Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Loi de la demande

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche

La loi de la demande, qui décrit la relation inverse entre la quantité demandée d'un bien et son prix, est interprétée par les auteurs autrichiens (Murray Rothbard, Walter Block, William Barnett) comme étant thymologique plutôt que praxéologique. Cette distinction est essentielle pour comprendre comment cette loi est formulée et quelle est sa base conceptuelle.

La Loi de la Demande : Une Analyse Praxéologique des Choix Face à la Rareté

Qu'est-ce que la loi de la demande ?

La loi de la demande est un principe fondamental en économie qui énonce que, toutes choses étant égales par ailleurs, la quantité demandée d'un bien ou d'un service diminue lorsque son prix augmente, et inversement, la quantité demandée augmente lorsque le prix diminue. Cette relation négative entre le prix et la quantité demandée est généralement représentée par une courbe de demande décroissante.

Interprétation thymologique

Les auteurs autrichiens affirment que la loi de la demande est basée sur des considérations praxéologiques mais qu'elle peut donner une interprétation dans le cadre thymologique. La thymologie étudie les motivations, les préférences et les comportements des individus. Ainsi, selon cette perspective, la loi de la demande découle des préférences individuelles et des choix des consommateurs. Lorsque le prix d'un bien augmente, les consommateurs réagissent en fonction de leurs préférences, en décidant de consommer moins de ce bien pour deux raisons principales :

1. L'effet de substitution : Lorsque le prix d'un bien augmente, il devient relativement plus cher par rapport à d'autres biens. Les consommateurs peuvent alors être incités à substituer ce bien par des alternatives moins coûteuses qui offrent une satisfaction similaire. Par exemple, si le prix du café augmente, les consommateurs peuvent opter pour le thé comme une alternative moins chère.

2. L'effet revenu : Lorsque le prix d'un bien augmente, le pouvoir d'achat des consommateurs diminue, ce qui signifie qu'ils ont moins de ressources pour dépenser sur tous les biens et services. En conséquence, ils peuvent être contraints de réduire leur consommation du bien dont le prix a augmenté.

Distinction avec la praxéologie

En contrastant la thymologie avec la praxéologie, qui étudie les actions humaines en tant que processus d'agir rationnel, les auteurs autrichiens suggèrent que la loi de la demande est davantage liée aux motivations et aux réactions des individus face aux changements de prix qu'à un processus d'agir strictement rationnel. Cela signifie que la loi de la demande est influencée par des facteurs tels que les préférences subjectives, les influences culturelles et sociales, et les contraintes budgétaires individuelles.

En résumé, la loi de la demande est thymologique, ce qui signifie qu'elle est ancrée dans les préférences et les motivations des individus. Cette interprétation ne nie pas l'importance des choix rationnels dans la prise de décision économique, mais souligne que la demande est également influencée par des facteurs subjectifs et non strictement praxéologiques. En comprenant ces nuances, il devient possible d'aborder des cas spéciaux tels que le bien de Giffen sans remettre en question la validité générale de la loi de la demande dans un cadre économique plus large.

La loi de la demande comme résultat de l'agir rationnel

Dans le cadre de la praxéologie, les individus sont considérés comme des acteurs rationnels qui prennent des décisions dans le but de satisfaire leurs besoins et leurs désirs avec des ressources limitées. En raison de la rareté des ressources, les individus doivent faire des choix et allouer leurs ressources de manière optimale pour maximiser leur satisfaction.

Les auteurs autrichiens soutiennent que la loi de la demande découle naturellement de l'agir rationnel des individus face à la rareté. Lorsque le prix d'un bien augmente, les individus sont incités à réévaluer leurs préférences et à ajuster leurs choix en fonction de leurs contraintes budgétaires. La demande diminue alors pour ce bien spécifique, car les individus cherchent à optimiser leur satisfaction en choisissant des alternatives plus abordables ou plus attractives.

En conclusion, bien que la loi de la demande puisse être interprétée comme étant thymologique en raison de son lien avec les préférences subjectives des individus, elle est également fondamentalement praxéologique. Cette loi découle de l'agir rationnel des individus face à la rareté et ne comporte pas d'exceptions dans le cadre de la praxéologie. En comprenant cette perspective, il devient possible d'aborder la loi de la demande de manière plus complète et cohérente au sein du cadre économique de la praxéologie.

Liens et complémentarité entre les lois praxéologiques de la demande et de l'utilité marginale

Deux concepts praxéologiques liés

Les auteurs autrichiens mettent en évidence deux concepts praxéologiques importants dans le cadre de l'économie : la loi de la demande en pente descendante et la loi de la diminution de l'utilité marginale. Bien que ces deux lois soient liées, elles représentent des affirmations distinctes et complémentaires dans l'analyse économique.

La loi de la demande en pente descendante

La loi de la demande en pente descendante établit que, toutes choses étant égales par ailleurs, la quantité demandée d'un bien diminue lorsque son prix augmente, et inversement, elle augmente lorsque le prix diminue. Cette loi est une caractéristique fondamentale du comportement des consommateurs et elle est généralement représentée par une courbe de demande décroissante.

La loi de la diminution de l'utilité marginale

La loi de la diminution de l'utilité marginale est une autre loi praxéologique importante. Elle stipule que l'utilité marginale d'un bien diminue à mesure que la quantité consommée de ce bien augmente. En d'autres termes, chaque unité supplémentaire d'un bien procure une satisfaction marginale décroissante.

Le lien entre les deux lois

Bien que la loi de la demande en pente descendante et la loi de la diminution de l'utilité marginale soient des concepts distincts, elles sont étroitement liées dans le cadre praxéologique de l'économie. En effet, la loi de la demande en pente descendante peut être expliquée par la loi de la diminution de l'utilité marginale.

Explication du lien

Lorsque le prix d'un bien augmente, les individus sont confrontés à un choix rationnel en fonction de leur utilité marginale. En effet, si le prix d'un bien augmente, chaque unité supplémentaire de ce bien procure une satisfaction marginale plus faible. Par conséquent, les individus réduisent leur demande pour ce bien car leur utilité marginale diminue.

Complémentarité des lois praxéologiques

Les deux lois praxéologiques, la loi de la demande en pente descendante et la loi de la diminution de l'utilité marginale, se complètent et se renforcent mutuellement dans l'explication du comportement des individus sur le marché. La première loi explique comment les variations de prix influencent la demande des consommateurs, tandis que la seconde loi explique comment les variations de la quantité consommée affectent l'utilité marginale des individus.

En conclusion, la loi de la diminution de l'utilité marginale et la loi de la demande en pente descendante sont deux concepts praxéologiques essentiels de l'économie. Bien qu'elles soient distinctes, elles sont étroitement liées dans l'analyse du comportement des individus sur le marché. La loi de la demande en pente descendante peut être expliquée par la loi de la diminution de l'utilité marginale, montrant ainsi leur complémentarité et leur pertinence dans le cadre praxéologique de l'économie.

Courbe de Demande en Pente Descendante : Les Deux Conditions Essentielles pour sa Nécessité Praxéologique

Dans cette analyse, les économistes révèlent l'évidence de la courbe de demande en pente descendante en se concentrant sur deux conditions spécifiques. Ils soulignent que pour démontrer la praxéologie derrière cette relation fondamentale, il est crucial de comprendre la notion de "même bien" de manière spécifique et d'avoir une conception correcte de l'unité d'un bien.

Compréhension spécifique de la notion de "même bien"

La première condition essentielle pour démontrer la nécessité d'une courbe de demande en pente descendante réside dans une compréhension spécifique de la notion de "même bien". En d'autres termes, lorsque l'on parle de la demande pour un bien spécifique, il est crucial de considérer uniquement les unités de ce bien qui sont identiques les unes aux autres en termes de caractéristiques et de qualité.

Conception correcte d'une unité d'un bien

La seconde condition fondamentale pour démontrer la nécessité d'une courbe de demande en pente descendante est d'avoir une conception correcte de l'unité d'un bien. Si nous plaçons un bien physique sur un axe horizontal, il peut y avoir plusieurs unités de ce bien qui sont en réalité différentes les unes des autres en termes de qualité ou d'autres caractéristiques.

Lien entre les deux conditions

Une conception correcte de l'unité d'un bien permet d'identifier les unités identiques de ce bien, ce qui facilite une compréhension spécifique de la notion de "même bien". Ainsi, en comprenant pleinement quelles unités d'un bien sont comparées sur l'axe horizontal, il devient possible de tirer des conclusions significatives sur la courbe de demande en pente descendante.

L'essence praxéologique de la courbe de demande en pente descendante

La courbe de demande en pente descendante découle des choix rationnels des individus qui cherchent à maximiser leur satisfaction avec des ressources limitées. Lorsque le prix d'un bien augmente, les individus réévaluent leurs préférences et agissent en fonction de leur utilité marginale décroissante, conduisant ainsi à une demande réduite pour ce bien.

En conclusion, la courbe de demande en pente descendante trouve sa nécessité praxéologique dans une compréhension spécifique de la notion de "même bien" et dans une conception correcte de l'unité d'un bien. En identifiant les unités identiques d'un bien et en comprenant comment les individus font des choix rationnels face à la rareté, il devient possible de démontrer la praxéologie sous-jacente à cette relation fondamentale en économie. Une fois de plus, cette analyse souligne l'importance de considérer les motivations et les comportements des individus dans la compréhension des lois économiques et du fonctionnement du marché.

Exemple concret : Les téléphones mobiles

Dans cet exemple, nous examinons la diversité des biens économiques regroupés sous une même apparence physique, en se concentrant sur le cas des téléphones mobiles. Nous montrons comment une conception erronée de l'axe horizontal peut conduire à l'illusion qu'il existe une seule courbe de demande pour tous les téléphones mobiles, négligeant ainsi les différences importantes entre les types de téléphones et leurs caractéristiques spécifiques.

1. La diversité des téléphones mobiles

Les téléphones mobiles peuvent varier considérablement en termes de marques, de spécifications techniques, de fonctionnalités et de qualité. Certains téléphones sont haut de gamme, avec des performances avancées et des caractéristiques premium, tandis que d'autres sont des modèles plus basiques avec des fonctionnalités limitées. Ces différences influencent grandement la demande pour chaque type de téléphone sur le marché.

2. La valeur subjective des consommateurs

Les consommateurs attachent une valeur subjective différente à chaque type de téléphone en fonction de leurs besoins et préférences spécifiques. Ce qui peut être très recherché par certains consommateurs peut ne pas être aussi attrayant pour d'autres. Ainsi, la demande pour les téléphones haut de gamme peut être plus élevée chez les consommateurs recherchant des performances avancées, tandis que la demande pour les téléphones basiques peut être plus élevée chez les consommateurs à la recherche d'options abordables.

3. La diversité des courbes de demande

En raison de cette diversité des biens économiques sous l'apparence physique des téléphones mobiles, il est incorrect de considérer qu'une seule courbe de demande en pente descendante représente l'ensemble du marché des téléphones mobiles. Au contraire, chaque type de téléphone mobile peut avoir sa propre courbe de demande, reflétant les variations dans les préférences des consommateurs et les caractéristiques spécifiques des produits.

4. Importance de spécifier le bien économique étudié

Pour une analyse précise de la courbe de demande des téléphones mobiles, il est essentiel de spécifier le bien économique étudié de manière précise. Cela permet de distinguer les différentes catégories de téléphones et d'éviter les amalgames entre les produits qui partagent une même apparence physique.

En conclusion, cet exemple concret met en évidence l'importance de considérer attentivement la diversité des biens économiques regroupés sous une même apparence physique. Une conception erronée de l'axe horizontal peut conduire à des conclusions trompeuses et négliger les différences importantes entre les types de biens économiques et leurs courbes de demande respectives. En reconnaissant la diversité des produits et en spécifiant le bien économique étudié de manière précise, nous pouvons mieux comprendre la relation entre le prix et la quantité demandée pour chaque type de téléphone mobile sur le marché.

Exemple concret : Les chocolats

Dans cet exemple, nous examinons comment la diversité des biens économiques regroupés sous la même apparence physique peut conduire à des courbes de demande distinctes pour chaque bien. Nous prenons l'exemple des chocolats, qui peuvent être produits par différentes marques, entreprises ou selon des standards de qualité différents, entraînant ainsi des utilités marginales différentes pour les consommateurs.

1. Diversité des chocolats

Les chocolats sont des biens qui peuvent être présentés sous une même apparence physique, tels que des tablettes ou des bonbons, mais ils peuvent varier considérablement en termes de qualité, de saveurs, de marques et de compositions. Certains chocolats peuvent être de qualité haut de gamme, fabriqués avec des ingrédients fins et offrant une expérience gustative raffinée, tandis que d'autres peuvent être des produits plus basiques avec des ingrédients moins coûteux.

2. Utilités marginales différentes

En raison de cette diversité des chocolats, les consommateurs attribuent des utilités marginales différentes à chaque type de chocolat en fonction de leurs préférences personnelles. Certains consommateurs peuvent préférer les chocolats haut de gamme en raison de leur goût raffiné et de leurs ingrédients de qualité supérieure, tandis que d'autres peuvent préférer les chocolats plus basiques en raison de leur accessibilité et de leur prix abordable.

3. Courbes de demande distinctes

La diversité des utilités marginales attribuées aux différents types de chocolats conduit à des courbes de demande distinctes pour chaque bien économique. Les consommateurs ayant des préférences pour les chocolats haut de gamme seront prêts à payer un prix plus élevé pour ces produits de qualité supérieure, tandis que ceux préférant les chocolats plus basiques seront plus sensibles au prix et auront une demande plus élastique.

4. Remise en question de l'idée d'une unique courbe de demande

En raison de cette diversité des courbes de demande pour les différents types de chocolats, il serait erroné de considérer qu'une seule courbe de demande en pente descendante représente l'ensemble du marché des chocolats. Au contraire, chaque type de chocolat peut avoir sa propre courbe de demande, reflétant les variations dans les préférences des consommateurs et les caractéristiques spécifiques des produits.

En conclusion, cet exemple concret met en évidence comment la diversité des biens économiques regroupés sous la même apparence physique peut conduire à des courbes de demande distinctes pour chaque bien. Les chocolats, qui peuvent être produits par différentes marques, entreprises ou selon des standards de qualité différents, illustrent comment les utilités marginales différentes des consommateurs pour chaque type de chocolat influencent leurs décisions d'achat et conduisent à des courbes de demande variées. En reconnaissant cette diversité, nous comprenons mieux la relation complexe entre le prix et la quantité demandée pour chaque bien économique, remettant en question l'idée d'une unique courbe de demande pour le bien physique en général.

Un avertissement sur la distinction entre le bien physique et le bien économique

Lorsqu'il s'agit de la courbe de demande en pente descendante, il est important de faire la distinction entre le bien physique et le bien économique. Deux unités du même bien physique peuvent constituer un bien économique différent si elles satisfont un besoin additionnel d'un acteur donné par rapport à une seule unité du même bien.

1. Un exemple concret avec les bouteille d'eau

Considérons l'exemple des bouteilles d'eau. Deux bouteilles d'eau identiques sur l'axe horizontal peuvent sembler représenter le même bien physique. Cependant, pour un individu qui a soif, deux bouteilles d'eau peuvent satisfaire un besoin supplémentaire par rapport à une seule bouteille. La deuxième bouteille peut permettre à cet individu de se désaltérer complètement, tandis qu'une seule bouteille peut ne pas être suffisante.

2. Le concept de satisfaction marginale

Le concept de satisfaction marginale est crucial pour comprendre cette distinction entre le bien physique et le bien économique. La satisfaction marginale se réfère à l'apport supplémentaire qu'un bien peut apporter à un individu lorsqu'il en consomme une unité supplémentaire. Dans l'exemple des bouteilles d'eau, la deuxième bouteille apporte une satisfaction marginale supplémentaire par rapport à la première bouteille, car elle satisfait un besoin supplémentaire de l'individu.

3. Le bien économique dépend du contexte de l'individu

Ce qui rend un bien économique distinct dépend donc du contexte et des besoins spécifiques de chaque individu. Deux unités du même bien physique peuvent constituer un bien économique différent pour des individus ayant des besoins et des préférences différents. Pour certains, la deuxième unité peut être essentielle pour satisfaire pleinement un besoin, tandis que pour d'autres, une seule unité peut suffire.

4. Répercussions sur la courbe de demande

Cette distinction a des répercussions importantes sur la courbe de demande. Les variations dans les besoins et les préférences des consommateurs entraînent des courbes de demande individuelles pour chaque bien économique. Si nous agrégeons toutes ces courbes de demande individuelles, nous obtenons la courbe de demande globale pour le bien physique.

En conclusion, il est crucial de reconnaître la distinction entre le bien physique et le bien économique lorsqu'il s'agit de la courbe de demande en pente descendante. Même deux unités du même bien physique peuvent constituer un bien économique différent pour des individus ayant des besoins et des préférences différents. Cette variation dans les besoins des consommateurs influence les courbes de demande individuelles et, par conséquent, la courbe de demande globale pour le bien physique. En comprenant cette distinction, nous appréhendons mieux la complexité des choix des consommateurs et leur impact sur la relation entre le prix et la quantité demandée pour chaque bien économique.

La définition précise de l'unité d'un bien homogène (Rothbard)

L'idée développée par Murray Rothbard met en évidence l'importance cruciale d'une définition précise de l'unité d'un bien pour comprendre la courbe de demande et éviter toute confusion entre le bien physique et le bien économique.

1. La définition de l'unité d'un bien homogène

Murray Rothbard souligne que pour considérer un bien comme homogène et constituant une même unité, il est essentiel que ses unités soient interchangeables et également utiles. Autrement dit, un bien économique est déterminé par la manière dont ses unités peuvent fournir une offre tout aussi satisfaisante.

2. L'exemple des œufs

Pour illustrer cette idée, Rothbard prend l'exemple des œufs. Il explique qu'il serait erroné de considérer les œufs comme une même unité indépendamment du nombre d'œufs considéré. Si un individu a besoin de quatre œufs pour faire un gâteau, alors une seule unité d'œuf ne satisferait pas pleinement ce besoin, contrairement à quatre œufs rassemblés.

3. La nécessité de considérer les collections d'objets homogènes comme des biens économiques distincts

Selon Igor Wysocki et Walter Block[1], il est essentiel de reconnaître que lorsque plusieurs unités physiquement identiques d'un bien sont mises ensemble et qu'une unité supplémentaire produit un service supplémentaire qui ne peut être atteint par aucune autre collection d'unités plus petite, alors cette unité marginale devrait être définie comme une collection d'éléments homogènes physiquement.

4. Les conséquences sur la courbe de demande

La confusion entre le bien physique (les œufs individuels) et le bien économique (les ensembles de quatre œufs) pourrait entraîner des erreurs dans l'analyse de la courbe de demande. Si les œufs individuels et les ensembles de quatre œufs sont considérés comme une même unité, la courbe de demande pourrait présenter des variations incohérentes.

5. Distinction entre les biens économiques

En considérant correctement les unités des biens économiques, on évite ces problèmes et on reconnaît que différents ensembles d'unités du même bien peuvent constituer des biens économiques distincts avec des courbes de demande différentes.

La nécessité d'une définition précise de l'unité homogène d'un bien, selon l'analyse de Murray Rothbard, est essentielle pour comprendre la courbe de demande et éviter de confondre le bien physique avec le bien économique. En identifiant correctement les biens économiques à partir de leurs unités homogènes, on peut mieux appréhender la relation entre le prix et la quantité demandée et effectuer des analyses économiques plus précises et cohérentes.

Conséquences de la confusion entre bien physique et bien économique (courbe de la demande)

Lorsqu'il y a confusion entre le bien physique et le bien économique, cela peut entraîner des conséquences importantes sur l'analyse de la courbe de demande et conduire à des conclusions erronées.

1. Variation incohérente de la demande

Si les unités du bien physique sont considérées comme homogènes et appartenant au même bien économique, alors la courbe de demande pourrait présenter des variations incohérentes. Par exemple, certaines parties de la courbe pourraient être en pente descendante tandis que d'autres parties pourraient être en pente ascendante, ce qui irait à l'encontre du principe de la loi de la demande qui stipule une relation inverse entre le prix et la quantité demandée.

2. Difficultés dans l'interprétation

La confusion entre le bien physique et le bien économique peut également entraîner des difficultés dans l'interprétation des résultats. Les variations incohérentes de la courbe de demande pourraient rendre difficile la compréhension des facteurs qui influencent réellement la demande du bien.

3. Erreurs dans les prévisions et les politiques économiques

Si des erreurs sont commises dans l'analyse de la courbe de demande en raison de la confusion entre le bien physique et le bien économique, cela pourrait conduire à des prévisions incorrectes sur la demande future du bien. Ces erreurs pourraient avoir des répercussions sur les politiques économiques mises en place, notamment en matière de fixation des prix et d'offre de produits.

Il est donc essentiel de faire preuve de précision dans la définition de l'unité d'un bien économique pour éviter toute confusion. En reconnaissant correctement les biens économiques à partir de leurs unités homogènes, on peut s'assurer que la courbe de demande est cohérente et reflète fidèlement la relation entre le prix et la quantité demandée.


Adam Smith.jpg Accédez d'un seul coup d’œil au portail économie.
  1. Walter Block, Igor Wysocki, 2018, "The Giffen good — a praxeological approach", Ekonomia — Wroclaw Economic Review, Vol 24, n°2, pp9-22