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Michael De Alessi

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Michael De Alessi
Économiste

Dates
Tendance Libéral classique
Nationalité États-Unis États-Unis
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Citation
Interwikis sur Michael De Alessi

Michael De Alessi occupe le poste de directeur du Center for Private Conservation, se spécialisant dans les problématiques de conservation marine. Le CPC est un projet du Competitive Enterprise Institute, une organisation basée à Washington, DC, dédiée aux principes de la libre entreprise et d'un État limité.

Michael De Alessi a obtenu sa licence (B.A.) en économie ainsi qu'un Master (M.S.) en systèmes économiques d'ingénierie de l'Université Stanford, et un Master (M.A.) en politique marine de la Rosenstiel School of Marine and Atmospheric Science de l'Université de Miami. Il est l'auteur de Fishing for Solutions, et ses articles sur les océans ont été publiés dans des revues prestigieuses telles que New Scientist, Journal of Commerce, International Herald Tribune, The Wall Street Journal Europe et The Asian Wall Street Journal. Son engagement dans le domaine de la conservation marine, couplé à sa formation multidisciplinaire, en fait une voix influente dans les discussions sur la gestion des ressources marines et les politiques de conservation de l'environnement.

Remise en question de l'accès libre à la pêche

Michael De Alessi remet en question la notion prédominante selon laquelle l'accès libre à la pêche est l'approche la plus équitable. L'auteur souligne les conséquences néfastes de cette approche, en se référant notamment à la tragédie des biens communs de Garrett Hardin qui offre une base théorique solide, expliquant les défis inhérents à l'accès libre aux ressources communes. Michael De Alessi présente des exemples concrets de pratiques de pêche non réglementées, mettant en évidence les dommages causés à l'industrie de la pêche et contribuant au déclin généralisé des écosystèmes marins. Il propose une réflexion sur la nécessité d'un changement de paradigme dans la gestion de l'industrie de la pêche, signalant les lacunes de l'accès libre et suggérant l'exploration d'approches alternatives. Il souligne l'impératif de repenser les politiques publiques concernant la pêche pour assurer sa durabilité et prévenir la dégradation continue des ressources marines à l'échelle mondiale.

  • . Importance de l'intérêt personnel dans la conservation des ressources. Au cœur du changement de paradigme se trouve la compréhension selon laquelle les individus et les organisations sont plus susceptibles de s'impliquer activement dans des efforts de conservation lorsqu'ils ont un intérêt personnel dans les ressources. Ce changement représente la fin de l'idée traditionnelle selon laquelle l'accès libre encourage la gestion responsable. En effet, il devient évident qu'un sentiment de propriété et de responsabilité est un motivation plus efficace pour des pratiques durables. Reconnaître l'importance de l'intérêt personnel dans la conservation des ressources s'aligne sur la compréhension plus large selon laquelle la gestion durable nécessite une participation active et un engagement de la part de ceux directement impliqués dans l'exploitation des ressources, en l'occurrence, les pêcheurs.

Trois approches pour limiter l'accès

  • . Droits imposés par le gouvernement (ITQs). Une approche pour limiter l'accès implique l'établissement de droits que s'imposent les différents acteurs de la pêche, tels que les quotas individuels transférables (ITQs). Ce mécanisme attribue des quotas spécifiques à des individus ou des entités, leur donnant le droit de pêcher une certaine quantité de poissons. Bien qu'il introduise une forme de limitation, son efficacité dans la promotion de la conservation peut être débattue, car l'intervention gouvernementale ne correspond pas toujours aux intérêts optimaux de l'écosystème.
  • . Droits de propriété communs. Une autre stratégie consiste à établir des droits de propriété communs. Cette approche implique d'accorder à une communauté ou à un groupe d'utilisateurs la propriété collective et les responsabilités de gestion sur une pêcherie particulière. Les droits de propriété communs, lorsqu'ils sont mis en œuvre efficacement, peuvent favoriser un sentiment de responsabilité partagée et encourager des pratiques durables, car la communauté supporte directement les conséquences d'une mauvaise gestion.
  • . Droits de propriété privée. La troisième approche, fortement préconisée par Michael De Alessi, consiste à établir des droits de propriété privée. Cela implique d'accorder à des individus ou des organisations la propriété exclusive d'une partie des ressources halieutiques. Analogues aux droits de propriété dans d'autres secteurs, cette approche encourage un sentiment de propriété qui motive les individus à gérer la ressource de manière durable pour leur bénéfice à long terme.

Trop forte prédominance actuelle du contrôle étatique

  • . Manque de développement des droits de propriété communs et privés. Selon les perspectives de Michael De Alessi, le contrôle étatique prédomine actuellement dans la gestion de l'industrie de la pêche, et cela se traduit par un manque de développement des droits de propriété communs et privés. Michael De Alessi met en évidence le fait que les droits de propriété communs, impliquant une gestion collective par une communauté, et les droits de propriété privée, offrant une propriété exclusive à des individus ou des entités, ne sont pas assez pleinement exploités dans de nombreux contextes. Selon lui, ce manque de développement est attribué à divers facteurs, notamment des politiques publiques favorisant le contrôle gouvernemental direct. Les régimes de droits de propriété communs et privés, nécessitant souvent une infrastructure juridique et institutionnelle spécifique, ne sont pas pleinement opérationnels dans des situations où ces cadres ne sont pas en place, laissant ainsi le gouvernement occuper le rôle de régulateur par défaut.
  • . L'État en tant que régulateur principal par défaut. Dans la vision de Michael De Alessi, l'État assume actuellement le rôle central en tant que régulateur principal de l'industrie de la pêche. Cette prédominance découle souvent de la conviction que les ressources marines, considérées comme des biens publics, nécessitent une gouvernance par une autorité centrale afin d'éviter la surexploitation et de garantir une gestion équitable. Cependant, Michael De Alessi souligne les défis inhérents à la gestion gouvernementale, notamment en termes d'efficacité et de réactivité aux changements rapides dans les écosystèmes marins. Les politiques gouvernementales, sujettes aux influences politiques changeantes, peuvent affecter la continuité des stratégies de conservation de l'environnement. De plus, l'absence de droits de propriété privée ou communs crée, selon Michael De Alessi, un manque d'incitations directes pour les acteurs locaux à prendre des mesures de conservation de l'environnement proactives.

Ainsi, le défi, selon Michael De Alessi, réside dans la recherche d'un équilibre entre le rôle nécessaire de l'État en tant que régulateur et la promotion de mécanismes de gestion plus décentralisés basés sur des droits de propriété alternatifs. Selon lui, ce débat sur la répartition du contrôle dans la gestion de l'industrie de la pêche est crucial pour trouver des approches plus efficaces et durables qui favorisent la conservation des ressources naturelles tout en reconnaissant les droits et responsabilités des utilisateurs locaux.

Informations complémentaires

Publications

  • 1996, "Oysters and Willapa Bay", Washington, D.C.: Center for Private Conservation, March
  • 2003, avec Donald Leal, "Processor Quotas Threaten IFQS", Anchorage Daily News, 30 décembre 2003

Textes externes