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Raphael Kazmann

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Raphael Gabriel Kazmann est un ancien ingénieur hydrologue employé par la Ranney Method Water Supplies, Inc., à Columbus, dans l'État de l'Ohio aux États-Unis. Il était spécialisé dans le domaine des sources d'approvisionnement en eau souterraine par l'infiltration des rivières. Vers la fin de sa vie, il s'est intéressé aux idées libérales en étant proche de la Foundation for Economic Education et en collaborant à certains articles de leur revue, "The Freeman". Sa formation d'ingénieur rend particulièrement enrichissante sa discussion des problèmes inhérents aux programmes de ressources en eau et à la protection de l'environnement. Il a enseigné pendant 19 ans à la Louisiana State University avant de prendre sa retraite en 1982. Il a observé durant sa carrière une défaillance dans l'organisation du recrutement des enseignants à l'université[1].

Une remise en cause du suffrage universel tel que défini aujourd'hui

Dans son livre "The American Revolution Resurgent", Raphael Kazmann expose les conséquences de l'abandon par les États-Unis de la république constitutionnelle léguée par les Pères fondateurs au profit du système électoral majoritaire. Il redéfinit la démocratie de façon normative comme un régime politique dans lequel la règle de la majorité est contrainte par la moralité et la justice. Il a puisé sa philosophie dans des piliers libéraux classiques tels que Frédéric Bastiat, Alexis de Tocqueville, Ayn Rand, les économistes de l'école autrichienne et la philosophie morale de la Bible. Son approche de la moralité et de la justice puise dans des sources de la loi naturelle.

Il remet en question le suffrage universel. Dans la démocratie, certaines factions cherchent à gagner aux dépens des autres, ce qui caractérise notre système politique actuel. Pourtant, les moins qualifiés ne sont que trop heureux de laisser la prise de décisions aux mieux qualifiés en cas de poursuite d'un objectif commun. Il cite l'exemple des clubs d'investissement où la majorité n'a pas le pouvoir de transgresser les droits des minorités. Dans cette logique, il propose que le corps électoral soit constitué des personnes ayant les revenus bruts les plus élevés[2]. En effet, ceux qui gèrent leur propre vie avec succès sont plus susceptibles de prendre les bonnes décisions dans l'arène publique que les autres. Cette affirmation semble quelque peu arbitraire mais comme le souligne, Robert Batemarco (The Freeman : 1995) dans son commentaire du livre, le fait, aujourd'hui de considérer d'avoir respiré pendant les dix-huit dernières années de sa vie est tout autant arbitraire et certainement moins qualifiant pour être juge des conséquences des bonnes décisions publiques. L'apport intellectuel de Raphael Kazmann est de replacer le mécanisme du vote à sa juste place comme moyen plutôt qu'une fin.

L'État use sans crainte de ses divers moyens fiscaux qui sont destructeurs pour l'économie

Ayant un sens de l'humour cynique, Raphael Kazmann critique la fiscalité progressive sur la métaphore du vol. Si l'imposition doit être basée sur la capacité de payer, alors il est logique que les plus riches soient les plus volés, que ceux qui sont moins riches soient les moins dépouillés. Mais, il est fondamental que celui qui gagne quelque chose n'y échappe pas.

Dans son article écrit en août 1994 dans la revue The Freeman, "Manger les semences des céréales. Deux politiques de confiscation majeures découragent l'investissement", Raphael Kazmann prend en compte l'investissement en capital qui doit servir à créer des emplois dans une société. Aussi, il se désole que l'État mette en place des politiques fiscales destructrices : l'impôt sur les successions et l'impôt sur les plus-values. Ces deux politiques de confiscation majeures, précise-t-il, concourent à consommer le capital avant qu'il ne puisse être investi. En cas d'inflation, nous dit Raphael Kazmann, il n'y a pas de croissance réelle de l'investissement mais seulement une croissance nominale. Pourtant, le fisc se base sur cette assiette de la valeur nominale pour simplement confisquer le capital d'investissement des propriétaires et par conséquent priver l'essor potentiel de la production. En raison de l'effet paralysant de la fiscalité sur les mouvements de capitaux, les êtres humains rationnels sont réticents à entreprendre de nouvelles entreprises, même lorsqu'un rendement pourrait être supérieur. L'impôt sur les plus-values ​​est un facteur contraignant dut l'investissement du capital particulièrement dans une économie dynamique, où de nouvelles entreprises sont constamment proposées.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Raphael Kazmann a remarqué qu'il y avait une baisse de la proportion d'instructeurs avec un passé d'ingénieurs. Ceux-ci ont gagné leur vie à un moment donné en concevant et en construisant des projets, ce qui contraste avec une augmentation du pourcentage d'ingénieurs novices, titulaires d'un doctorat d'ingénierie mais ne disposant pas d'expérience. Ces personnes capables reçoivent généralement des nominations universitaires. Elles sont alors obligées de mener des recherches et de publier dans des revues à comité de lecture afin de progresser dans l'enseignement. Mais, si quelqu'un veut améliorer ses compétences professionnelles par la pratique, il est confronté au paradoxe où son dossier académique et ses chances de promotion risquent d'en souffrir
  2. Il considère que ce niveau doit être fixé à 60 % de la population

Publications

  • 1948, "Closure to “Kazmann on River Infiltration”", Transactions de l'American Society of Civil Engineers, Vol 113, n°1, January
  • 1991, Discussion of “First, Second, and Third Thoughts on Civil Engineering Education” by Emmett M. Laursen (April, 1989, Vol 115, n°2), Journal of Professional Issues in Engineering Education and Practice, April, Vol 117, n°2, pp187-189

Littérature secondaire