation des actifs sur des opportunités entrepreneuriales relativement improductives et donc provoquer la poursuite de la récession. En effet, l'État joue alors un rôle plus important sur le marché en période de crise par des politiques fiscales et budgétaires. Mais, par hypothèse, les hommes et les femmes au service du gouvernement sont moins capables d'identifier les changements dans les goûts des consommateurs que les entrepreneurs. Par conséquent, la production globale risque de diminuer en valeur réelle car les investissements ne sont pas rentables. Lorsque l'État attribue des subventions supplémentaires, les gens se font concurrence pour s'accaparer ces rentes potentielles<ref>Théorie du rent-seeking : [[Gordon Tullock]] ([[1967]]) et Anne Krueger ([[1974]])</ref>. Les nouvelles rentes distribuées par l'État sont donc des opportunités de profit qui détournent les entrepreneurs d'autres activités, c'est-à-dire, en cas de récession, d'investir dans de nouveaux projets rentables ou de reconfigurer des investissements existants en activités profitables.  


== Publications ==
== Publications ==

Version du 10 juillet 2022 à 13:44

Simon Bilo est un économiste indépendant vivant aux États-Unis, à Arlington. Il a effectué ses études d'économie à l'université de Prague, en République tchèque. Ses recherches actuelles portent sur les questions de la non-neutralité monétaire, également connue sous le nom d'effet Cantillon. Il s'intéresse également à la théorie des fluctuations économiques, à l'histoire de la pensée économique, à l'économie internationale, à l'école autrichienne d'économie et à l'économie monétaire.

Dans son essai "L'attention détournée pendant les récessions", publié en 2021, Simon Bilo se concentre sur la perspective Kirznerienne du processus de marché. Il propose une extension de la théorie d'Israel Kirzner sur l'entrepreneuriat, dans une application particulière liée aux conditions de récessions économiques. Dans la généralité des cas, les gens choisissent ce à quoi ils prêtent attention. Hors, celle-ci a des limites. Simon Bilo explore à quel point l'attention, une ressource limitée ou rare, peut être importante pendant les périodes de récessions. Durant ces étapes, les entrepreneurs sont soudainement confrontés à un ensemble d'opportunités qui résultent de mauvaises allocations antérieures des facteurs de production. Mais, Simon Bilo ne s'appuie pas sur la théorie de l'irréversibilité de l'investissement en situation d'incertitude. Cette approche a une perspective ex ante, c'est-à-dire avant que l'investissement ne se produise. Autre contraire, il s'aligne sur la conduite des travaux des auteurs autrichiens (Friedrich Hayek, Ludwig von Mises, Ludwig Lachmann, Roger Garrison) pour s'interroger ce que deviennent les biens d'équipement déjà existants. Car, l'analyse ex post est celle qui convient le mieux dans le contexte des récessions.

Il existe alors deux types d'opportunités pour les entrepreneurs, celles qui servent à réparer les processus de production existants et celles qui créent de nouveaux projets d'investissement. La vigilance des entrepreneurs est alors en suspens. Simon Bilo essaie alors de comprendre le caractère procyclique de l'investissement global au moment précis où les entrepreneurs décident de reporter ou d'abandonner certains de leurs projets en dépassant les limites de leur vigilance entrepreneuriale. En cas d'intervention de l'État par une politique de relance et par l'intermédiaire des dépenses publiques sur des cibles mal choisies, des effets significatifs s'observent sur la vigilance des entrepreneurs. Cela peut entraîner une réaffectation des actifs sur des opportunités entrepreneuriales relativement improductives et donc provoquer la poursuite de la récession. En effet, l'État joue alors un rôle plus important sur le marché en période de crise par des politiques fiscales et budgétaires. Mais, par hypothèse, les hommes et les femmes au service du gouvernement sont moins capables d'identifier les changements dans les goûts des consommateurs que les entrepreneurs. Par conséquent, la production globale risque de diminuer en valeur réelle car les investissements ne sont pas rentables. Lorsque l'État attribue des subventions supplémentaires, les gens se font concurrence pour s'accaparer ces rentes potentielles[1]. Les nouvelles rentes distribuées par l'État sont donc des opportunités de profit qui détournent les entrepreneurs d'autres activités, c'est-à-dire, en cas de récession, d'investir dans de nouveaux projets rentables ou de reconfigurer des investissements existants en activités profitables.

Publications


  1. Théorie du rent-seeking : Gordon Tullock (1967) et Anne Krueger (1974)