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Paul Reynaud

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Paul Reynaud
homme politique

Dates (1878-1966)
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Tendance libéral conservateur
Nationalité France France
Articles internes Autres articles sur Paul Reynaud

Citation " Nous vivons dans un système capitaliste. Pour lui, pour fonctionner, nous devons obéir à ses lois. Ce sont les lois du profit, du risque individuel, des marchés libres et de la croissance grâce à la concurrence. "
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Paul Reynaud (Barcelonnette, Alpes-Maritimes, 15 octobre 1878 - Neuilly-sur-Seine Hauts-de-Seine, 21 septembre 1966) est un homme politique français qui a joué un rôle important de la Troisième République à la Cinquième République. Il a exercé des mandats électoraux de 1919 à 1962 et exercé des fonctions ministérielles à plusieurs reprises entre 1930 et 1954. Il a été le contraire d'un homme de parti et a souvent été critiqué par ses amis politiques au cours de sa carrière.

Jeunesse et formation

La décadence de l'agriculture montagnarde conduit son père, Alexandre Reynaud, à émigrer à 17 ans au Mexique, où la colonie des « Barcelonnettes » monopolise depuis 1820 le commerce des tissus. Il en revient à 35 ans, fortune faite, et épouse la fille du banquier Gassier, conseiller général et maire de Barcelonnette. En 1883, la famille Reynaud s'installe définitivement à Paris et le jeune Paul va recevoir l'éducation réservée alors à la jeunesse bourgeoise. Il commence ses études au lycée Montaigne et les poursuit à l'école Bossuet et au lycée Louis-le-Grand où il aura comme condisciples le futur général Giraud et Lucien Daudet.

Reçu bachelier en philosophie, il s'inscrit à la Faculté de droit de Paris et passe sa licence. En même temps, il suit l'enseignement de l'École des Hautes études commerciales. Reçu docteur en droit avec une thèse sur les concordats de sociétés anonymes, il décide, en janvier 1906, d'entreprendre avec un de ses camarades de régiment, Lucien Lièvre, un tour du monde qui le conduira successivement au Mexique, aux États-Unis, au Japon, en Chine et en Russie.

A son retour, il s'inscrit au barreau de Paris. En 1910, il est élu premier secrétaire de la Conférence des avocats. A l'occasion de la rentrée solennelle de la Conférence, il choisit de parler de Waldeck-Rousseau. Devant l'opposition de ses confrères de droite, il doit renoncer et traite à la place du procès de Charles 1er d'Angleterre, discours dans lequel il ne cache pas son admiration pour Cromwell. En 1912, il épouse la fille du prestigieux maître du barreau Henri Robert. Son activité au Palais est consacrée essentiellement aux affaires civiles et commerciales. Il plaide peu aux assises.

Cependant la politique l'attire : en 1913 il succède à son père au Conseil général, élu à l'unanimité des votants, moins deux voix, et y reste jusqu'en 1938. Il connaît une première candidature sans succès aux élections législatives de 1914.

Mobilisé comme sous-lieutenant dans le service sanitaire, il prend part à tous les principaux combats qui se déroulent sur le front français. Atteint d'une pleurésie au cours de l'offensive de la Somme, il est évacué sur Paris et pendant sa convalescence est chargé à la présidence du Conseil du recrutement des volontaires tchèques, slovaques et polonais qui désirent combattre pour la France.

En août 1918, il est désigné pour faire partie de la mission qui doit prendre le commandement de l'armée tchèque qui, formée en Sibérie, tente malgré l'opposition des forces russes soviétiques de gagner Vladivostok. A son retour en France, il rédigera d'ailleurs un rapport dans lequel il démontre que l'Europe occidentale n'a qu'une alternative : sauver, par une intervention directe, les troupes russes de l'amiral Kolchak ou se résigner au triomphe bolchevique.

Le député

Démobilisé, Paul Reynaud se présente dans les Basses-Alpes et est élu le 16 novembre 1919, au scrutin de liste. Il entre ainsi dans la carrière parlementaire à 41 ans et, dans la Chambre bleu horizon, apparaît immédiatement comme un orateur important et un travailleur infatigable auquel aucun sujet ne saurait rester étranger. Membre d'un grand nombre de commissions dont celle de l'administration générale départementale et communale et celle des affaires étrangères, il dépose de nombreux textes et rapporte également de nombreux projets et de nombreuses propositions.

Dès cette époque les problèmes économiques et des affaires étrangères retiennent plus particulièrement son attention. Le premier d'entre eux est celui des réparations. Au cours d'une interpellation, en date du 26 mai 1921, il adjure Briand de proposer et d'accepter des réparations en nature, insensibles aux fluctuations monétaires. S’il approuve l'occupation en 1923 de la Ruhr par les troupes françaises, c’est comme d'un gage de discussion avec l'Allemagne dans le but d'une réconciliation totale.

Battu aux élections de 1924, Paul Reynaud lutte, en homme privé, contre le Cartel jusqu'en 1928. Dès cette époque, au problème économique et aux affaires étrangères s'ajoute pour Paul Reynaud une réflexion sur la défense. Il stigmatise la discordance entre la politique militaire de la France et sa politique extérieure. Le 4 juillet 1924, il publie sur ce sujet dans La Revue Hebdomadaire un article prophétique dans lequel on peut lire : « On verra l'Allemagne, armée de nouveau, détruire la Pologne, pour tendre par dessus son cadavre la main à l'Armée rouge ».

Les élections de 1928 ont lieu au scrutin d'arrondissement et lui permettent de revenir à la Chambre comme député du IIe arrondissement de Paris.

Dès son retour à la Chambre, Paul Reynaud apparaît comme l'un des leaders de la majorité de centre droit qui s'est dessinée autour de Poincaré et de Tardieu. Il entre à la commission des finances.

La première grande bataille politique qu'il mène à la tribune, dès 1929, est cependant celle de la ratification des accords Mellon-Berenger sur le paiement des dettes françaises aux États-Unis. Le débat s'engage le 18 juillet 1929 dans une atmosphère de contestation violente. Le soutien que Paul Reynaud apporte, au nom du respect des engagements pris, au gouvernement Poincaré, lui vaut d'être violemment pris à partie par l'opposition de gauche comme par l'opposition de droite, notamment par l'Action française. La ratification est cependant votée à une faible majorité. A partir de ce moment, il devient la « bête noire » des oppositions.

Du pouvoir à l’opposition, une voix isolée

Le 25 février 1930, il provoque la chute du cabinet homogène radical-socialiste de Camille Chautemps qui avait succédé au premier cabinet André Tardieu. Il entre à son tour au gouvernement dans le second cabinet Tardieu et ne le quittera pas jusqu'aux élections de 1932. Il sera successivement ministre des finances (cabinet Tardieu de mars à décembre 1930), ministre des colonies (cabinet Laval de janvier 1931 à février 1932), garde des sceaux (cabinet Tardieu en février - mai 1932).

Paul Reynaud se trouve de ce fait, dans l'opposition de 1932 à 1936. Membre en 1932 de la commission des finances et en 1935 de celle de l'armée, pendant les quatre années de la législature il mène deux combats, l'un en matière financière, l'autre sur la sécurité extérieure de la France.

L'opposition de Paul Reynaud sera essentiellement une attitude personnelle qui l'éloignera d'une partie de ses amis, en particulier de Tardieu. Ce sont ses propositions de redressement financier, et sa lutte en faveur de la dévaluation du franc qui le placent, isolé, au premier rang de l'opposition. Fin 1933, la crise atteint durement la France ; Paul Reynaud en vient à la conclusion qu'il s'agit d'une crise mondiale des structures économiques et qu'il est indispensable de rétablir un ordre financier international. Il soutient dès janvier 1933 que tous les États ayant dévalué, la France doit suivre cette voie. Vouloir maintenir la parité du franc, c'est condamner le pays à la récession. Il prend ouvertement position pour la dévaluation, le 28 juin 1934, lors de la discussion du projet de loi portant réforme fiscale. Son intervention a un immense retentissement. Cette rupture avec l'orthodoxie financière classique suscite de très violentes réactions , celle de l'extrême droite, celle plus nuancée d'une partie de la gauche mais aussi celle de ses propres amis du groupe des Républicains de gauche. A l'extérieur de la Chambre la contestation de ses thèses n'est pas moins virulente : le directeur de la Caisse des dépôts n'hésite pas à dire : « S'il y avait un gouvernement, M. Paul Reynaud serait arrêté ce soir ».

En raison du réarmement allemand et italien, le gouvernement Flandin décide, début 1935, de porter le service militaire à deux ans. Le débat qui s'engage, le 15 mars 1935, va être l'occasion pour Paul Reynaud d'exposer à la tribune une réforme complète du système de défense militaire de la France. Ses idées, ses propositions, il les tient de Charles de Gaulle, qui l'a convaincu. La thèse de Paul Reynaud est simple : la politique étrangère de la France veut qu'elle ait une armée offensive capable d'assurer la sécurité collective en Europe, ce qui implique l'existence d'un corps blindé et mécanisé de haute qualité, servi essentiellement par des professionnels.

La nouvelle politique proposée est immédiatement combattue avec violence à la fois par les partis de gauche au nom du pacifisme et de la défense populaire prônée jadis par Jaurès, et par le gouvernement et l'État-major qui défendent l'armée défensive appuyée sur la ligne Maginot. Seule la droite, par la voix de l'Action française, approuve les paroles de Paul Reynaud.

L'année 1935 est aussi celle de l'attaque de l'Abyssinie par les troupes italiennes qui provoque une grave crise dans les relations franco-anglaises. Le 27 décembre 1935, Paul Reynaud stigmatise l'attitude attentiste du gouvernement qui paralyse l'action de la SDN. Cette attitude qui place Paul Reynaud en opposition avec son propre milieu politique est téméraire, à quelques mois des élections. Tardieu démissionne du groupe parlementaire du centre républicain que préside Paul Reynaud.

Aux élections de 1936, malgré une position qui lui a aliéné tout à la fois le centre, la droite et la gauche, Paul Reynaud est élu de justesse au second tour dans le IIIe arrondissement de Paris. Membre de la commission des finances, il s'engage dans une opposition active aux mesures préconisées par le gouvernement de Front populaire de Léon Blum, opposition qu'il qualifie dans une interview à France-Soir de véritable « service public ». En revanche, il approuve sans réserve l'institution des congés payés.

Jusqu'à la chute du gouvernement Léon Blum mis en minorité devant le Sénat le 21 juin 1937, Paul Reynaud répète ses arguments en faveur d'une révision de la politique économique et de la politique militaire à laquelle il ajoute la nécessité d'une alliance avec l'URSS.

Le retour au pouvoir

Dans le gouvernement Daladier formé le 10 avril 1938 (après un second cabinet Blum qui ne dure que du 13 janvier au 7 octobre 1938) Paul Reynaud est garde des sceaux, puis ministre des finances à partir du 1er novembre 1938. A son arrivée aux finances, Paul Reynaud, mal accueilli par l'opinion, établit un plan de redressement : accroître la production en augmentant le travail, réformer les structures des administrations, orienter l'économie. La droite comme la gauche protestent et le 30 novembre la CGT décrète une grève générale qui échoue. Après avoir gagné dans l'opinion, il gagne à la Chambre au cours des interpellations des 8 et 9 décembre 1938. Un redressement spectaculaire des finances s'amorce marqué par la hausse des valeurs. Il permet au cours de l'année 1939 la conclusion d'emprunts et le développement des dépenses de défense nationale.

Lorsque la guerre éclate, le système financier est peu perturbé et le contrôle des changes peut s'appliquer sans difficultés majeures. La politique menée à partir de ce moment vise à accroître la production et à restreindre la consommation (décrets-lois de janvier 1940).

Le président du conseil

Le 21 mars 1940, après le départ de Daladier, Paul Reynaud devient président du Conseil et ministre des affaires étrangères d'un gouvernement d'union nationale dans lequel Daladier garde les armées. La présentation devant les Chambres, le 22 mars, est pénible, une partie des radicaux et de la droite refusant leur confiance que seul le parti socialiste accepte de donner. Le ministère obtient cependant une majorité de 268 voix contre 156 et 111 abstentions. Dès le 25 mars, Paul Reynaud décide de mener une guerre plus « audacieuse et énergique » et propose à la Grande-Bretagne une opération sur les approvisionnements en fer de l'Allemagne. Le 9 mai, Paul Reynaud décide de concentrer dans ses mains les pouvoirs de guerre ou de démissionner. Hitler attaque et le gouvernement doit rester en place en s'élargissant à la droite par l'entrée d'Ybarnégaray et de Louis Marin.

Le 18 mai, Paul Reynaud concentre entre ses mains tous les pouvoirs de guerre, et Pétain entre au gouvernement comme ministre d'État, vice-président du Conseil. Le 22 mai, Weygand remplace Gamelin, et Paul Reynaud affirme : « Je ne capitulerai pas ». La situation est cependant déjà désespérée. La Belgique capitule le 27 mai ; Pétain et Weygand parlent d'armistice dès le 29 mai. Le 5 juin, le gouvernement est à nouveau remanié : Daladier s'en va, de Gaulle arrive. Cependant, le 10 juin Mussolini attaque à son tour. Paul Reynaud, convaincu que les États-Unis seront un jour amenés à leur tour à entrer en guerre contre l'Allemagne, lance alors plusieurs appels à Roosevelt pour hâter cette intervention tandis que Weygand envisage d'une manière de plus en plus pressante l'armistice. Devant cette menace, et pour renforcer la position de Paul Reynaud et de ceux qui sont partisans de continuer la lutte, Churchill propose l'Union franco-britannique par l'intermédiaire du général de Gaulle qui avait été envoyé en mission à Londres.

Replié à Bordeaux, le gouvernement se réunit le 16 juin. Devant l'hostilité des partisans de l'armistice, Paul Reynaud, se sentant en minorité au sein du gouvernement, démissionne. Le maréchal Pétain est nommé président du Conseil et demande l'armistice.

Dans la confusion qui règne alors à Bordeaux, sur la foi d'indications de source officielle, Paul Reynaud, persuadé du transfert du gouvernement en Afrique du Nord, avait pris la route pour s'embarquer à Port-Vendres. Victime au cours du trajet d'un grave accident d'auto, il ne peut rallier Vichy et prendre part au vote du 10 juillet sur les pouvoirs constituants demandés par le maréchal Pétain.

Déféré devant la cour de Riom en octobre, il est emprisonné puis déporté par les Allemands de novembre 1941 à avril 1945 à Orianienbourg puis Itter. Remarié à Christiane Mabire, sa collaboratrice, elle-même déportée à Ravensbruck en 1949, il est père de trois enfants et d’une fille née de son premier mariage.

Sous la Quatrième République

Il est élu député de la 1ère circonscription du Nord le 2 juin 1946 au scrutin de liste. Sorti vainqueur d’une demande d’invalidation déposée par les communistes, il est réélu en novembre 1946 et s’inscrit dans le groupe des républicains indépendants. Opposé aussitôt au projet de constitution, il ne cesse d’en demander la révision.

Il devient ministre des Finances et des Affaires économiques dans le cabinet Marie du 26 juillet 1948 au 5 septembre 1948 : il propose le 6 août un projet de loi tendant au redressement économique et financier. En juin et juillet 1949, il s’en prend à la gestion de la sécurité sociale. Il est nommé ministre d’État chargé des relations avec les États associés dans le second cabinet Queuille du 30 juin au 12 juillet 1950. Il est élu président de la Commission des affaires économiques à l’Assemblée européenne de Strasbourg.

En 1951, il est élu de justesse. Président de la Commission des finances en juillet 1951, de nouveau de 1953 à 1955, il est également vice-président de la Commission de l’intérieur en février 1954 et 1955 et préside en 1952 l’organisation du Pool charbon-acier. Il défend la cause de l’unité européenne au sein du conseil de l’Europe à partir d’août 1951 et à l’Assemblée sur le traité portant ratification de la CECA en septembre 1951. Il voit dans le projet de la CED « une parade française à un projet américain » et la nécessité, après le plan Schuman, de faire l’Europe « en faisant l’armée européenne ».

En tant que président du Conseil désigné le 27 mai 1953, il présente un programme de rigueur budgétaire, de modernisation et d’investissements, insiste sur la fidélité à l’Alliance atlantique, le règlement des problèmes coloniaux mais surtout informe l’Assemblée qu’il ne désire former son gouvernement qu’après le vote de la révision de la constitution : il n’est pas investi puis devient vice-président du Conseil dans le cabinet Laniel du 28 juin 1953 au 20 juin 1954.

Il souligne le 6 août 1954, lors du vote des pouvoirs spéciaux, la continuité de la politique financière assurée par Edgar Faure puis, à plusieurs reprises, prend la parole sur la CED, notamment le 31 août, en évoquant les conséquences telles que la résurrection de la Wehrmacht « désormais inévitable » : il dénonce la neutralité du gouvernement qui a « tué une grande idée française... pour nous proposer les ornières du passé », souligne le danger d’une collusion germano-russe et le « leadership européen » laissé à l’Angleterre.

En 1956, sa liste de l’Union des indépendants et paysans et des républicains sociaux, lui permet d’être facilement réélu. Paul Reynaud continue de présider l’importante Commission des finances et intervient lors de l’investiture du gouvernement de Guy Mollet et au moment de l’attribution des pouvoirs spéciaux le 12 mars 1956 : il rappelle l’exigence du respect des droits politiques des communautés européenne et musulmane. En décembre, il revient sur la nécessité de l’unification politique de l’Europe en prônant l’élection d’une assemblée au suffrage direct. Il s’oppose à Pierre Mendès France au sujet de la nécessité d’une autorité supranationale à la tête du marché commun.

Fin de carrière

En 1958, favorable au retour du général de Gaulle, il est choisi pour présider le Comité consultatif constitutionnel réuni le 29 juillet 1958. Candidat unique de la droite en novembre 1958 dans la 12e circonscription du Nord, il obtient plus de 55 % des voix. Il est réélu président de la Commission des finances en janvier 1959. Par la suite, il démissionne du comité directeur du CNI qui est hostile à la politique d’autodétermination du général de Gaulle en Algérie, mais se montre très critique sur la politique européenne du Général, sur ses dépenses en matière de « force de frappe ». A l’automne 1962, il dénonce dans le projet d’élection du président de la République au suffrage universel, un « coup de force contre la Constitution ». La censure étant votée, la chambre est dissoute par décret le 10 octobre. Après une campagne âpre, le 18 novembre 1962, il est battu par un de ses colistiers de 1956, Jules Houcke, candidat de l’UNR.

Grand-croix de l’ordre de Victoria, il a présidé la Fédération nationale des anciens déportés et victimes de la guerre.

Œuvres

  • La France a sauvé l’Europe, Flammarion, 1947
  • S’unir ou périr, 1950
  • Mémoires, t. 1 Venu de ma montagne, t. 2 Envers et contre tous
  • Carnets de captivité 1941-1945, Paris, Fayard, 1997

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