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Nicholas Dykes
Nicholas Dykes est un écrivain anglo-canadien vivant actuellement en Angleterre. Il est né à Herefordshire, en Angleterre, en 1942. Il a émigré au Canada en 1963, où il a étudié l'histoire et il a travaillé dans des musées durant de nombreuses années avant de passer à l'écriture en tant que freelance. Il a écrit de nombreux articles pour l'Alliance Libertarienne et dans des revues comme Reason papers. Il est l'auteur de Marre de cet État ? en 1991, un manifeste de 300 pages pour la création d'un potentiel parti libertarien britannique. Il a écrit deux études critiques sur le philosophe Karl Popper, « Un réseau emmêlé de suppositions », en 1996 et « Démystifier Popper », en 1999. Également à son actif, plusieurs essais explorant les idées de la romancière et philosophe Ayn Rand. Outre son attachement intellectuel à Ayn Rand, Nicholas Dykes est particulièrement attentif aux travaux de l'ancien anthropologue politique français, Pierre Clastres.
Les droits des individus dans une société précèdent la présence de l'État
Nicholas Dykes prit la défense d'Ayn Rand en ce qui concerne sa définition de l'État et de la nécessité de sa présence. La tâche de l'État, souligne Nicholas Dyles, est de protéger les droits, pas de les définir. Une société est inéluctablement coordonnée par des droits, quelle que soit la pertinence de ceux-ci, leur mise en application et leur défense. Sans droits, soulignait Ayn Rand, aucune société civilisée ou morale n'est possible. Les droits sont les principes de la base sociale souligne Nicholas Dykes. Cela revient à dire que même une société non civilisée et immorale repose sur des droits. Selon Ayn Rand, « la condition sine qua non d'une société civilisée est la prescription de la force physique provenant des relations sociales »[1]. Ainsi, Ayn Rand constatait que « les individus ont besoin d'une institution chargée de protéger leurs droits en vertu d'un code objectif de règles ». Mais, défend Nicholas Dykes, les droits précèdent l'État. Ce dernier a émergé et fut accepté par les habitants afin de protéger les droits pré-existant à son apparition. Selon Ayn Rand, les citoyens donnent mandat à l'État de protéger leurs droits. Ce dernier ne peut le faire de sa propre initiative, ni élargir sa délégation au-delà des attributions fixées par les mandataires.
Une société humaine « incontournable » n'est pas un concept randien, ajoute Nicholas Dykes. En effet, durant l'histoire de l'humanité, des ermites, des solitaires, des anachorètes ou de petits groupes indépendants de personnes ont manifestement existé. Nul besoin de vivre dans une forêt, dans une caverne ou de rester isolé hors de la société : beaucoup de personnes vivent leur solitude à l'intérieur de leur appartement, de façon temporaire ou plus longue.
Dans un article écrit en 2005, Nicholas Dykes s'oppose à Murray I. Franck, qui signalait l'incohérence et la contradiction de la position minarchiste d'Ayn Rand. Si l'État est nécessaire, précisait Murray Franck, les droits de propriété doivent contenir une clause afin de prendre en compte l'accès de l'État à une certaine proportion du capital financier des citoyens afin de soutenir son existence. Bien qu'affirmant s'opposer à Murray Franck, Nicholas Dykes est obligé de préciser la thèse minarchiste d'Ayn Rand :
- « En réalité, bien sûr, les droits individuels, s'ils doivent être protégés par des fonctionnaires de l'État, ou par quelqu'un d'autre, doivent être ce qu'ils sont réellement, des principes moraux objectifs entièrement séparés de l'État, se distinguant clairement de celui-ci, ou de tout autre organisme mis en place pour les protéger »[2].
En conséquence, Nicholas Dykes admet que les droits individuels soient protégés dans un système concurrentiel d'organismes de protection. Le seul monopole qui subsiste est celui d'un code objectif de règlement de ces droits.
Notes et références
Publications
- 1991, Fed Up With Government?, Hereford, UK: Four Nations
- 1996, "A Tangled Web of Guesses: A Critical Assessment of the Philosophy of Karl Popper", Philosophical Notes, n°37, London: Libertarian Alliance
- 1998, “Mrs Logic and the Law”, Philosophical Notes, n°50, Libertarian Alliance
- 1999, Debunking Popper: A. Critique of Karl Popper's Critical Rationalism, Reason Papers, 24, Fall, pp5-25
- 2005, “The Facts of Reality: Logic and History in Objectivist Debates about Government”, The Journal of Ayn Rand Studies, Vol 7, n°1, Fall, pp79–140
- Extraction de la première partie en 2006, "Murray I. Franck and 'Moral' Taxation", Philosophical Notes, n°78, Libertarian Alliance
- Repris en 2007, The Facts Of Reality: Logic And History In Objectivist Debates About Government, Philosophical Notes, n°79, Libertarian Alliance
- 2006, Robert James Bidinotto and the Contradiction in Anarchism, Philosophical Notes, n°77, Libertarian Alliance
Liens externes
- Getting Rights Right – A Reply to Robert Bidinotto, article de Nicholas Dykes publié sur le site SOLO (Sense of life of Liberalists) le 16 avril 2007
- "William Thomas on Rights & Government", article de Nicholas Dykes publié sur le site SOLO (Sense of life of Liberalists) le 2 juin 2008