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Robert Bleiberg

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Robert Bleiberg
Journaliste financier

Dates 1924-1997
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Tendance Libéral classique
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Robert Bleiberg

Citation
Interwikis sur Robert Bleiberg

Robert Marvin Bleiberg (né le 21 juin 1924 à Brooklyn, décédé le 3 novembre 1997 à Manhattan) était un journaliste financier américain, défenseur remarquablement cohérent de la libre entreprise et du capitalisme. Il est titulaire d'un diplôme universitaire en économie du Columbia College en 1943 et de la Townsend Harris High School de Manhattan. Il a obtenu un Master en commerce de la Stern School of Business de l'université de New York et un doctorat honorifique du Hillsdale College. Il a participé à de nombreuses conférences lors des séries Ludwig von Mises au Hillsdale College et a écrit dans sa revue Imprimis.

Un journaliste financier pourfendeur des régulations étatiques

Il était le rédacteur en chef de Barron's Weekly, le tabloïd économique et financier publié par le Dow Jones. Il a rejoint le magazine en 1946 en tant que rédacteur en chef adjoint après avoir servi dans l'armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale et avoir été blessé à Okinawa. En 1954, il en devient le rédacteur en chef, puis en 1980 le vice-président du groupe de tous les magazines du Dow Jones. En 1982, il est le directeur éditorial et rédacteur en chef de Barron's jusqu'à sa retraite en 1991. Il a fait passer le magazine d'un tirage de 50 000 exemplaires à 265 000 exemplaires.

Il est reconnu pour son travail sérieux et appliqué. Depuis son premier éditorial dénonçant la fixation des prix du café par l'État dans le numéro du 28 février 1955 de Barron's jusqu'au dernier article, « A Kind Word for Gold », dans le numéro du 18 novembre 1991, Robert Bleiberg a toujours gardé son regard avisé sur la liberté économique menacée par les réglementations étatiques[1]. Ses éditoriaux hebdomadaires lui ont procuré une grande influence dans le milieu des affaires et le monde politique. Il a dénoncé les subventions aux grandes entreprises et la fixation des prix par l'État de nombreux produits de base, notamment le coton, le caoutchouc, le cuivre, l'électricité, le gaz naturel et le papier journal.

Dans un style cynique et volontairement pessimiste, il forçait le trait en déclarant que le monde allait tout droit en enfer dans une charrette à bras et qu'il le méritait amplement. Avare d'éloges, il détestait les marxistes, les militants des droits des animaux, les fanatiques de l'environnement comme la biologiste et écologiste Rachel Carson, les activistes de gauche comme Ralph Nader[2], les bureaucrates, les régulateurs, la Banque mondiale, CBS News et une longue liste d'agences fédérales, à commencer par la SEC[3]. Il n'oubliait pas de piquer les membres des administrations d'Eisenhower, de Nixon, de Reagan et de Bush proches de ses idées politiques, tout comme les membres des présidences Kennedy, Johnson et Carter.

Les sujets qu'il a traités pendant plus de quarante années sont encore d'une actualité criante aujourd'hui. Il insista sur la nécessité de laisser les entreprises gérer librement leur organisation sans ingérence réglementaire, même légère. Pourtant, lorsqu'il affirma cette idée dès 1955, cela n'était inscrit dans aucun dogme d'aucun parti des États-Unis ou du monde entier. Il était convaincu que le capitalisme du laissez-faire, doctrine économique née au XIXe siècle, serait de nouveau l'avenir glorieux de l'Amérique et du monde. Il rendait souvent hommage au système capitaliste qui a apporté en peu de temps des progrès scientifiques aux retombées positives en médecine et dans les biens que nous utilisons presque quotidiennement, comme l'automobile.

Une devise qui lui a profité : aller dans le sens inverse de la foule

Comme tout journaliste confirmé, Robert Bleiberg avait un don pour la formule. Il prévenait les économistes et financiers téméraires ou impétueux de ne pas porter leurs analyses au travers d'une boule de cristal au risque de manger du verre pilé. Il était prudent dans ses pronostics car il fut toute sa vie un observateur avisé des tendances économiques mondiales. Malgré ses précautions, durant l'ère Reagan et des économistes supply siders dans les années 1980, il s'enhardit à prévoir un rebond de la prospérité. Il était un fier et fervent partisan de la doctrine de l'opinion contraire qui vise à se poser la question de savoir si la masse a raison de penser la même chose et s'il n'y a pas des opportunités d'investissement contrarien à réaliser en allant dans le sens inverse de la foule.

Au moment où les économistes professionnels, les bureaucrates et même les dirigeants d'entreprise ne voyaient pas la tendance haussière du marché, il perçut une tendance étonnante du marché financier américain à être en retard sur les événements mondiaux. Sa stratégie était favorisée par la prédominance du journalisme pessimiste dans les réseaux de télévision et les autres médias, une propagande constante diffusée à l'opinion publique bloquant les bonnes nouvelles. Année après année, nous dit Robert Bleiberg, les téléspectateurs sont avertis que les pesticides causent le cancer, que les additifs chimiques empoisonnent nos aliments et notre eau, et que l'énergie nucléaire est propice à une catastrophe qui ne demande qu'à se produire.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Il a remporté de nombreux prix pour ses reportages.
  2. Activiste politique qui a lancé le mouvement consumériste aux États-Unis dans les années 1960 et 1970, prétextant la défense des consommateurs pour s'attaquer aux grands groupes industriels.
  3. Securities and Exchange Commission, l'autorité de réglementation des activités boursières aux États-Unis. Robert Blieberg n'était pas tendre non plus avec son directeur, Stanley Sporkin.

Publications

  • 1974,
    • a. "Farewell to Wage and Price Controls", Imprimis, July, Vol 3, n°7
    • b. "Wage and Price Controls", In: "Champions of Freedom: Ludwig von Mises Lecture Series", Hillsdale, Michigan: Hillsdale College Press
  • 1979, avec H. Frederick Hagemann, Samuel H. Woolley, "American Banking And Inflation", Washington, D. C.: Committee For Monetary Research And Education, préface de G. C. Wiegad