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Pierre Clastres
Pierre Clastres | |||||
philosophe | |||||
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Dates | 1934 - 1977 | ||||
Tendance | |||||
Nationalité | France | ||||
Articles internes | Autres articles sur Pierre Clastres | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Pierre Clastres | |||||
Pierre Clastres, né le 17 mai 1934 et mort le 29 juillet 1977, est un anthropologue et ethnographe français, connu pour son ouvrage La Société contre l'État, paru en 1974.
Biographie et idées
Philosophe de formation, il se plaça dans la filiation intellectuelle d'Étienne de La Boétie.
Dans La Société contre l'État, il soutient que les sociétés dites primitives sont, en effet, sans État. En se fondant, principalement, sur l'étude de la tribu Guayaki, des chasseurs nomades de la forêt paraguayenne, il soutient que l’absence de la formation étatique ou superstructure politique n'empêche pas ces sociétés de satisfaire leurs besoins essentiels. Bouleversant l'idée que les sociétés d'abondance seraient nécessairement des sociétés avec État, il s'oppose en particulier à l'idée courante selon laquelle l'État serait nécessairement l'aboutissement des sociétés évoluées, mais aussi au mythe rousseauiste de l'homme innocent à l'état de nature. Les hommes cherchent toujours le pouvoir mais dans les sociétés primitives, l'émergence d'un pouvoir despotique est empêchée par l'existence d'un ensemble complexe de coutumes, qui protège l'autonomie des individus.
Il s'opposa fortement au marxisme et en particulier à son matérialisme historique, et se revendiquait de l'anarchisme.
Il meurt, encore jeune, dans un accident de la route en 1977.
Citations
- « L’histoire des peuples qui ont une histoire est, dit-on, l’histoire de la lutte des classes. L’histoire des peuples sans histoire, c’est, dira-t-on avec autant de vérité au moins, l’histoire de leur lutte contre l’État » [1]
- « Pierre Clastres, dans un ouvrage fascinant, La société contre l’État, souligne que la seule distinction à opérer entre les sociétés dites « primitives » et les sociétés « modernes » n’est pas l’agriculture et la vie sédentaire, c’est l’institution de l’État. Une société moderne est celle qui est assujettie au pouvoir des hommes de l’État ; les sociétés primitives ne le sont pas. » (Christian Michel[2])
Notes et références
Principales œuvres et articles
- 1968, article dans Journal de la Société des Américanistes. Tome 57, 1968. pp. 8-61. Ethnographie des Indiens Guayaki
- 1972, Chronique des indiens Guayaki, Plon,
- 1973, article dans L'Homme, 1973, tome 13 n°3. pp. 114-120 De la Torture dans les sociétés primitives
- 1974,
- a. La Société contre l'État, Minuit
- Traduit en anglais en 1977 par Robert Hurley, "Society Against the State", Oxford, Blackwell
- b. Le Grand Parler. Mythes et chants sacrés des Indiens Guarani, Seuil
- a. La Société contre l'État, Minuit
- 1980, Recherches d'anthropologie politique, Seuil
- Mythologie des indiens Chulupi, Bibliothèque de l'Ecole des Hautes Etudes, 1992
Voir aussi
Liens externes
- (fr)Pierre Clastres, discussion sur liberaux.org
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