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Otto de Habsbourg-Lorraine
Otto de Habsbourg-Lorraine | |||||
Homme politique | |||||
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Dates | (1912-2011) | ||||
Tendance | libéral | ||||
Nationalité | |||||
Articles internes | Autres articles sur Otto de Habsbourg-Lorraine | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Otto Von Habsburg | |||||
Otto von Habsburg (né le 20 novembre 1912 à Reichenau an der Rax, en Basse-Autriche - décédé le 4 Juillet 2011 à Pöcking, en Allemagne) fut le représentant de la Maison des Habsbourg et homme politique, fervent partisan d'une Europe unie et démocratique. Il fut membre de la Société du Mont Pélerin et un étudiant passionné de l'actualité internationale. Il a contribué à de nombreux articles sur des sujets historiques et politiques dans des revues de recherche de prestige.
Otto de Habsbourg était le fils aîné du dernier empereur d'Autriche-Hongrie et le dernier héritier du trône impérial. Il a vu le démantèlement de l'empire sur lequel sa famille avait régné pendant des siècles. Bien qu'en exil, il prit position contre les nazis lorsqu'ils annexèrent l'Autriche avant la Seconde Guerre mondiale et, plus tard, il a lutté contre le communisme. Otto de Habsbourg était aussi le président de la Ligue pan-européenne. Avec son homologue hongrois, Imre Pozsgay, il a organisé une manifestation pour la paix, le "pique-nique paneuropéen", près de St Margarethen, en Autriche, et dans la ville de Sopron en Hongrie occidentale, le 19 Août 1989. Dans un geste symbolique, accepté par les deux pays", la frontière fut ouverte pendant trois heures. Plus de 600 Allemands de l'Est ont fui vers l'Ouest. Il est certain que cette pénétration momentanée du rideau de fer est devenu l'un des événements qui a précipité la chute du mur de Berlin et l'effondrement du communisme. Moins d'un mois plus tard, la Hongrie a officiellement ouvert sa frontière occidentale aux Allemands de l'Est qui cherchaient à quitter leur pays.
Avec l'assassinat par un serbe séparatiste de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche et héritier présomptif, à Sarajevo, en juin 1914, le père d'Otto von Habsbourg devint le premier en ligne pour accéder au trône. Quelques semaines plus tard, l'Europe est entrée dans une guerre avec la désintégration de l'Empire austro-hongrois. En Novembre 1916, après avoir dirigé son empire pendant près de 68 années, Franz Joseph mourut et Charles monta sur le trône. L'enfant Otto devient le prince héritier. Après la défaite de la Grande Guerre, l'Empire, avec son nombre élevé de groupes ethniques et de langues, a été divisé en petits États, dont la Tchécoslovaquie et la Hongrie. L'Autriche devint une république.
En Novembre 1918, l'empereur Charles Ier, abdiqua officiellement. En Mars 1919, les Habsbourg sont partis pour la Suisse escortés par le commandant d'un petit détachement de la garde britannique, le lieutenant-colonel Edward Strutt. Le Parlement autrichien adopta la loi sur les Habsbourg, qui interdisait le retour, de façon permanente, du couple royal, Charles et Maria. Après deux tentatives infructueuses où Charles tenta de reprendre sa couronne hongroise, la famille s'est exilée à Madère, où Charles décéda en Avril 1922. La famille déménagea au Pays basque sous la protection du roi Alphonse XIII d'Espagne.
Otto Von Habsburg fréquenta l'Université de Louvain en Belgique, où il a obtenu un doctorat en sciences politiques et sociales. Il tenta de négocier son retour en Autriche en 1935 et de nouveau en 1938, quand il chercha à devenir chancelier pour lutter contre l'Anschluss. Toutefois, il ne pouvait pas rassembler suffisamment de soutien et le chancelier pro-monarchiste autrichien, Kurt Schuschnigg, tergiversa avant de rejeter son plan. En raison de son opposition à Hitler, Otto von Habsbourg fut condamné à mort et placé sur la liste des personnes recherchées par la Gestapo. Peu de temps avant l'arrivée des Allemands à Paris en mai 1940, la famille a fui le Portugal avant d'arriver, avec l'aide du Président Roosevelt, à Washington DC, où ils ont passé la majeure partie de la Seconde Guerre mondiale. Otto von Habsbourg a travaillé avec la Maison Blanche dans une vaine tentative de persuader la Hongrie de rejoindre les Alliés.
Avec la fin des hostilités en Europe, les Habsbourg sont retournés en Europe, mais ils étaient, de fait, des apatrides. Otto Habsbourg a finalement obtenu un passeport diplomatique espagnol et il entreprit une carrière journalistique et donna quelques conférences. En 1950, lors d'une visite en Bavière, il a rencontré la princesse Regina de Saxe-Meiningen, également une réfugiée qui travaillait comme infirmière. Le couple s'est marié un an plus tard et ils ont déménagé à Pöcking près du lac Starnberg en Bavière. Il renonça à ses prétentions au trône d'Autriche et annonça qu'il était un loyal sujet de la république autrichienne. Cela s'est traduit par la levée de l'interdiction de son retour au pays de sa naissance. La décision s'est avérée impopulaire dans certains milieux, en particulier auprès des socialistes, et occasiona une crise de l'État, plus tard appelée la "crise des Habsbourg". Il a obtenu finalement un passeport autrichien en Octobre 1966 après les élections de Juin qui a vu le Parti populaire remporter une majorité absolue.
Otto de Habsbourg fut un symbole de l'unité. Il fut baptisé Franz Josef Otto Robert Maria Anton Karl Max Heinrich Sixtus Xavier Félix Renatus Ludwig Gaetan Pius Ignatius. Cette longue chaîne de prénoms illustre que le sang de toutes les familles européennes coulait dans ses veines. Otto Habsbourg a rejoint le parti politique de l'Union chrétienne-sociale (CSU). En 1979, il a été élu au Parlement européen, où il a siégé pendant 20 ans, avant de devenir son membre le plus âgé en service. Il fut considéré comme « le père de la Chambre ». Parlant couramment sept langues, Otto Habsbourg s'est révélé un débatteur de talent. Son combat politique était orienté vers l'union politique européenne, la réduction de la division Est-Ouest et l'élargissement à l'Est de l'Union européenne aux pays autrefois gouvernés par ses ancêtres. Sa présidence de l'Union paneuropéenne internationale, entre 1973 et 2004, lui a donné une plate-forme à partir de laquelle il a fait avancer sa cause. Homme d'esprit, plein d'humour et peut-être légèrement nostalgique, lorsqu'un journaliste lui évoquait sa participation en tant que spectateur de la rencontre sportive : "Autriche-Hongrie", il prenait plaisir à lui répliquer avec humour, : "Oh, contre qui jouent-ils ?"
Bibliographie
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- Repris en 2000, "The divine right of minorities", In: George A. Panichas, dir., "Modern age, the first twenty-five years: a selection", Indianapolis: LibertyPress, pp70-82
- a. "Monarchy or Republic",
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- 1963,
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- Repris en 1981, In: Ralph Raico, dir., New Individualist Review, Indianapolis: Liberty Fund
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- a. "Czecho-slovakia and the Ussr", New Individualist Review, Vol 2, n°4, spring
- 1964, "Londres, automne 1964", Revue des Deux Mondes (1829-1971), 15 décembre, pp487-494
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- 1971, "Krise Der Politischen Formen In Europa" (Les formes de crises politiques en Europe), In: Floyd A. Harper, Henry Hazlitt, Leonard Read, Gustavo R. Velasco, Friedrich August von Hayek, dir., "Toward Liberty: Essays in Honor of Ludwig von Mises", vol 1, Menlo Park: Institute for Humane Studies
- 1975, "La contemplation dans le monde d'aujourd'hui", La Nouvelle Revue des Deux Mondes, Janvier, pp45-54
- 1990, "Europe centrale et politique mondiale", Revue des Deux Mondes, février, pp8-17
Littérature secondaire
- 1964, Carlo Giglio, commentaire du livre d'Otto de Habsbourg, "Européens et Africains. L'entente nécessaire", Il Politico, Vol 29, n°4, dicembre, pp946-948
- 2011, Martin Childs, "Otto von Habsburg: Last Crown Prince of Austria-Hungary who later championed European unification", The Independant, 24 août,